#1038 – CS Constantinois : السنافر

Les Schtroumpfs. Le club de la ville de Constantine évolue en vert et noir depuis sa création (soit en 1926 pour la date officielle de création sous son nom actuel, soit 1898 en prenant en compte ses prédécesseurs). Être alors surnommé les Schtroumpfs, les petits êtres bleus de Peyo peut apparaître surprenant. En outre, ce surnom n’est pas l’héritage d’une moquerie des fans adverses.

Lors d’une saison, la télévision diffusait les épisodes du dessin animé des Schtroumpfs. Au même moment, l’équipe constantinoise était principalement constitué de jeunes joueurs de taille relativement modeste. Le rapprochement entre les personnages de Peyo et les joueurs du club se fit naturellement. Aujourd’hui, un des groupes de supporteurs se nomment les Schtroumpfs. Par extension, ce sobriquet s’applique aussi bien au club qu’à ses supporteurs, une des bases les plus importantes d’Algérie.

#1037 – KSK Beveren : Klein Anderlecht

Le petit Anderlecht. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le RSC Anderlecht va s’imposer comme la place forte du football belge avec un style de jeu technique et des titres à la pelle. 14 titres de champion entre 1947 et 1968. Dans les années 1970, la compétition interne s’accrut (montée en puissance du FC Bruges et du Standard notamment) et les titres pour Anderlecht s’espaçaient. Mais, le club de la capitale devint l’étandard du football belge au niveau européen (3 finales consécutives de Coupe des Vainqueurs de Coupe entre 1976 et 1978 dont 2 victoires). Anderlecht était donc la réréfence du football belge.

Dans ce panorama, Beveren parvint à se hisser au niveau de cette compétitition à 3 (Anderlecht, Bruges et Liège) à la fin des années 1970 et au début des années 1980. Une première génération dorée (avec Wilfried Van Moer, Paul Vangenechten, Jean et Omer Janssens, Robert Rogiers et Freddy Buyl) emmena le club et l’installa au sein de l’élite belge à la fin des années 1960. En 1978, entrainée par Urbain Braems, l’équipe intégrait alors de jeunes joueurs comme Jean-Marie Pfaff, Wim Hofkens ou Albert Cluytens et était encadrée par le capitaine vétéran, Jean Janssens, et deux joueurs allemands, le meneur de jeu Heinz Schönberger et l’attaquant Erwin Albert. Le SK Beveren attint alors pour la première fois la finale de la Coupe de Belgique qu’il remporta face à Charleroi 2 buts à 0. A la suite de ce premier titre national, Urbain Braems fut remplacé par Robert Goethals, avec son adjoint Rik Pauwels, tous deux néophytes au plus haut niveau, laissant supposé que l’apogée du club était derrière. Mais, la saison suivante fut certainement la plus aboutie. En premier lieu, le SK Beveren gagna son premier titre de champion avec 4 points d’avance sur Anderlecht, et s’accapara également la Super Coupe de Belgique. Puis, sur le plan continental, le club belge élimina l’Inter Milan en quart de finale de la Coupe des Vainqueurs de Coupe, en faisant match nul 0-0 à San Siro et en s’imposant 1-0 à domicile. Le gardien Jean-Marie Pfaff fut désigné en 1978 soulier d’or suivi l’année d’après par Jean Janssens. Erwin Albert termina meilleur buteur du championnat l’année du titre (avec 28 buts en 33 matchs). L’équipe pratiquait un football plaisant et avec les titres remportés, gagna le surnom de klein anderlecht. Pourtant, un certain nombre de joueurs et même l’entraineur étaient amateurs. Le stoppeur Paul Van Genechten était pompier et devait trouver un remplaçant lorsqu’il jouait. Jean Janssens gagnait sa vie comme docker dans le port d’Anvers. Bob Stevens travaillait comme ingénieur commercial et devait prendre des jours de congé pour jouer en Coupe d’Europe la semaine.

Après ces deux grandes années, et malgré le départ de certains jouers (comme Pfaff au Bayern Munich), Beveren attint la finale de la Coupe de Belgique en 1980 et en 1985 et la remporta une nouvelle fois en 1983. Enfin, en 1984, pour son 50ème aniversaire, le club gagna une seconde fois le championnat de Belgique et reçut le titre de « Société Royale » , devenant le KSK.

