#780 – Ulsan HD : 아시아의 깡패

Les voyous asiatiques. Le club d’Ulsan, propriété du chaebol Hyundai, gagna ce surnom lors de sa victoire à la Coupe des Champions A3 en 2006. Cette compétition réunissait chaque année les champions de 3 pays, la Corée du Sud, le Japon et la Chine. Vainqueur du Championnat national, Ulsan représentait la Corée du Sud. Lors du premier match, Ulsan tomba face au japonnais de Jeff United, sur le score de 3 buts à 2. 3 jours plus tard, Ulsan affrontait le Gamba Osaka, vainqueur de la J-League l’année précédente, et fut sans pitié en passant 6 buts aux japonnais. Au match suivant, Ulsan était opposé à Dalian Shide, qui avait remporté son 8ème titre national. Les attaquants d’Ulsan marquèrent 4 buts (dont 3 en un quart d’heure) aux chinois. Le club coréen remporta cette édition de l’A3 et Lee Chun-soo devint le meilleur buteur de la compétition, marquant 6 buts en 3 matchs, ainsi que MVP du tournoi. Les autres attaquants de l’équipe, le brésilien Leandrão et Choi Sung-Kuk, terminèrent également respectivement à la seconde et troisième place du classement des buteurs. Sa puissance de feu s’exprima de nouveau en Ligue des Champions asiatique, notamment lors de sa victoire en quart de finale aller face au club d’Al-Shabab, 6 buts à 0. Mais, cette fois, son rival local de Jeonbuk Hyundai Motors fut le vainqueur de la coupe, en éliminant Ulsan en demi-finale. Néanmoins, son attaque impitoyable, sans pitié, estimée comme la meilleure de tous les temps du club, amena le surnom des voyous asiatiques.

#779 – Colombus Crew : Crew

L’équipage. En 1996, lors de la création de la ligue professionnelle américaine, la MLS, la ville Colombus fut la première à remplir les conditions d’admission, en parvenant notamment à pré-vendre plus de 10 000 abonnements. Le jour où l’équipe commerciale parvint à atteindre ce seuil, une eclipse avait lieu. Résultat, la première idée fut de nommer l’équipe, Colombus Eclipse. Mais, si le pré-vente fut un succès, le choix du nom fut moins bien reçu. Pas d’entêtement du côté de la direction qui lança un sondage pour trouver un nouveau nom. Parmi les propositions, Crew l’emporta. Ce terme devait représenter le passé industriels de la ville. À la fin du XIXème siècle, Columbus abritait plusieurs grandes entreprises manufacturières accompagnées de son lot de col bleu. Elle comptait notamment de nombreux fabricants de chariots et calèches ainsi que d’usines sidérurgiques. Crew était donc ces équipes d’ouvriers qui tournaient dans les usines. D’ailleurs, le premier blason du club montrait 3 hommes avec un casque d’ouvriers. Toutefois, avec les années, le visage de la ville changea et aujourd’hui, devenue 10ème ville américaine, son activité économique est diversifiée et basée sur la finance, la mode, la défense, l’aviation, l’agro-alimentaire, la logistique, le médicale et les technologies. En outre, elle est devenue une ville étduiant avec le campus de l’université d’État de l’Ohio, l’un des principaux des Etats-Unis de par le nombre d’étudiants (plus de 60 000). A chaque changement d’actionnaire, la nouvelle direction du club souhaitait s’adapter à la métamorphose de la ville en modifiant également l’image du club (dont le blason voire même le nom). Mais, les supporteurs n’adhéraient jamais. Les équipes marketings se contentèrent donc de modifier le story telling autour du nom Crew. Il représente désormais la famille soudée des fans qui se réunissent pour partager une passion pour le club et le football.

