L’équipe du peuple. Pour le club d’un pays qui fut une démocratie populaire de 1946 à 1990, cette dénomination apparait logique. Pourtant, l’origine du surnom plaiderait pour le contraire. Tout d’abord, il faut rappeler le formidable palmarès du club de la capital. Même s’il ne l’a pas remporté depuis 2009, le club possède dans son armoire à trophée 26 titres de champions de Bulgarie. Il a gagné également 26 coupe nationale, dont la dernière lors de la dernière saison 2021-2022. Au niveau européen, Levski est parvenu plusieurs fois en quart de finale (2 en Europa League et 2 fois en Coupe des Vainqueurs de Coupe). Et ces titres ne concernent que la section football. Car, club omnisport, Levski affiche également un beau palmarès avec les équipes de Volley-ball et de Basket-ball. Evidemment, ces victoires lui ont permis de conquérir le cœur de nombreux bulgares au point qu’il est le club le plus suivi en Bulgarie. Une blague circule en racontant que sur 7 millions d’habitants en Bulgarie, 8 millions sont supporteurs du Levski. Mais, cette renommée ne s’est pas acquise avec seulement les victoires. Tout d’abord, lors de la création du club en 1914, les fondateurs choisirent pour nom Levski en l’honneur de l’apôtre de la liberté, Vasil Levski. Etant l’un des principaux acteurs de la lutte pour la libération de la Bulgarie, Vasil Levski est considéré comme le plus grand héros national bulgare et possède donc une grande aura au sein de la population. Ensuite, Levski fut l’un des seuls à être fondé de la volonté du peuple (des jeunes étudiants âgés de 15 à 17 ans) alors que ses principaux rivaux de la capitale ont été créé par décision des institutions communistes (CSKA) ou fortement soutenu par elles (Lokomotiv). Cette « indépendance » du pouvoir rendit le club encore plus populaire et ses victoires comme celles du peuple face à l’Etat.