#1036 – Newcastle Jets : the Jets

Les jets. Ici nous n’allons pas parlé d’un concurrent local du club saoudien de Newcastle United. Nous sommes à près de 17 000 km à vol d’oiseau du Nord de l’Angleterre, dans la Nouvelle-Galles du Sud, en Australie. Comme souvent dans les pays éloignés de la culture football mais à tradition anglo-saxonne, les clubs ont vécu en fonction des naissances, évolutions et morts des ligues nationales (parfois fermées et/ou privées). En Australie, le championnat national vit le jour en 1977 sous le nom de National Soccer League (NSL). En 2004, la NSL laissa la place à la A-League, une ligue fermée regroupant des équipes australiennes et néo-zéalandaises. Avec ce transfert, beaucoup des anciennes équipes de la NSL disparurent pour voire renaître de leurs cendres de nouvelles franchises.

Au sein de la NSL, Newcastle était representé par les KB United entre 1981 et 1983 puis par les Breakers entre 1991 et 2000. Les Breakers perdirent leur licence à l’issue de la saison 1999-2000 et une nouvelle entité fut créé sous le nom de Newcastle United, pour défendre les couleurs de la cité dans la NSL. Lorsque la fraîche A-League fit son apparition, les dirigeants de United décidèrent de donner une nouvelle image au club pour accompagner cette naissance. Le nom fut donc changer en Newcastle Jets. Ce changement de nom permettait également de se différencier du club anglais. Les dirigeants n’eurent pas à chercher loin leur inspiration puisqu’ils prirent pour référence la base de l’armée de l’air australienne (RAAF) de Williamtown, située à seulement 20 kilomètres au nord de Newcastle. Cette base fut créée le 15 février 1941 pour assurer la protection du port et des installations de fabrication d’acier de la région de Hunter. Partageant ses infrastructures avec l’aéroport civil de Newcastle, la base abrite aujourd’hui les unités de commandement, opérationnelles et de soutien des composantes de combat ainsi que les éléments de commandement et de soutien de la surveillance aérienne (soit près d’une vingtaine d’escadrons) et constitue la première base d’entraînement des pilotes de chasse d’Australie. En août 2017, la base de Williamtown employait environ 3 500 personnes. A l’époque du changement de nom de l’équipe, les unités de la RAAF basées à Williamtown étaient principalement équipées de l’avion de chasse F/A-18 Hornet (fabriqué par McDonnell Douglas) dont 3 exemplaires ornent l’écusson des Jets depuis 2004.

#1035 – CA Juventud Las Priedas : los Canarios

Les canaries/canariens. Encore un club surnommé ainsi. Mais cette fois, nul référence à l’oiseau car le club n’évolue pas dans la couleur jaune. En effet, le CA Juventud naquit d’une frustration à la veille de Noël. Les fondateurs étaient des écoliers de l’école San Isidro et comme à leur habitude, ils se rendèrent dans la cours de leur école pour pratiquer leur sport favori. Seulement, en Décembre 1935, les frêres de l’école les en empêchèrent car une crèche était en train d’être montée dans cette cour. Les jeunes se retrouvèrent sur une place de la ville de Las Priedas et décidèrent le 24 Décembre 1935 de fonder un nouveau club de football. L’un des fondateurs, Carlos Cabrera, proposa à son père, qui avait un magasin à l’angle de la place, de sponsoriser l’équipe en offrant des maillots. Les premières chemises furent donc données par l’entreprise textile ILDU et étaient bleues et blanches. Pour cette raison, le club prit le nom dans ses premières années de Club Atlético Ildu.

Las Priedas se situe dans le département de Canelones, dont le gentilé de la cité comme de la région est Canarios. L’oiseau n’est pas la raison de ce surnom. Il provient des liens forts qui unissent l’Uruguay (et en particulier Canelones) avec les Îles Canaries. La région fut colonisée par le Royaume d’Espagne afin de barrer la route aux colonies portugaises qui commencaient à s’étendre en face de Buenos Aires. Ainsi, en 1726, Montevideo et la ville de Canelones (qui donna son nom au département) furent fondés et Las Priedas vit le jour en 1744. 50 familles, soit environ 250 personnes, originaires des îles Canaries, furent les premiers habitants de Montevideo et appelées par les locaux guanches (nom originel des aborigènes canariens) ou canarios. Ce fut la même chose à Canelones et à Las Priedas où plusieurs familles des îles Canaries colonisèrent et modernisèrent cette région depuis le milieu du XVIIIème siècle. Cette présence fut renforcée avec les vagues migratoires du XIXème siècle (notamment au moment de la crise qui survint lors de la Guerre d’indépendance espagnole). Aujourd’hui, on estime que plus de 65% de la population de la région de Canelones a des racines canariennes. Les coutumes locales qui trouvent leur racines dans les Îles Canaries sont nombreuses. Le Gofio, un mets culinaire d’origine guanche qui constitue l’un des symboles de l’identité canarienne, est consommé à Canelones où près de 70 usines le cuisinent. Un Centro Canario (Centre Canarien) financé par la communauté des Îles Canaries et établit à Canelones entretient ce lien. C’est pour cette raison que les habitants de la région sont surnommés les canarios.