#778 – APOEL Nicosie : Θρύλος

La légende. A Nicosie, et pour l’ensemble du football chypriote, l’APOEL demeure une institution dominante. Outre le fait d’être le doyen des clubs de Nicosie, il remporta son premier championnat de l’île en 1935 (lors de la deuxième édition). Dans la foulée, l’équipe en gagna 4 autres d’affilée. Puis, lors de chaque décennie, le club s’adjugea au moins une fois le titre de champion. Il en compte désormais 28, record du pays (1936, 1937, 1938, 1939, 1940, 1947, 1948, 1949, 1952, 1965, 1973, 1980, 1986, 1990, 1992, 1996, 2002, 2004, 2007, 2009, 2011, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019), pour 82 participations (là-aussi record de l’île). A ce palmarès, l’équipe cumula également 21 coupes nationales (1937, 1941, 1947, 1951, 1963, 1968, 1969, 1973, 1976, 1978, 1979, 1984, 1993, 1995, 1996, 1997, 1999, 2006, 2008, 2014 et 2015) auxquelles s’ajoutent 12 finales perdues. Dans les deux cas, il s’agit bien entendu d’un record. Tout ceci le conduit à réussir 6 fois le doublé coupe-championnat. Enfin, le club remporta 14 fois la SuperCoupe de Chypre. Vous allez me dire « encore le record du pays ?! ». Cette fois non, devancé par son rival de l’Omonia Nicosie (21). Sur le plan continental, le football chypriote n’a jamais inspiré la peur à ses adversaires mais, avec ses moyens, le club de la capitale a tenté de défendre les couleurs du pays. Il fut tout d’abord le premier club chypriote à disputer une compétition européenne, en affrontant l’équipe norvégienne du SK Gjøvik-Lyn en Coupe d’Europe des vainqueurs de coupe lors de la saison 1963-1964. Lors de la Coupe de l’UEFA 1996-1997, l’équipe réussit pour la première fois à éliminer deux adversaires et à jouer 6 matches européens. Lors de la saison 2002-2003, son parcours, débuté en Ligue des Champions puis reversé en Coupe de l’UEFA, permit d’établir le record de 10 matchs européens disputés par une équipe chypriote. Le succès suivant survint lors de la Ligue des Champions 2009-2010 où il accéda à la phase de poule, la deuxième fois pour une équipe chypriote. Certes, l’équipe termina dernière de sa poule mais à égalité avec l’Atletico Madrid, en réussisant 3 matchs nuls face à des cadors européens (Atletico Madrid, Chelsea, FC Porto). Le plus grand succès de l’histoire de l’APOEL (et du football chypriote) fut son parcours lors de la saison 2011-2012 en Ligue des Champions. Sorti premier de sa poule, ce qui constituait déjà un incroyable exploit, l’APOEL élimina, en huitièmes de finale, l’Olympique Lyonnais. Mais, ce formidable parcours s’arrêta en quarts de finale face au redoutable Real Madrid. Ce fabuleux palmarès fait du club une véritable légende.

#777 – PFC Slavia Sofia : Белите

Les blancs. Même si le noir est une des couleurs officielles du club qui apparait dans le blason et sur l’équipement du club, le club évolue principalement en blanc (maillot et short), depuis sa création. Fondé le 10 avril 1913, le Slavia est actuellement le plus ancien club sportif de Sofia et l’un des deux seuls clubs du football bulgare à n’avoir jamais été relégué de l’élite nationale. Au début du XXème siècle, dans le centre de Sofia, près du Monument Russe, deux clubs de quartier existaient : le Ботев (Botev), fondé en 1909 et Развитие (Razvitie), créé l’année suivante. Les jeunes du Botev pratiquaient le football dans les rues du quartier tandis que leur voisin de Razvitie s’exercaient dans de meilleures conditions à la gymnastique. Entammées en 1912, les discussions portant sur le rapprochement entre les deux structures se concluèrent le 10 avril 1913 par la fondation du Slavia. Dans une région balkanique qui se libérait à peine du joug ottoman (indépendance de la Bulgarie en 1878 et première guerre balkanique de 1912 à 1913) et avec l’émergence d’un mouvement panslave (à compte du congrés de Prague en 1848), le terme Slavia surgit de la bouche Georgi Grigorov-Furlanata. Non seulement ce mot affirmait l’identité du club, ancré dans ses racines bulgares et slaves (ce qui permettait de rassembler, de faire adhérer la population plus facilment) mais en outre le terme Slave provient certainement du vieux-slave slava, qui a le sens de « renommée », « gloire » (de quoi placer la nouvelle association sous les meilleurs auspices). En outre, le club tchèque du Slavia de Prague commencait à posséder une certaine réputation en dehors de ses frontières. Du côté des couleurs, les joueurs s’équipèrent d’un maillot blanc et d’un short noire. Certes, un autre membre fondateur, Pavel Grozdanov, proposa la couleur blanche pour sa portée symbolique (elle représente la pureté et la lumière). Les maillots devaient donc aider à attirer la « lumière » sur leur équipe. Mais surtout, il était facile et pas cher de se procurer des maillots blancs.

