#68 – Bayer Leverkusen : Neverkusen

Il s’agit d’un jeu de mot (ou un mot-valise si on veut être gentil) ayant pour base le nom du club (kusen) et intégrant en première syllabe Never (Jamais). En Allemand, le surnom se transforme en VizeKusen, Vize signifiant Second. Il fait référence à l’incapacité du club à obtenir des titres et à toujours finir dans les places d’honneur.

Evidemment, ce surnom fut donné de manière ironique par les supporteurs adverses à l’équipe du Bayer Leverkusen de la fin des années 90 et début des années 2000. A cette période, l’équipe s’appuyait sur le génial milieu Michael Ballack, le défenseur Jens Nowotny et l’attaquant bulgare Dimitar Berbatov. Le rugueux défenseur brésilien Lúcio, le besogneux milieu défensif Carsten Ramelow, le talentueux Bernd Schneider (surnommé le brésilien blanc), le fin attaquant Oliver Neuville complétaient cette équipe, qui ne manquait donc pas de talent. Avec un tel effectif, les résultats suivirent assez vite mais malheureusement, ne furent pas suffisants pour atteindre la première place.

Le club termina 4 fois vice-champion d’Allemagne (1997, 1999, 2000, 2002) et 1 fois finaliste de la Coupe d’Allemagne (2002). Surtout, ils atteignirent la finale de la Ligue des Champions en 2002, face au Real Madrid. Mais, la sublime reprise de volée de Zinedine Zidane les priva une nouvelle fois d’un trophée. Cette malédiction poursuivit les allemands de l’équipe. A la Coupe du Monde en Corée du Sud et au Japon, l’équipe d’Allemagne qui comptait dans ses rangs 5 joueurs du Bayer (Oliver Neuville, Carsten Ramelow, Bernd Schneider, Hans-Jörg Butt et Michael Ballack) s’inclina en finale face au Brésil. 2 finales perdues en 2002 et une place de vice-champion, de quoi devenir la risée des Allemands. Plutôt que d’être offusqué, le club breveta pour des raisons commerciales ce surnom.

En 2024, quand le club réalisa, sous la houlette de Xabi Alonso, une saison historique, où le club remporta son premier titre de champion d’Allemagne, réalisa le doublé et échoua simplement en finale de Ligue Europa, toute la presse rappela que le surnom n’avait peut-être plus raison d’être.


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