Les bordeaux. Aujourd’hui dans les ligues régionales allemandes, le Dynamo domina le football de l’ex-Allemagne de l’Est (la fameuse RDA) durant une décennie. Club des forces de police, des douanes, des pompiers et de la Stasi (la police politique de la RDA), le Dynamo était dirigé par le redoutable et redouté Eric Mielke, ministre de la Sécurité d’État, de sa création jusqu’à la chute du mur en 1989. Cette accointance avec les autorités leva des doutes sur l’équité du championnat lors des dix titres remportés d’affilée par le Dynamo. En tout cas, cela lui valut d’être nommé « club de la Stasi » ce qui évidemment n’aida pas à sa popularité. Le Dynamo Berlin faisait parti de l’organisation omnisport SV-Dynamo et reprit donc ses couleurs, bordeaux et blanc. Dans tous les pays du bloc de l’Est, le sport était cornaqué par des organisations syndicales et omnisports. En particulier, l’administration policière fut une des épines dorsales de cette structuration et des Dynamo naquirent dans les nations communistes. Mais, tous ces clubs, calqués sur le modèle du grand frère russe, adoptèrent ses couleurs bleue et blanche (cf #117). Mais, Berlin fit différemment donc en prenant le bordeaux. Avec la chute du mur, le Dynamo Berlin perdit le soutien du Ministère et se réinventa pour se détacher des anciens symboles pesants. Le club se rebaptisa FC Berlin le 19 février 1990 puis adopta de nouvelles couleurs rouge et blanche lors de la saison 1990-1991. Mais, ce changement ne convint pas les supporteurs, notamment car ces couleurs étaient celles de l’éternel rival du quartier de Köpenick, l’Union Berlin. Néanmoins, ces couleurs furent portées jusqu’en 1996. Puis, le kit domicile de l’équipe devint rayé noir et rouge, associé à un short noir et des chaussettes noires jusqu’en 1999. A cette date, ce fut le retour aux sources avec le nom Dynamo qui réapparut ainsi que la réintégration du bordeaux et du blanc. Néanmoins, la direction, certainement par son inexpérience et que la protection des marques n’était ni nécessaire ni courante en Allemagne de l’Est, avait négligé de protéger les droits sur l’écusson du club de l’époque est-allemande. Or, un célèbre fan du Hertha, Peter Klaus-Dieter Mager, ne loupa pas cette opportunité. Résultat, le plus important symbole du club ne put être repris.
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