D’autres surnoms suivirent avec la référence à la couleur бялата лавина (l’avalanche blanche) et Бялата дама (la dame blanche).

#776 – Montevideo City Torque : el City Uruguayo

Le City uruguayen. Dénommé initialement CA Torque et attaché au quartier de Punta Carretas à Montevideo, le club naquit de l’ambition d’un groupe d’hommes d’affaires, emmené par Raúl Aquino Reynoso, qui se lancèrent le défi de créer un club de football renommé en partant de zéro. La progression fut rapide et 5 ans après sa création en 2007, il aquit le statut professionnel en accédant à la seconde division nationale. Dès sa première année en seconde division, l’équipe faillit réaliser l’exploit d’être promue à l’étage supérieure. Malheureusement, cet échec marqua une période de stagnation du club dans l’antichambre de l’élite. En 2017, le City Football Group envisageait d’élargir ses bases en s’ancrant dans le football sud-américain. Société holding majoritairement détenu par le fonds Abu Dhabi United, elle a constitué un portefeuille de clubs de football à travers le monde dont la tête de pont est Manchester City. Cette politique de « conglomérat » est également poursuivi par d’autres investisseurs ou « mécènes » (tels que Red Bull) mais City l’a hérigé à une grande échelle. City a ainsi intégré les américains du New York City FC, les australiens du Melbourne City, les japonais de Yokohama F. Marinos, les espagnols de Girona FC, les chinois de Sichuan Jiuniu FC, les indiens du Mumbai City FC et les belges du Lommel SK. La dernière acquisition fut le club français de l’ESTAC. Pour le marché sud-américain, le groupe d’investissement évalua différentes cibles ayant une capacité de développement sur ce continent et le choix final se porta sur Torque. L’acquisition du club devint effective le 6 avril 2017. Dans cette stratégie, pour les clubs qui ne possèdent pas une histoire et une marque forte, la volonté marketing du groupe est de s’appuyer sur l’image du club anglais de City. Ainsi, les couleurs, le blason et le nom du club acheté s’aligne sur celui de Manchester. Ce fut le cas pour Torque qui finit alors par être nommé le City uruguayen.

#775 – Bangu AC : Alvirrubro

Les blanc et rouge, couleurs du club carioca depuis ses origines. Bangu, quartier de Rio de Janeiro, vit apparaître le football grâce à la présence de l’usine textile locale, Fábrica de Tecidos Bangu, où de nombreux employés anglais travaillaient. Car, comme dans beaucoup de pays, les expatriés anglais apportèrent avec eux leurs savoir-faire industriels mais également leurs nouveaux loisirs, tels que le football. En particulier, l’écossais Thomas Donohoe apporta des ballons de football à Bangu. En décembre 1903, l’anglais Andrew Procter proposa, notamment à ses collègues britanniques de l’usine, John Starck, Thomas Donohoe, Clarence Hibbs, Willian French, Willian Procter, et Thomas Hellowell, la création d’un club. Lors de l’assemblée constituante, le choix des couleurs se porta sur le rouge et le blanc. On suppose aujourd’hui que ce choix fut dicté par la dominance des anglais au sein du club puisque le rouge et le blanc aurait célébré Saint Georges, saint patron de l’Angleterre et présent sur le drapeau anglais au travers de sa croix rouge et blanche. En effet, la représentation de Saint Georges, terrassant un dragon, est l’aggorie de la victoire de la Foi sur un Démon. Ainsi, Saint Georges avait un cheval blanc, signe de pureté et portait également un écu et une barnière d’argent à la croix de gueules (en termes moins héraldiques, blanc et rouge). Toutefois, une autre version est apparue, avec l’aide (intentionnelle ?) du club. Comme pour d’autres clubs, les employés britanniques de l’usine textile et fondateurs étaient des fans, en particulier du club de Southampton. Ce dernier évoluait dans des maillots rayés rouge et blanc et avait une certaine notoriété, ayant été finaliste de la FA Cup en 1900 et 1902. En 2015, le club s’équipa d’un maillot extérieur bleu marine à parement jaune, totalement similaire à celui de Southampton. De quoi relancer cette version.

