Les verts et blancs. Le surnom fait bien évidemment référence aux couleurs du maillot du Real Betis. Dans les premières années, le club jouait en maillot bleu et un short blanc. Fin 1911, le club commença à utiliser une chemise à rayures verticales de couleurs vertes et blanches. L’un des fondateurs, Manuel Ramos Asensio, avait étudié une année aux Maristes de Dumfries, près de Glasgow. Or, les Maristes de Glasgow représentaient le berceau du Celtic Glasgow qui évoluait avec un maillot à rayures blanches et vertes, couleurs traditionnelles de l’Irlande (cf. #249). Il influença donc pour que le club se fournit en Ecosse et que l’équipe portât cette nouvelle tenue blanche et verte.
Après la fusion entre le club et le Betis Football Club en 1914, le club abandonna le maillot vert et blanc pour se tourner vers d’autres couleurs. Parfois, les joueurs portaient un maillot avec des rayures jaunes et noires que le Betis Football Club utilisait par le passé. D’autres fois, un maillot vert intégralement vert était arboré. Cependant, la tenue dominante demeurait le maillot bleu et le pantalon blanc.
Puis, en 1919 ou 1920, le maillot vert et blanc que Manuel Ramos avait proposé en 1911 redevint la tenue principale. Hasard ou pas (personne ne le sait), le retour à ces couleurs coïncida avec l’adoption officielle par l’Andalousie lors de l’Assemblée de Ronda en 1918 de sa bannière qui se composait de deux bandes horizontales vertes (une en haut et l’autre en bas) et d’une centrale blanche. Ce drapeau fut l’oeuvre de Blas Infante, homme politique nationaliste andalou. Dans un article intitulé Las insignias de Andalucía (les insignes de l’Andalousie) publié dans la revue Andalucía le 31 Décembre 1919, le drapeau était ainsi décrit « Verde es la vestidura de nuestras sierras y campiñas prendida por los broches de las habitaciones campesinas blancas (…), blancas son nuestras villas y antiguas ciudades de blancos caseríos con verdes rejerías orladas de jazmines. Pura y blanca como un niño, es la Andalucía renaciente que nuestro regazo calienta. Y es aquella esperanza siempre reverdecida y ya conscientemente sentida y definida por los nacionalistas andaluces (…). La bandera blanca y verde enseña de esa pureza y de esa esperanza. » (Le vert est le vêtement de nos sierras et de nos campagnes épinglées par les broches des chambres blanches des paysans (…), le blanc est celui de nos villages et de nos vieilles villes aux fermes blanches à treillis vertes bordées de jasmin. Pure et blanche comme un enfant, c’est l’Andalousie renaissante que notre giron réchauffe. Et c’est cet espoir qui est toujours vert et déjà consciemment ressenti et défini par les nationalistes andalous (…). Le drapeau blanc et vert est l’enseigne de cette pureté et de cette espérance). Mais ce drapeau eut du mal à se faire connaître des andalous et il fallut attendre les années 1930 pour que son aura investît la population andalouse. En 1932, pour l’imposer aux Andalous, la Commission de l’Assemblée régionale rappelait à la presse que l’interprétation symbolique la plus largement acceptée des bandes alternées vertes et blanches était qu’elles représentaient des maisons blanches sur un champ vert, les villages et les champs andalous.
Depuis le début des années 1920, le kit de l’équipe a été le maillot rayé vert et blanc et le short blanc.
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