Les luzons. Ne cherchez pas dans un dictionnaire la définition d’un luzon car il ne s’agit pas d’un nom commun. Le surnom vient ici souligner l’identification du club avec son propriétaire, Avraham Luzon. Le club constitue un des plus anciens représentants du football en Israël. Moins de 10 ans après l’apparition du Maccabi Tel Aviv, des étudiants juifs de Constantinople fondèrent en 1912, à l’époque de l’occupation ottomane, le club de Petah-Tikva. Même s’il fit plusieurs fois l’ascenseur entre l’élite et la seconde division (première relégation en 1966), il demeura un club historique et faisant parti du paysage du football israélien avant l’arrivée d’Avraham Luzon. Toutefois, le palmarès était plutôt léger. En 1991, Avraham Luzon, cadre supérieur de l’Israel Discount Bank, avec son frère Amos Luzon, prirent le contrôle du club. L’effet fut immédiat avec une remontée en première division l’année. En même temps qu’Avraham Luzon prit des responsabilités au sein des instances israéliennes (vice-président, trésorier puis président de la fédération de 2007 à 2014) et européennes (Membre du Comité Exécutif depuis 2009 ainsi que président de la Commission des médias et vice-président de la Commission futsal et beach soccer), le club monta dans la hiérarchie. Il devint vice-champion en 2005 et remporta 2 Coupes de la Ligue (2003-04 et 2015-16). L’équipe parvint même à se qualifier pour la première fois pour une compétition européenne (C3) en 2004. L’implication d’Avraham Luzon permit donc au club de bonifier sa situation sportive mais aussi de le structurer en améliorant le centre de formation, via la création de nombreuses équipes de jeunes. Outre son frère, les cousins d’Avraham Luzon participèrent également à la vie du club. Ancien joueur, Guy Luzon entraina plusieurs fois l’équipe professionnelle. Un autre cousin, Idan Malihi, joua pour l’équipe professionnelle durant 6 ans.
Jour : 21 juillet 2022
#808 – UD Almería : los Indálicos
Rien d’indélicat dans ce surnom qui fait référence à l’un des symboles les plus connus de la ville d’Almería, de sa province et de ses habitants. Les joueurs comme les supporteurs du club sont connus sous ce surnom. Il trouve son origine dans une peinture rupestre de la fin du néolithique (en particulier de l’âge du cuivre) qui représente une figure humaine aux bras tendus avec un arc qui rejoint les deux mains. Situé dans l’abri des Ruches (abrigo de las Colmenas) et dans la grotte des Panneaux (cueva de los Letreros) dans le parc naturel de la Sierra de María-Los Vélez, ce dessin porte le nom d’Indalo, terme qui proviendrait des mots indal eccius de la langue ibère qui signifient « messager des dieux ». D’ailleurs, bien que les scientifiques ne se soient définitivement pas encore accordés sur sa signification, plusieurs théories avancent que cette peinture est une représentation d’une divinité. L’étude du dessin montre que la figure représente simplement un homme pointant son arc vers un oiseau qui vole au-dessus de lui.
Pour les habitants de la région d’Almería, il fut considéré comme un symbole de bonne chance pendant des siècles. Puis, à la sortie de la Seconde Guerre Mondiale, le peintre et sculpteur almérien Jesús de Perceval et le groupe de sept lancèrent un mouvement artistique remettant en valeur l’héritage culturel de la région d’Almería, singulier du reste du pays et qui puise ces origines dans les cultures méditerranéennes et ibères de l’époque du néolithique. Le mouvement prit comme symbole l’Indalo, représentatif de cette culture particulière, et s’appela Movimiento indaliano. Ils voyaient dans ce dessin un homme ancestral tenant un arc-en-ciel et symbolisant un pacte entre les hommes et les dieux pour prévenir les inondations futures. En tout cas, l’image de l’Indalo changea pour les habitants et devint le symbole le plus représentatif d’Almería. Aujourd’hui, l’Indalo est devenu une partie de l’identité de la ville d’Almeria, étant présent dans d’innombrables logos, noms d’entreprises, marques et magasins. Il en est évidement de même avec le blason du club, couronné par un Indalo.
