Le club. Encore un club dont le statut dépasse le cadre du football. L’OFI est le club d’Héraklion, la plus grande ville de Crète, mais il représente plus que cette cité. Il est l’emblème de la Crète entière. Si les crétois se sentent pleinement grecs, il demeure pas moins que leur culture (costume, patronyme, langue, cuisine, danse, musique) diffère de la Grèce continentale. Au printemps 1925, alors que les derniers musulmans quittaient l’île, que les réfugiés grecques d’Asie Mineure venaient d’immigrer massivement et que le rattachement à la Grèce étaient encore frais (1913), plusieurs sportifs de différentes disciplines (athlétisme, haltérophilie, lutte ou football) partageaient le même lieu d’entrainement et assez rapidement la même idée de créer une association réunissant leurs sports et des amis crétois. Ainsi, naquit quelques jours plus tard, l’OFI Crète dont les fondateurs voulaient que cette association – le Club – soit spéciale : être composé de ses propres fans. Ce collectif s’appela Όμιλος Φιλάθλων Ηρακλείου (Club des Fans d’Héraklion) et avait pour aspiration de gérer des évènements sportifs, de divertir ses membres et d’organiser des conférences et des excusions. Jusqu’à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, l’OFI ne pouvait se rendre sur le continent pour disputer des matchs, les voyages en bateau étant trop hasardeux à l’époque. Sa renommée se limitait alors à son ile. Puis, après la guerre, le club commença petit à petit à gravir les championnat régionaux pour titiller les sommets du football grecque. En 1968, il y parvint et devint le premier club crétois à évoluer dans la première division nationale. A compter de cette date, le club va connaître des période sombre (avec de graves difficultés financières) mais aussi quelques succès (tels qu’une Coupe de Grèce en 1987, une seconde place en Championnat en 1986 et une Coupe des Balkans en 1989), dont 6 campagnes européennes. Mais, quelque soit les résultats, OFI est le club crétois avec le plus d’apparitions en première division grecque, produisit des beaux joueurs (Machlas, Samaras, Mahamadu Diarra). Il représente et fait la fierté de l’ile.
