#559 – Birmingham City FC : the Blues

Les bleus. Le grand rival d’Aston Villa joue depuis sa fondation en bleu. En 1875, des membres de l’équipe de cricket de l’église Holy Trinity, Bordesley, dans l’est de Birmingham, décidèrent de trouver une occupation sportive pendant les longs mois d’Hiver et formèrent ainsi une équipe de football. Le nouveau club se prénomma Small Heath Alliance, quartier de la ville. Puis, il fut rebaptisé Small Heath en 1888 (lorsque le club devint la première société sportive anonyme), Birmingham en 1905 et enfin Birmingham City en 1943.

L’équipe commença par porter des maillots bleu foncé même si, dans les premiers temps, ils portaient n’importe quelle chemise bleue qu’ils avaient. Au moment du passage au professionalisme en 1888, le club changea radicalement de couleurs pour jouer avec des maillots rayés verticalement en noir et ambre. Puis, en 1889, une expérience avec des hauts noirs s’avéra impopulaire, les joueurs et les spectateurs se plaignant que l’équipe était pratiquement invisible. Pour la saison suivante, un nouvel ensemble de maillots bleu royal fut commandé et depuis, le kit présente différentes variations autour de cette couleur. Un maillot célèbre fut celui avec le scapulaire blanc adopté pendant la Première Guerre mondiale et conservé jusqu’en 1926. De 1926 jusqu’au début des années 1970, le maillot était simplement bleu royal. En 1971, ils adoptèrent un bandeau central blanc entouré de bleu, le style de l’Ajax se répandant en Europe. Mais, ici, on l’appela la version « pingouin ». Retour en 1976, du maillot bleu royal simple. Depuis, les équipementiers ont fait preuve d’imagination mais le bleu royal demeure toujours la couleur éternelle de Birmingham.

#558 – Adana Demirspor : Mavi Şimşekler

Les éclairs bleus. Le bleu est définitivement la couleur du club qui vient d’accéder à la première division turque puisque que le maillot de l’équipe marie usuellement du bleu et du bleu marine. En 1940, en pleine Seconde Guerre Mondiale, alors que le Turquie demeurait neutre, l’Etat Kémaliste préparait la jeunesse à un éventuel conflit. Une loi nommée « Obligation de défense civile » fut votée dans le but d’orienter les jeunes vers le sport pour qu’ils s’entretinssent physiquement, aiguisassent leur esprit de compétition et leur sentiment nationaliste et se disciplinassent. Ainsi, les entreprises employant plus de 500 collaborateurs du secteur public ou privé devaient créer des associations sportives. Adana est un centre ferroviaire et ce depuis longtemps. La première ligne de chemin de fer vers Adana fut construite par les Britanniques en 1886. Situé sur la ligne Istanbul-Bagdad, passant par Ankara, Adana accueille la 6ème direction régionale de la compagnie des chemins de fer turque, TCDD. Résultat, en 1940, le directeur des opérations de la TCDD, Esref Demırag, fonda le club. Lié à la compagnie ferroviaire, l’association adopta sa couleur, ie le bleu.

#557 – Albacete Balompié : el Queso Mecánico

Le fromage mécanique. Au début de la saison 1989-1990, le club évoluait encore en seconde division et nomma à la tête de l’équipe première un jeune entraineur de 29 ans, Benito Floro. Dès sa seconde saison, Floro réussit à terminer premier de son groupe et fit accéder Albacete Balompié à la première division, grace à un style de jeu brillant et offensif. Après cette montée, l’entraîneur et son équipe obtinrent l’un des meilleurs résultats sportifs de l’histoire du club, en étant la révélation de la saison et en terminant à la 7ème place – à un point seulement de participer à la Coupe de l’UEFA. Durant cette saison, l’équipe enchaîna 15 matchs consécutifs sans défaite. Le club demeura 5 saisons en première division mais le travail de Benito Floro fut remarqué et il rejoint dès 1992 le grand Real Madrid.

Le succès et le jeu développé par l’équipe eurent un grand écho et un fort impact médiatique dans l’Espagne des années 1990. Benito Floro promut un jeu offensif tout en reposant sur un bloc solide et solidaire. Il innova également avec le recours à de psychologues pour motiver l’équipe. Cette dernière fut ainsi comparée aux Pays-Bas de Johan Cruyff, connus sous le nom d’Orange mécanique et qui pratiquait le fameux « football total » (en raison de la mécanique lié au football total, de la couleur orange du maillot et de la sortie en 1971 du film de Stanley Kubrick). Albacete hérita alors du surnom de queso mecánico, la région d’Albacete étant productrice du fameux fromage espagnol, le Manchego.

#556 – CD Coquimbo Unido : los Piratas

Les pirates. Avant le XIXème siècle, Coquimbo n’était qu’une magnifique baie aux eaux calmes, proche de la ville de La Serena. En 1680, des attaques de pirates étaient attendues dans les principaux ports du Chili. Le gouvernement colonial mobilisa ses troupes sur les deux principaux ports du pays, Concepción et Valparaíso au dépend des autres tels que La Serena. Cette désertion provoqua des conditions favorables pour le corsaire Bartholomew Sharp qui cacha son navire et ses 140 pirates dans la baie de Coquimbo. Ils pillèrent alors la ville de La Serena. Sharp se dirigea à Coquimbo car cette baie était connu depuis longtemps des pirates. Selon une légende racontée dans le livre « El tesoro de los piratas del Guayacán » (Le trésor des pirates de Guayacán) de l’archéologue et folkloriste Ricardo Cartwright, le légendaire corsaire Francis Drake, en fuyant, aurait trouvé la baie de Coquimbo et en aurait fait un refuge pour lui-même et ses compagnons pirates, corsaires et flibustiers. L’œuvre suggère que le corsaire anglais Francis Drake y enfouit un trésor dans la plage de La Herradura, qui attend toujours d’être retrouvé. Au delà de la légende, des historiens mirent en avant que Drake était l’un des 5 pirates qui débarquèrent dans la baie de Coquimbo. Les plus célèbres étaient donc Francis Drake (1579), Bartholomew Sharp (1680) et Edward Davis (1686), qui semèrent la terreur et la panique dans la population côtière. Aujourd’hui, ils sont célébrés par la population, faisant parti du patrimoine culturel de la ville de Coquimbo et une attraction touristique.

L’écusson du club affiche un pirate depuis 1962, soit 5 ans après la création du club. Francisco Balanda, un des membres fondateurs, expliqua que l’idée de mettre un pirate sur l’écusson naquit lors d’une réunion du Rotary Club International tenue à Coquimbo. De nombreux membres de la direction du club de l’époque appartenaient à cette organisation, et en observant l’un des tableaux qui ornaient l’une des salles où se réunit le Rotary, ils furent frappés par un blason espagnol, où un pirate apparaissait debout, le pied droit sur un coffre à trésor. Cette image resta dans la tête des dirigeants et ils firent la relation avec les histoires de pirates du port de Coquimbo. C’est ainsi qu’ils décidèrent de reprendre l’image du pirate à leur compte, dans l’écusson du club.