# 1034 – Racing Santander : los Montañeses

Le terme se traduirait pas les montagnards. L’aire métropolitaine de Santander s’étend autour de la baie de Santander, considérée comme une des plus belles baies du monde. Le point culminant de la ville s’établit peiniblement à 139 mètres. En clair, c’est un environnement qui ne plaide pas vraiment pour le surnom de montagnards. Santander est aussi la capitale de la région autonome de Cantabrie, au nord du Pays, entre le Pays-Basque, la Castille-et-León et les Asturies. La province de Cantabrie a été constituée le 28 juillet 1978 mais elle existe historiquement depuis bien plus longtemps. Son nom provient du peuple celte des Cantabres.

Toutefois, à compter du XIIIème siècle, une région recouvrait un peu plus que la Cantrabrie et s’appelait La Montaña. Au XVIIIème siècle, le nom de Cantabrie fut revendiqué par les habitants de la région comme synonyme de La Montaña et depuis, les deux termes coexistent. En 1833, les régions espagnoles furent réorganisées et la Cantabrie fut confondue définitivement avec la région historique de La Montaña. Toutefois, la nouvelle région prit le nom de sa capitale, Santander. Si le nom de Cantabrie s’est définitivement imposé administrativement à compter de 1982, il n’est pas rare que dans les textes académiques, la région soit encore dénommée La Montaña-Cantabria. Le nom de La Montaña provient tout simplement de la présence sur une majeure partie du territoire de la chaîne montagneuse, la Cordillère Cantabrique. Plus de 40% de la surface du territoire se situe au-dessus de 700 mètres d’altitude et près d’un tiers est constitué de pentes à plus de 30%. Situé à 15-20 km de la côte, le massif des Picos de Europa, qui s’étend sur 3 régions dont la Cantabrie, se distingue parmi cette chaîne avec plusieurs sommets à plus de 2 500 mètres. Pour la partie cantabrique, le point culminant est le Peña Vieja à 2 617 mètres.

Le terme La Montaña désignait directement le dessin escarpé et montagneux de la région. Comme indiquait quelques lignes plus haut, le mot Cantabrie dérive du peuple des Cantabres. Pour certains, le terme Cantabre pourrait venir de « cant-« , d’origine celte signifiant « frontière », et « -abr », utilisé dans beaucoup de régions celtes. Toutefois, une autre explication avance que Cantabre signifie « les gens qui vivent dans les rochers » ou « la montagne », créant alors un lien avec La Montaña. En tout cas, les habitants de la région se nomment eux-même montañeses depuis des siècles et le terme est souvent repris dans les journaux ou utilisé pour désigner des évenements culturels ou sportifs de la région.

#1033 – Stormer’s SC : el Lobo

Le loup. Plus connu simplement sous le nom de Stormer’s, ce dernier est un club de football basé dans la ville de Sucre, la capitale de la Bolivie. Le football commença à se répendre en Bolivie entre 1905 et 1909, les expatriés britanniques l’apportant avec eux. Rapidement, ce nouveau sport séduisit les jeunes étudiants des écoles privées de la capitale et des premières équipes se montèrent. Le 25 janvier 1914, au sein du collège « Sagrado Corazón » (Sacré-Cœur), une poignée de prêtres, d’enseignants et d’étudiants furent motivés pour fonder un nouveau club, le Stormer’s SC.

