#154 – Dundee United FC : the Terrors

Les terreurs. Il semblerait que ce surnom terrifiant soit né en 1949. En janvier pour être exact, suite à un match de Coupe d’Ecosse joué contre le Celtic. A l’époque, le Celtic était déjà une grande équipe, avec 19 championnats et 15 coupe remportés. En revanche, bien que créé en 1909, Dundee United n’avait quasiment connu jusqu’alors que la seconde division écossaise et son milieu de tableau. Les joueurs du club étaient semi-professionnels et cumulés la pratique du football avec un emploi à côté. Evidemment, quand au premier tour de la compétition, Dundee United tomba sur le Celtic lors du tirage au sort, peu de gens accordèrent une chance au club de la Mer du Nord face au puissant club catholique de Glasgow.

Toutefois, le football allait de nouveau procurer de fortes émotions et déjouer toutes les théories. La qualification se jouait sur un match qui se déroula à Tannadice Park, le stade de Dundee. Les joueurs de Dundee et de son manager, Willie MacFadyen, firent preuve de beaucoup d’abnégation et d’un formidable esprit combatif pour venir à bout du Celtic. En effet, l’arbitre leur refusa 3 buts et ils virent plusieurs fois le Celtic recoller au score (de 2-0 à 2-2 puis de 3-2 à 3-3). Malgré la fatigue et dans un style de jeu bourru, ils trouvèrent la force pour marquer un dernier et décisif but, Dundee remportant finalement le match 4 buts à 3. Au regard de cette grande performance et de cette façon de jouer plutôt agressive, l’équipe hérita du surnom des Terreurs.

Malheureusement, l’exploit ne connut pas de suite puisque Dundee United fut éliminé de la Coupe d’Ecosse au tour suivant par Dumbarton FC, club de seconde division, alors que Dundee jouait le « replay » à domicile (Dundee perdit 3 but à 1). En 1963, « The Terrors of Tannadice » fut enregistré par le chanteur écossais Hector Nicol, et pendant de nombreuses années, ce morceau hurlait depuis les haut-parleurs du stade alors que l’équipe pénétrait sur le terrain.

#153 – SL Benfica : Águias

Les aigles. Il s’agit de l’animal symbole du club de la capitale portugaise. Lors de la réunion du 28 février 1904, un groupe de 24 anciens élèves de la Casa Pia de Lisbonne (une institution d’Etat dont la mission est de promouvoir les droits et la protection des enfants) fondèrent un club de football. Ils hésitèrent pour le nom entre Sport Lisbonense de Lisboa ou Sport Lisboa, ce dernier étant finalement retenu. Lors de cette première réunion, les membres décidèrent également de la symbolique complète du club : couleurs rouge et blanc (#1305) et la devise latine « E Pluribus Unum » qui signifie « de plusieurs, un ! » . L’aigle fut également retenu comme l’animal totem. Aux yeux des fondateurs, il représentait l’indépendance, l’autorité et la noblesse, les valeurs que le club devait porter et souhaitait défendre. Dès le début, l’aigle fut incruster au blason, étant donné sa valeur héraldique forte.

En 1908, le Sport Lisboa fusionna avec son voisin du Sport Clube de Benfica. Sport Lisboa fournit tous ses joueurs, ses couleurs, son écusson et donc son oiseau fétiche à la nouvelle association dénommée Sport Lisboa e Benfica. Avec ses ailes déployés, son bec ouvert et la tête haute, l’aigle surmonte l’écusson du club encore aujourd’hui et montre la fierté, l’esprit d’initiative et les objectifs élevés du club lisboète.

Mais, sa présence ne s’arrêta pas à l’écusson du Benfica. Depuis l’inauguration de l’Estádio da Luz le 25 octobre 2003, un aigle survole le stade avant la présentation de l’équipe lisboète (tradition copiée depuis par la Lazio #306 et Ludogorets #263) et atterrit sur un écusson du club sans aigle, venant alors compléter le symbole du club. Cet aigle, qui se nomme Vitória (Victoire), est un pygargue à tête blanche, originaire des Amériques, et 2 autres, dénommés Glória (Gloire) et Luz (Lumière), l’accompagnent désormais.

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#152 – Górnik Zabrze : Górnicy

Le surnom provient du nom du club puisque Górnik signifie Mineur et Górnicy est son pluriel. Après la Seconde Guerre mondiale, les installations étaient dévastées et les associations sportives disparues. Les polonais n’avaient donc plus de quoi se dépenser physiquement, ni se divertir. Certains se regroupèrent afin de recréer des structures à partir des ruines des anciennes et, dans cette Pologne communiste, ces nouvelles associations étaient nécessairement encadrées soit par les administrations régaliennes (Police, Armée), soit par les entreprises ou syndicat d’Etat (Chemin de fer). Zabrze se situe en Haute-Silesie, entre Katowice et Gliwice. Cette région concentrait alors une forte activité économique, avec de riches exploitation agricoles, d’abondants ressources minières (principalement le charbon) et une très grande concentration industrielle (sidérurgie, automobile). Au milieu des années 70, ce bassin houiller renfermait plus de 50 milliards de tonnes de charbons, fournissant alors plus de 140 Mt par an. La région était une agglomération à base minière comparable à celles de l’Europe occidentale, notamment la Ruhr, et de loin le premier bassin des pays de l’Europe socialiste (hors URSS). Sur 2 millions d’habitants, 10% était mineur. De nos jours, même si son âge d’or est derrière, la Haute-Silésie reste le premier centre d’extraction de charbon de l’Union Européenne. En 2014, 29 mines de charbon, dont la plupart de taille importante, sont encore en activité dans la région et emploient environ 65 000 mineurs. Le club du Górnik Zabrze vit donc le jour en 1948 sous le patronage des organisations syndicales de l’industrie minière et prit le nom de Górnik.