#92 – Club Cerro Porteño : el Ciclón de Barrio Obrero

Le cyclone du Barrio Obrero. Le club acquit ce surnom en 1918. A cette époque, à l’issue du championnat, Cerro Porteño était en tête … à égalité avec son plus grand rival, le Club Nacional. Pour départager les deux clubs, un match fut organisé mais il finit sur un nul 2-2. Un deuxième matche se joua mais termina sur 1-1. Lors du 3ème match, Cerro Porteño était mené 2-0 à 7 minutes de la fin et la plupart des spectateurs pensaient que la messe était dite. Mais, dans un dernier sursaut, le club parvint à marquer une première fois, puis à égaliser et enfin à marquer deux autres buts. Victoire 4 buts à 2, et un 3ème championnat dans la poche du club. Face à cette incroyable faculté à renverser le résultat d’un match, Cerro Porteño fut surnommé le Cyclone. En outre, à ce surnom fut rajouté le nom du quartier d’origine du club, le Barrio Obrero.

#91 – Millonarios FC : los Embajadores

Les ambassadeurs. Au début des années 1950, le football colombien connut son age d’or. Sans l’accord de la fédération nationale, les équipes colombiennes se professionnalisaient et, en ouvrant leur capital à leurs fans, accumulaient d’importantes sommes d’argent. Les clubs créèrent alors un championnat professionnel. Exclus par la fédération colombienne et la FIFA, les clubs colombiens vivaient dans l’illégalité et profitèrent de la situation pour piller les clubs des pays d’Amérique du Sud en recrutant leurs joueurs. En effet, sans existence légale, ils pouvaient recruter des joueurs sans verser de compensation à leur club d’origine. Au même moment, en 1948, le championnat argentin connut une grève des joueurs, qui estimaient que la répartition des bénéfices entre les clubs et les joueurs n’était pas assez équitable. Les meilleurs joueurs s’expatrièrent alors en Colombie pour profiter des importants salaires offerts.

Pour Millonarios, tout commença en 1949 avec l’embauche des argentins Carlos Aldabe, en tant qu’entraîneur-joueur, et Adolfo Pedernera. Ambassadeurs du club, les deux argentins convainquirent d’autres compatriotes dont Alfredo Di Stéfano et Néstor Raúl Rossi à les rejoindre et les deux derniers firent leurs débuts le 13 août 1949. Plus tard, l’équipe se renforça avec les arrivées du gardien de but de l’équipe nationale argentine, Julio Cozzi, ainsi que ses compatriotes Hugo Reyes, Antonio Báez, Reinaldo Mourin, Adolfo Jorge Benegas, Felipe Stemberg, Roberto Martinez, Julio Avila et Oscar Contreras. D’autres nationalités vinrent compléter la formation : les uruguayens Raul Pini, Ramon Villaverde, Alcides Aguilera et Víctor Bruno Lattuada, le paraguayen Julio César Ramírez et les péruviens, Alfredo Mosquera, Ismael Soria et Jacinto Villalba. Des européens s’expatrièrent également dans le club de Bogotá dont l’écossais Robert Flawell et l’anglais Billy Higgins.

Avec une telle équipe, la réputation du club grandit et le club remporta de nombreux trophées, dont les premiers du football colombien à l’étranger tels que le Campeonato Bodas de Oro del Real Madrid (tournoi du cinquantenaire du Real Madrid) en 1950 et le Mundialito de Clubes (tournoi mondial des clubs) en 1953. C’était la première équipe colombienne à côtoyer et s’imposer face aux plus grands formations étrangères et elle devenait alors le représentant du paus, son ambassadeur. Finalement, le club était devenu l’une des composantes colombiennes de ce que l’on appelle aujourd’hui le soft power. En 2010, ce rôle fut reconnu par la FIFA qui qualifia Millionarios comme le premier ambassadeur du football colombien.

L’avantage de ce surnom est qu’il permet aussi de faire référence aux premières années d’existence du club. Les joueurs se mettaient au vert avant chaque match à l’hôtel Ambassador de la ville de Bogotá.