La légende, voici un surnom qui situe haut le club dans le temple de la renommée du football grec. Fondée le 10 Mars 1925, l’Olympiakos est, de loin, le club grec le plus titré. En 2020, il totalise 44 championnats grecques, 27 coupes de Grèce (dont 17 doublés) et 4 supercoupes de Grèce. Ce palmarès national est d’autant plus impressionnant que le total des titres de champion de Grèce remporté par les autres clubs s’élèvent à seulement 39 titres. Comme si cela ne suffisait pas, l’Olympiakos détient également le record du plus grand nombre de titres de ligue grecque remportés consécutivement (soit 7, et par deux fois en plus – de 1997 à 2003 puis de 2011 à 2017). Il réalisa par le passé également une belle série de 6 titres de champion d’affilés (de 1954 à 1959). L’Olympiakos est ainsi devenu le seul club de football au monde à avoir remporté cinq fois dans son histoire une série de 5 championnats consécutifs ou plus, un record qui a été salué par la FIFA avec une lettre de félicitations de son président, Sepp Blatter. Il est également le seul club grec à avoir remporté cinq Coupes nationales consécutives (1957 – 1961). Enfin, il fut le premier club grec à gagner un titre continental, la Coupe des Balkans en 1963 (Coupe qui avait une certaine renommée à l’époque). N’en jetez plus, l’Olympiakos est bien une légende.
Jour : 7 Mai 2020
#47 – CA San Lorenzo : el Ciclón
Le club est surnommé le cyclone. Il existe deux versions à ce surnom. La plus répandue veut qu’il fut créé par le journaliste Hugo Marini en 1932. Alors que les réseaux sociaux et télévision n’existaient pas et que la radio en était encore à ses premiers balbutiements, la presse écrite disposait d’un immense pouvoir pour accompagner l’explosion de la popularité du football en Argentine. Par ses chroniques drôles et hyperboliques, Hugo Marini, journaliste à « Crítica », en fut l’un des plus importants représentants et surtout inventa et immortalisa un grand nombre d’expressions populaires et surnoms pour le ballon rond. Il est à l’origine de « douzième homme » et des surnoms entre autre “Millonarios” pour River, “Los Gauchos de Boedo” pour San Lorenzo et “El Fortín” pour Velez. A l’origine de la création du championnat professionnel au début des années 1930, San Lorenzo en était l’un des principaux protagonistes et produisait un superbe football offensif, basé sur le mouvement et la vitesse. Pour souligner ce style de jeu et les nombreuses raclées affligées par San Lorenzo à ses adversaires, Marini utilisa le terme ciclón.
L’autre version s’attache au principal rival du CA San Lorenzo, le CA Huracán. Les deux clubs sont les représentants des quartiers sud du centre ville de Buenos Aires. Issu en 1908 de la réunion d’une association de jeunes du quartier voisin de Nueva Pompeya et d’étudiants du Colegio San Martín, du Parque Patricios, Huracán s’établit dans ce dernier quartier pour en devenir aujourd’hui le symbole sportif. Légèrement au Nord du Parque Patricio, la même année (1908), sous l’impulsion d’un prêtre, des jeunes des quartiers limitrophes de Caballito et Almagro fondèrent le CA San Lorenzo. Almagro accueillit leur stade El Gasómetro jusqu’en 1979 et aujourd’hui, de nombreuses installations et bureaux du club s’y situent toujours. Cette rivalité géographique donne lieu au célèbre derby du clásico porteño et les deux clubs et leurs supporteurs construisirent leurs identités aussi au travers de cet affrontement. Résultat, les supporteurs de San Lorenzo baptisèrent leur club « cyclone » pour embêter et surclasser leur rivaux d’Huracan, qui signifie ouragan. Dans leur imaginaire, un cyclone était plus violent qu’un ouragan. Pourtant, d’après les météorologues, un typhon, un cyclone et un ouragan correspondent à seule et même réalité météorologique : un phénomène tourbillonnaire des régions tropicales accompagné de vents violent. Simplement, en fonction de leur emplacement géographique, le phénomène prend un nom différent.
