Les céramistes. Vous avez évidemment deviné que la poterie ne constitue pas une activités des entrainements de l’équipe. En revanche, la présence de l’usine de porcelaine d’Inkerpor, filiale du groupe espagnole Porvasal, dans la ville de Zaprešić n’est certainement pas étrangère à ce surnom. En 1929, le club de football fut fondé sous le nom de NK Sava. En 1932, le club changea son nom en NK Jelačić, qu’il porta jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Après la guerre, nouveau changement de nom pour NK Zaprešić. Puis, en 1962, le nouveau nom qui nous intéresse : NK Jugokeramika. En effet, à partir de cette date et jusqu’à l’indépendance du pays, le club fut patronné par la société Jugokeramika. Son usine s’installa dans la ville de Zaprešić en 1953. Sa production était diversifiée et sa gamme allait de carreaux de céramique aux appareils sanitaires, en passant par la vaisselle en porcelaine, dès 1956. Ses produits avaient alors une bonne réputation dans toute la Yougoslavie. A l’orée de l’indépendance du pays en 1991, le club obtint le titre non-officiel de champion de Croatie (ce premier championnat n’était pas encore officiellement reconnue mais il avait une haute valeur symbolique pour le peuple). A la même époque, Jugokeramika fut privatisé et changea de nom pour INKER (INdustrija KERamike). En conséquence, le club modifia son nom pour Inker Zaprešić. Mais, avec l’effondrement de la Yougoslavie, les marchés des territoires de l’ancien État n’étaient plus porteurs et les marchés étrangers connaissaient la crise. L’activité de l’usine déclina alors comme son soutien au club. Finalement, au début des années 2000, l’usine ne manifestait plus aucun désir de coopérer avec le club et aucune aide financière ne parvenait. Selon les dirigeants de l’époque, l’usine ne répondait même plus aux demandes d’explication ou d’aide de l’équipe. La direction du club constata donc le divorce en 2003 en abandonnant le nom de l’entreprise et devint l’Inter Zaprešić, qui avait l’avantage d’être proche de son ancienne dénomination. Le surnom en revanche resta.