Le collège « Sagrado Corazón » était une institution d’enseignement appartenant à la Compagnie de Jésus (Jésuite). La Compagnie est une congrégation catholique fondée principalement par Ignace de Loyola, François Xavier et Pierre Favre en 1539, approuvée en 1540 par le pape Paul III. Luttant contre la Réforme protestante, l’ordre catholique s’était fixé pour objectif d’évangéliser et d’éduquer les populations (même si pour ce dernier point il s’agissait aussi d’inculquer la « bonne parole » de l’Église catholique). Résultat, les prêtres de la congrégation émigrèrent dans les nouvelles colonies pour fonder églises et écoles. Le principal fondateur de l’ordre, Ignace de Loyola, était un basque d’une famille de la petite noblesse. Les armes de sa famille comprennaient deux loups rampant et se tenant à une marmite. Résultat, le collège « Sagrado Corazón » reprit dans son blason les loups présent dans les armes de Loyola. Le surnom de l’équipe est un hommage aux origines du club.

Aujourd’hui, la mascotte du club est représentée par un loup nommé « Stuhi », qui en albanais signifie « Tempête ».

#1032 – Berwick Rangers FC : the Borderers

Les frontaliers. Depuis la forte concentration des moyens financiers et donc sportifs dans 4 grands championnats en Europe, et en particulier en Premier League, le championnat écossais s’est fortement dévalorisé et même le Celtic et les Rangers ne parviennent plus à être aussi attractifs et compétitifs. Au point que certains n’hésitent pas à vendre l’idée de l’intégration des deux grands clubs écossais au championnant anglais. De quoi faire avaler de travers les indépendantistes écossais. Ils pourront se consoler avec Berwick Rangers … petite consolation.

Dans les îles britanniques, le pragmatisme l’a emporté sur le respect des frontières. En effet, plusieurs clubs d’un des états évoluent dans les compétitions d’un des autres états. Par exemple, les clubs de Newcastle AFC (pas celui de Premier League mais d’un petit village du Shropshire) et de Trefonen se situent en Angleterre mais évoluent dans les divisions inférieures du championnat gallois. A l’inverse, les prestigieux clubs gallois de Cardiff City et Swansea City disputent le championnat anglais. Dans les autres divisions anglaises, on trouve également les clubs gallois de Newport County, Wrexham AFC et Merthyr Town.

Cité de 12 000 habitants, Berwick-upon-Tweed s’établit dans le comté de Northumberland, le moins peuplé d’Angleterre, et constitue la ville anglaise la plus septentrionale du pays. La frontière écossaise se situe à seulement 5 km du centre ville et Berwick est plus proche de la capitale écossaise Édimbourg que de Newcastle, la grande ville du Nord de l’Angleterre. La ville faisait auparavant partie de l’Écosse et changea de mains plusieurs fois avant qu’elle soit définitivement conquise par l’Angleterre en 1482. Du côté du football, le club fut fondé vers 1881 et débuta dans des ligues locales du Nord du comté de Northumberland. Après avoir enregistré de très bons résultats, le club postula à une ligue anglaise plus élevée mais son adhésion fut refusée par les autres clubs, qui refusaient de voyager si loin au Nord pour des raisons financières. Rejetés par les leurs, les Rangers se tournèrent vers l’Ecosse et s’affilièrent à la Scottish Football Association vers 1905. Depuis lors, ils évoluent dans les ligues écossaises, atteignant à la fin des années 1970, la seconde division nationale. Aujourd’hui, pour des raisons logistiques et financières, il n’est pas envisageable pour les Rangers de réintégrer les compétitions anglaises. De toute manière le club comme ses supporteurs se sentent écossais. Un sondage réalisé par « The Berwick Advertiser » indiquait que 78% des votants soutenaient la réunification avec l’Ecosse.

Depuis 2016, Berwick se sent moins seul, le club anglais de Tweedmouth Rangers jouant également en Ecosse. Si vous trouvez la situation incongrue, pensez à l’AS Monaco en France ou au suisse du FC Chiasso en Italie en autre.

#1031 – Viking FK : de Mørkeblå

Les bleus foncés. Situé à Stavanger, Viking est un des clubs légendaires de Norvège. D’une part, fondé le 10 août 1899, le club compte parmi les plus anciens du pays. Cette longévité s’est traduite par son longue présence au sein de l’élite norvégienne. Intégrant la ligue à sa création en 1963, le club participa à toutes les saisons à l’exception de trois courtes périodes (1966-67, 1987-88 et 2018). Résultat, il est l’un des deux clubs norvégiens avec le plus de participation à la première division. D’autre part, Viking FK est l’un des clubs de football les plus titrés de Norvège.  Le club a remporté huit championnats (1958, 1972, 1973, 1974, 1975, 1979, 1982, 1991) et six coupes de Norvège (1953, 1959, 1979, 1989, 2001 et 2019).

