#565 – SSC Bari : Galletti

Les coqs. Les symboles des équipes ne trouvent pas toujours leurs racines dans les armes ou l’histoire de la ville qui les accueillent. Pour Bari, le coq est le résultat d’une initiative journalistique. Le 10 octobre 1928, l’hebdomadaire Guerin Sportivo sorta dans les kiosques avec en une, un article se proposant de décrire l’héraldisme des équipes de football italiennes. L’humoriste et illustrateur Carlo ‘Carlin’ Bergoglio décida d’associer aux principales équipes un animal qui devait être leur mascotte. Si pour certaines équipes, le choix fut évident (cf articles #13 et #36), l’inspiration ne vint pas pour Bari.

Mais, 1928 était une année charnière pour Bari. Venant juste d’accéder à la première division, le Bari FC décida d’absorber l’autre club de la ville, US Ideale. Le nouveau club, l’US Bari, adopta alors les couleurs rouge et blanche, celles de la ville (alors que les deux clubs évoluaient dans des couleurs différentes, noire et verte pour le FC Bari et bleu et blanc pour l’US Ideale). Le 22 septembre 1928, le journaliste Alfredo Bogardo, du journal local Cinesport, trouva bonne l’idée de Carlo Bergoglio : donner un symbole à la nouvelle équipe permettrait de mieux l’ancrer auprès des habitants des pouilles. Il lança alors un référendum populaire. Le coq remporta les suffrages face à l’aigle, l’écureuil, les moineaux et les gazelles. La tenue de l’équipe (short et maillot blanc avec un col rouge) donnait aux joueurs l’allure d’un coq au plumage blanc et à la crète rouge. En outre, pour Alfredo Bogardo, le coq était une allégorie de la combativité de l’équipe.

Ainsi, Bari apparut sous les traits d’un coq dans le Guerin Sportivo. Toutefois, le coq s’afficha sur l’écusson du club qu’en 1979. Lors de cette saison, plusieurs clubs italiens redessinèrent leur blason dans l’optique de moderniser leur image et améliorer les ventes de produits du club. Le designer italien Piero Gratton proposa la tête la tête stylisée d’un coq qui s’afficha donc sur l’écusson jusqu’à la saison 2014. Puis de 2014 à 2016, seul la crête du coq subsista. En 2016, avec le changement de propriétaire, un coq en pied s’installa sur l’écusson. Enfin, en 2018, le nouveau propriétaire revint à l’image de 1979 avec la tête du coq.