#774 – En Avant de Guingamp : En Avant

Le nom du club, assez unique dans le paysage français, se prête bien à la fois à une organisation sportive (il caractérise bien l’esprit sportif d’aller de l’avant) qu’à devenir le surnom du club, le cri de ralliement de ses supporteurs. Pour comprendre son origine, il faut replonger à la fin du XIXème siècle, quelques années avant la fondation du club (1912). Avec l’avènement de la IIIème république en 1870, le conflit entre les républicains et les catholiques monta crescendo jusqu’à la victoire définitive des laïcs au moment de l’adoption de la loi de 1905. Les républicains et progressistes laïcs voulaient un Etat qui s’affirme en se détachant défintivement de la main mise des catholiques et de leurs alliés conservateurs. Cette guerre des deux France se concentra surtout dans le domaine clé de l’éducation, là où les pensées du future génération se formaient. Historiquement, l’Eglise assurait l’éducation pour les jeunes français. Les Répub,licains passèrent à l’attaque. En 1880, les congrégations et les religieux étaient exclus des instances organisant l’éducation. En 1882, Jules Ferry fit voter la loi portant sur l’obligation et la laïcité de l’enseignement, supprimant la morale religieuse, promouvant l’instruction morale et civique et excluant du contenu de l’enseignement primaire tout dogme religieux. Un pas supplémentaire fut franchi en 1886 avec l’adoption de la loi Goblet interdisant aux religieux d’enseigner dans les établissements publics. La loi du 5 juillet 1904 interdit défitivement aux congrégations religieuses le droit d’enseigner. L’apothéose fut donc la loi de 1905 qui instaura défitivement la laïcité de l’Etat.

A cette époque, la Bretagne était un condensée de ce contexte avec des urbains progressistes et laïcs (à Rennes, Brest, Nantes …) et des campagnards attachés à leurs traditions, notamment catholiques. A Guingamp, le combat de la formation des futurs citoyens s’exporta hors de l’école pour s’installer dans le monde sportif. En effet, pour les deux camps, les sports étaient un autre moyen pour éduquer les jeunes. L’Institution Notre-Dame fonda un patronnage sportif du nom du Stade Charles de Blois. En réaction, Henri Deschamps, directeur de l’école primaire supérieure des garçons et militant laïc et républicain, fonda un nouveau patronnage, cette fois laïc, où les jeunes pouvaient pratiquer la gymnastique, l’athlétisme, l’escrime ou encore le football. Il décida de l’appeler « Société d’Éducation Physique En Avant ». Même s’il existait à Paris un club omnisport du nom d’En Avant de Paris depuis 1881, c’était un nom assez peu utilisé dans le monde sportif. En revanche, dans les milieux et journaux socialistes où évoluait Henri Deschamps, la formule était plus courante. Car l’expression collait bien à l’avant-gardisme du combat et mobilisait les militants dans la lutte. On retrouvait ainsi en Europe les publications Vorwätsen Allemagne, Forward en Grande-Bretagne ou Avanti ! en Italie. La Bretagne n’échappa pas à la mode puisque les communiqués de la structure régionale qui représentait les Républicains laïques, « Les Bleus de Bretagne » , étaient souvent signés A-raok (à l’avant en breton).

#773 – NK Istra 1961 : Zeleno-žuti

Les vert et jaune. Le surnom appelle à la simplicité en faisant référence aux couleurs des maillots du club. Pourtant, la confusion fait parti intégrante de l’histoire de ce club de la ville de Pula, dans la région de l’Istrie. En 1948, au sein du puissant chantier naval Uljanik émergea un club nommé NK Uljanik. En 1961, ce dernier fusionna avec le NK Pula pour donner naissance au NK Istra. Alors que le NK Istra tentait de survivre en seconde division yougoslave, en 1964, le NK Uljanik renaquit de ses cendres pour évoluer en division régionale.

