#823 – NK Drava Ptuj : Kurenti

Fondé en 2004, le club slovène a pour surnom l’un des événements majeurs de la ville de Ptuj, appelé Kurentovanje. Il s’agit du carnaval le plus populaire et le plus important de Slovénie, organisé pour la première fois en 1960 et attirant environ 100 000 personnes chaque année. D’une durée de 11 jours, il célèbre le printemps et la fertilité et se déroule le dimanche gras. En 2016, le Lonely Planet le classait au 7ème rang des plus beaux carnavals du monde. Enfin, en décembre 2017, les processions et animations du carnaval ont été inscrites sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Pour revenir à ses débuts, un historien nommé Drago Hasl voulait en 1960 remettre à l’honneur le carnaval local et son lot de costumes, qui commençaient à disparaître matériellement et même dans les mémoires des habitants. En effet, dès le XVIIème siècle, il est attesté les premiers carnavals à Ptuj mais cette « débauche » ne plaisait pas à certaines personnes religieuses, ce qui limita le développement des fêtes. Au XIXème siècle, des processions étaient également organisés à Ptuj. A cette même époque, les villages environnants connaissaient une tradition forte de carnaval, avec la présence d’un personnage déguisé connu sous le nom de Kurent ou Korant. Son costume n’était pas codifié à l’époque et composé d’une casquette faite de cornes en cuir ou en feutre avec au bout une plume d’oie et d’un masque en cuir affichant une longue langue rouge. En outre, il portait des cloches sur une fourrure de lapin et avait pour mission de faire fuir l’hiver. Ce fut ces traditions et costumes que Drago Hasl souhaitait sauver et il fit donc de ce personnage folklorique, l’élément central du carnaval. Ainsi, les festivités furent nommées Kurentovanje. En outre, le costume s’enrichit. Le Kurent ou Korant porte désormais un vêtement massif en peau de mouton. Autour de sa taille pend une chaîne avec d’énormes cloches. Sa tête est couverte d’un imposant chapeau de fourrure festonné et d’un masque arborant généralement une longue langue rouge. Il porte aussi des chaussettes ou des leggings tricotés en laine, de couleur rouge ou verte, et porte des bottes noires. Enfin, les Kurents animent le carnaval en faisant sonner leur clochette de porte en porte.

#822 – Queen’s Park FC : the Spiders

Les araignées. Fondé le 9 juillet 1867, Queen’s Park demeure le plus ancien club de football d’Ecosse mais son aura et son influence dépasse son âge. En effet, dans de nombreux domaines, il participa au développement du football en Grande-Bretagne et constitue une institution en Calédonie même s’il n’évolue plus au sein de l’élite depuis plus de 70 ans. Il concourra à installer le football en Irlande, notamment en inspirant la création du premier club, Cliftonville FC. Au niveau du jeu, alors que les anglais pratiquaient déjà le simpliste kick and rush, l’équipe développa un jeu basé sur des passes courtes et des mouvements rapides, qui fit la réputation du style écossais et encouragea le recrutement de joueurs écossais par les clubs anglais. Il fut donc une place forte du football à la fin du XIXème siècle en remportant 10 Coupes d’Ecosse entre 1874 et 1893 (1874, 1875, 1876, 1880, 1881, 1882, 1884, 1886, 1890 et 1893) et en étant le seul club écossais à atteindre la finale de la Coupe d’Angleterre (par deux fois en 1884 et 1885). L’institution possède également des valeurs fortes. Attaché à l’amateurisme, qui est inscrit dans sa devise, Ludere Causo Ludendi (jouer pour le plaisir de jouer), le club refusa par exemple d’intégrer la nouvelle Ligue écossaise de football créée en 1890 car sa direction estimait que cette nouvelle organisation conduirait forcément vers le professionnalisme (ce qui se réalisa en 1893). De même, le club resta amateur jusqu’en Novembre 2019, ce qui limita ses possibilités de revenir en première division. Enfin, outre le style de jeu, le club fut à l’origine de nombreuses innovations dans le football. Avec des règles pas encore normalisées, le club appliqua ses propres lois du football jusqu’en 1870 (année où il rejoignit la fédération anglaise qui était la seule organisation existante qui organisait le jeu). Queen’s Park inventa ainsi la barre transversale, la pause à la mi-temps et les coups francs. Il innova aussi au niveau des équipements. Ainsi, dans ses premières années d’existence, le club imposa le port d’éléments de couleurs tels que des badges, des brassards, des bonnets … afin de distinguer sur le terrain les joueurs de chaque équipe. Les joueurs portèrent aussi des chemises bleus et cela conduisit la direction à modifier ses statuts pour codifier un uniforme commun à toute l’équipe. Ainsi, le 7 juillet 1870, les statuts indiquaient désormais qu’aucun membre ne pouvait prendre part à un match à moins de porter l’uniforme officiel ie une chemise bleue et une cape (bleue ou rouge). Deux ans plus tard, les chaussettes devaient être rayées bleues et blanches. Cette même année 1872, le 30 Novembre se déroula la première confrontation officielle entre la sélection anglaise et l’équipe nationale écossaise. Les joueurs de Queen’s Park constituèrent la totalité de l’équipe écossaise et jouèrent donc dans leur couleur traditionnelle bleu marine. Depuis, l’Ecosse évolue dans un maillot bleu marine. Le 9 avril 1873, les statuts du club furent une nouvelle fois modifiées pour définir pour la première fois l’uniforme complet : cape rouge, maillot bleu marine et culotte blanche. Mais, ce choix ne faisait pas l’unanimité au sein de Queen’s Park et finalement une nouvelle décision fut prise : un maillot blanc barré de petites rayures noires, accompagné d’une cape rouge et d’un short blanc. La finesse des rayures rappellerait les toiles d’une araignée et donna donc naissance au surnom. Certains aiment à rajouter que le style de jeu fait de passes courtes et rapides participa également à renforcer ce surnom car celui-ci revenait à tisser une toile autour des joueurs adverses.

#821 – CS Uruguay de Coronado : los Uruguayos

Les uruguayens. Le surnom est directement tiré du nom du club résidant de la ville de Vásquez de Coronado et se réfère au pays sudaméricain. Au Costa-Rica et en particulier à Vásquez de Coronado, la population uruguayenne ne constitue pas une communauté puissante ou organisée (d’ailleurs pas certain qu’il y ait beaucoup d’uruguayens vivant là-bas). Parmi les fondateurs du club, la présence d’uruguayens n’était pas plus attestée. En réalité, le club fut établi le 3 janvier 1936 et les fondateurs souhaitèrent rendre hommage à l’Uruguay, grande nation du football sudaméricain. En effet, en 1936, l’Uruguay comptait déjà 7 Copa America à son palmarès (record à l’époque) et avait remporté la dernière édition en 1935. Surtout, l’Uruguay avait rendu fier le continent américain en organisant la première édition de la Coupe du monde de football en 1930 et l’avait en outre remporté. Pour le choix des couleurs du maillot, ils ne prirent d’abord pas leur inspiration en Uruguay en retenant le noir et le rouge, qui étaient alors partagé avec le grand club du LD Alajuelense. Résultat, la direction décida d’en changer et se tourna une nouvelle fois vers l’Uruguay. Le choix se porta sur le jaune et le noir, couleurs du club de Peñarol, qui était déjà une des grandes équipes du continent.