#151 – Club Libertad : Gumarelo, el Guma

Le mot n’a pas de signification mais il se rattache totalement au club paraguayen. Son origine est floue puisque deux versions coexistent. La première version indique que ce surnom provient d’un personnage fictif créé par le journaliste argentin Antonio Franiecevich, dans les années 1919/1920, dans l’hebdomadaire sportif « La Gaceta ». Ce personnage pittoresque se dénommait « Pascuale Gummarello » et tenait une rubrique intitulée « Dizertazioni, Conferenzia e Tutti-quanti » (dissertation, conférence et tout le reste). Il avait une apparence très similaire à Don Nicola (un personnage d’une bande dessinée argentine, fan de Boca Juniors) avec les mains dans les poches, un peu voûté, un chapeau et une moustache imposante. Il parlait sur n’importe quel sujet d’actualité mais surtout du Club Libertad, dont il était fan. Il s’exprimait dans un espagnol italianisé comme de nombreux supporteurs du club qui avaient leur origine en Italie.

La deuxième version mentionne que le nom vient de la combinaison des noms de deux familles de fervents supporteurs appelés les Giummaresi et les Nuzzarello. Appartenant à la communauté italienne du Paraguay, comme beaucoup de supporteurs du club, le mélange des deux noms donnait Gummarello, qui apparemment était un mot d’un dialecte napolitain.

#150 – Montevideo Wanderers FC : Bohemios, Vagabundos

Bohémiens, vagabonds. Si vous parlez anglais, vous comprenez immédiatement d’où provient ce surnom puisque wanderers signifie, dans la langue de Shakespeare, vagabond. Ce club de Montevideo, aujourd’hui éclipsé par les mastodontes que sont Peñarol, Danubio et Nacional, demeure une équipe historique du paysage du football uruguayen : 3 fois champions d’Uruguay, notamment dans les premières années d’existence, et club formateur du talentueux Enzo Francescoli. Il eut l’honneur d’être l’un des 3 clubs uruguayens (avec le National et l’Albion), à concourir au niveau international en tant qu’équipe nationale uruguayenne de football. Il joua aussi un rôle fondamental dans la promotion de la Fédération Uruguayenne de Football et l’un de ses membres soutint la fondation de la confédération continentale, CONMEBOL.

Fondé officiellement le 15 août 1902 (même s’il existe des traces d’une existence dès la fin du XIXème siècle), le club fut instauré par une bande de jeunes étudiants qui ne se retrouvaient plus dans la politique du club de l’Albion FC. Parmi ces étudiants, les frères Juan et Enrique Sanderson, qui lors d’un voyage au sein de leur famille expatriée en Angleterre, découvrit l’équipe des Wolverhampton Wanderers. Pour rendre hommage au vainqueur de la Cup en 1893, ils firent adopter par les membres le nom de Wanderers. Ce choix n’était pas uniquement lié à l’équipe anglaise car il faisait état aussi du dénuement du nouveau club. En effet, l’association manquait de moyens : pas de stade attitré et pas de siège. Les joueurs « vagabondaient » donc d’un lieu à un autre pour jouer à leur sport favori (ce qui était d’ailleurs souvent la raison pour laquelle les clubs anglais s’appelaient wanderers). Il s’installa dans son stade actuel, le Stade Alfredo Víctor Viera, une enceinte de 10 000 places, en 1933.

#149 – VfL Wolfsburg : die Wölfe

Les loups. Ce surnom est attaché à la ville de Wolfsburg. Regardons les armoiries actuelles de la ville qui remonte à 1947. Elles montrent principalement un chateau à deux tours, avec un loup qui le surplombe, et font référence au nom de la ville, qui est la contraction des mots wolfe (loup) et burg (château).

La première mention de la ville remonte à 1302 et indique qu’il s’agit du siège de la famille von Bartensleben. Cette famille de petite noblesse occupait des fonctions ministérielles et avait donc reçu plusieurs fiefs de divers souverains à partir du XIIIème siècle. Originaire du village de Bartensleben près de Helmstedt, ils firent construire le Château de Wolf en 1300 pour en faire leur nouvelle résidence. Ce chateau, certes remodelé, existe encore et a donné son nom à la ville. Si la présence de loup était probable dans la région, ce nom provient des armoiries de cette famille qui remontent à 1188 et que l’on peut découvrir dans le chateau. Elles montraient un loup argenté (blanc) sur fond rouge bondissant par dessus deux faisceaux de céréales.

Ce n’est qu’en 1938 que le village se transforma en une ville sous l’impulsion de l’installation de l’usine Volkswagen consacrée à la fabrication de la Coccinelle. Devenu une ville de plus de 100 000 habitants, elle reste attachée à ses origines et la ville reprit le loup dans son blason. Pendant longtemps, les armoiries de la ville avec le loup étaient présentes sur chaque volant de Volkswagen. Le club de football hérita logiquement de ce surnom.