Pendant les 40 années suivantes, les deux clubs eurent des histoires croisées avec toutefois une domination locale du NK Istra, soutenu par les autorités. Par exemple, en 1978, le NK Uljanik accéda à la Ligue inter-républicaine yougoslave (une ligue inter-régionale comprenant la Slovénie, Zagreb, l’Istrie, Rijeka et une partie de la Bosnie-Herzégovine) où évoluait déjà le NK Istra. La municipalité de Pula considéra qu’elle ne pouvait supporter financièrement deux clubs à ce niveau de compétition. Appréciant plus l’organisation et l’équipe du NK Istra, la ville privilégia ce dernier et demanda au NK Uljanik de se retirer de cette ligue, ce que le club fit. Rebelote en 1983 quand NK Uljanik remporta le championnat régionale et accéda de nouveau dans le championnat dans lequel jouait NK Istra. Même décision de la municipalité. Mais, le NK Uljanik refusa cette fois de s’y plier et évolua donc dans la même division que son rival.

L’indépendance de la Croatie en 1992 donna naissance à une nouvelle organisation des championnats dans le pays. NK Istra rejoignit la première division tandis que le NK Uljanik joua en seconde. Au début des années 2000, le NK Uljanik entama son ascension qui le fit suplanter finalement et définitivement son rival du NK Istra. En 2003, les deux clubs se retrouvèrent en seconde division et le NK Uljanik remporta le derby lors de la dernière journée du championnat. Cette même année, ce dernier réussit l’exploit d’atteindre la finale de la Coupe de Croatie, aucun club de seconde division n’étant auparavant parvenu à se hisser si haut. Après 40 ans de domination du NK Istra, l’autre club de la ville était enfin reconnu et reprenait le flambeau de meilleure équipe de la ville.

Par la suite, NK Uljanik eut du mal à se stabiliser (changement de nom, problèmes financiers …) malgré sa présence dans l’élite croate. En 2007, le club descendit en seconde division tandis que le NK Istra se débattait en troisième division. Les deux associations tentèrent d’unir leur force mais le projet de fusion échoua. Déçus, les supporteurs du NK Istra, regroupés sous le nom de Demoni (les démons), proposèrent leur service au NK Uljanik (alors renommé à l’époque NK Pula) si ce dernier acceptait de changer ses couleurs. En effet, depuis sa fondation, le NK Uljanik évoluait en bleu, couleur de la société Uljanik, propriétaire du chantier naval. Le NK Istra portait des équipements jaune et vert, aux couleurs de la ville de Pula. Le NK Pula, qui ne disposait pas d’une large et organisée base de supporteurs accepta la proposition. Les dirigeants changèrent également le nom du club en NK Istra 1961. Depuis, NK Istra 1961 est le club de la ville de Pula, évoluant toujours au sein de l’élite croate, en ayant subtiliser l’aura, les couleurs ainsi que le nom de l’autre club de la ville, le NK Istra, qui depuis joue au 5ème niveau national.

Les armoiries de Pula, qui représente une croix jaune sur fond vert, ressemblent à bien d’autres en Istrie, mais la combinaison de couleurs utilisée est plutôt unique. La municipalité de Pula a commencé à utiliser un sceau avec un bouclier ovale avec une croix au début du XIXème siècle, tandis que le bouclier vert avec une croix dorée surmontée d’une couronne murale a été confirmé en 1846.

#772 – RS Berkane : أسياد الشرق

Le maître de l’Est. Les racines du club remonte à l’Empire Chérifien en 1938 mais le RS Berkane fut officiellement créé en 1971 par la fusion de différents clubs de la ville. L’Est du Maroc à l’époque du protectorat comme après l’indépendance était dominé par les clubs d’Oujda ou d’autres villes. A la fin des années 1950, le MC d’Oujda dominait la Coupe du Maroc et sa renommée écrasait les autres clubs de l’Est du pays (cf #611). Berkane grandit tranquillement et fréquenta la première division entre 1979 et 1986. Néanmoins, il retomba dans l’anonyma par la suite. En 2009, Fawzi Lakjaa, enfant du pays et haut fonctionnaire de l’Etat marocain, accéda à la présidence du club et, avec le soutien de plusieurs sponsors, lui apporta la stabilité financière et organisationnelle. Avec cette structure, le club s’installa rapidement dans l’élite marocaine et se posa comme une nouvelle place forte. En 2012, le statut professionnel fut acquis. Puis, les résultats sportifs suivirent. En 2014, le club atteint la finale de la Coupe du Trone et 4 ans plus tard, il la remporta. Enfin, après une finale perdue en 2019, il parvint à gagner la Coupe de la Confédération, la deuxième coupe continentale africaine, en 2020 et 2022. Les bases sont là pour devenir la nouvelle référence de l’Est marocain.