Titormus. Dans la Grèce sportive, les références au monde antique demeurent une évidence et une constante, même si votre symbole n’a pas l’aura d’un Zeus. Panetolikós, club de la ville d’Agrínio, dans la région d’Étolie-Acarnanie, prit pour représentant sur son emblème un héros de la région, Titormus, peu connu des non-héllenistes. Au VIème siècle avant J.-C., Milo de Croton était reconnu comme l’athlète antique le plus fort, ses 6 médailles olympiques en lutte en étant la plus belle des preuves. De tous les athlètes olympiques, Milo avait sans aucun doute la plus grande renommée et son invincibilité était légendaire. Néanmoins, un personnage l’aurait battu et il s’agit d’un berger d’Étolie du nom de Titormus. Si les dates concernant sa vie demeurent floues, les différentes sources s’accordent sur sa grande force et son combat face à Milo fut raconté par 3 poètes (Aelian, Athenaeus et Eustathius). Il fut particulièrement épique. Titormus aurait poussé puis soulevé une immensense pierre que Milo ne serait pas simplement parvenu à pousser. Puis, Titormus attrapa de ses mains plusieurs taureaux de son troupeau. Milo reconnut alors sa défaite et surnomma Titormus le second Héraclès. Pour cette région reculée dont les habitants étaient considérés comme des barbares par les autres grecs, Titormus devint un symbole et renforça l’identité ethnique de l’Étolie. Homme réputé le plus fort sur terre et symbole identitaire, pas étonnant qu’il orne l’écusson du club et soit le surnom de l’équipe.