Le club de Viking fut donc fondé à Stavanger le 10 août 1899. La cotisation fut fixée à 5 couronnes. Avec ce « butin », en Septembre 1899, les membres font l’acquisition d’un ballon de football auprès du fabriquant anglais Hall & Hamlin à Hull. Puis, ils achètent un équipement composé d’un maillot et d’un pantalon intégralement blanc, accompagné d’une cap et d’une écharpe verte. Sur le maillot fut apposé l’écusson du club, un drapeau bordeaux. Toutefois, pour éviter que la couleur bordeaux déteignît sur le blanc du maillot, l’écusson était décousu avant chaque lavage et replacé juste après. Peu pratique, le club opta pour un nouveau maillot plus sombre, de couleur bleu foncé.

#1030 – ND Gorica : Vrtnice

Les roses. Le club slovène possède un blason bleu et blanc, qui met en valeur une rose rouge stylisée. Fleur qui est donc devenu le surnom et qui se trouve également sur les armoiries de la ville de Nova Gorica. Ces dernières comportent une rose rouge stylisée sur un champ blanc bordé d’une bordure bleue. La fleur est indissociable de cette cité au destin incroyable. 13ème plus grande ville de Slovénie avec environ 13 000 habitants, Nova Gorica n’apparait qu’après la Seconde Guerre mondiale. La région fut longtemps disputée entre l’Italie et la Yougoslavie. Libérée le 2 mai 1945, la ville de Gorica (Gorizia en italien) se retrouva du côté italien par la volonté des Etats-Unis et du Royaume-Uni. Partage reconnue en 1947, la Yougoslavie décida de construire une nouvelle ville du nom de Nova Gorica (Nouvelle Gorica), frontalière à la cité de Gorizia. Aujourd’hui, la Piazza della Transalpina est une place traversée par la frontière des deux Etats. Du côté de Nova Gorica, le couvent franciscain de Kostanjevica accueille la sépulture du Roi de France, Charles X et de sa famille. Le dernier représentant des Bourbon sur le trône de France s’exila en 1836 à Görtz (nom sous l’Empire Austro-Hongrois de Gorizia) après son abdication.

Au delà de ces deux particularités, la ville est aussi connue comme mesto vrtnic, la cité des Roses. Dans la commune voisine de Rožna Dolina, la famille Vortglendär possédait un jardin botanique qui comportait de nombreuses variétés de rose. Leur jardin disparut suite à leur départ pour l’Italie. Toutefois, le fait que cette famille cultivait ici des roses n’était pas le fruit du hasard. En effet, le nom de Rožna Dolina est la traduction du nom allemand de la ville, Rosenthal, qui signifie « vallée des roses » (die Rose, la rose, et das Tal, la vallée). Le nom provient de la famille Baronio qui fut anoblie en 1740 et prit le titre de Baron et le nom de Baronio de Rosenthal, traduisant d’une culture ancienne de la rose dans la région. Plus tard, le maire de Nova Gorica souhaita verdir sa ville dont l’architecture récente avait laissé peu de place à la flore. De nombreuses essences d’arbres furent plantées. Il aménagea également un peu partout dans la ville des parterres de roses de 2 mètres par 2 mètres, portant le nombre de roses dans la ville à près de 15 000.

Cette culture de la rose imprégna l’inconscient des habitants, et au moment de choisir ses armoiries en 1968, la ville retint le dessin de Roni Nemec, avec sa rose stylisée. Aujourd’hui, la ville estime que les plantations de roses couvrent une superficie de 1 900 mètres carrés et environ 12 000 roses y poussent. Le parterre le plus grand mesure 180 mètres carrés avec 850 roses. En outre, le monastère de Kostanjevica cultive la deuxième plus grande collection au monde de roses de la variété bourbon. Enfin, au printemps, la ville et la Société des amoureux des roses organise le festival de la rose.

#1029 – AEL Limassol : Οι Γαλαζοκίτρινοι

Les bleu et jaune. L’AEL Limassol fait parti de ses grands clubs omnisports du monde grec, avec notamment des sections de football, basket-ball et volley-ball qui excellent au niveau national (mais aussi du futsal, du handball, du bowling et du billard). Le football apparaît même le sport le moins titré du club avec « seulement » 6 championnats de Chypre et 7 coupes. Revenons aux racines du club en 1930. Parmi la bonne société de la cité de Limassol, un jeune homme de 20 ans, Theodosis Konstantinidis, se passionnait pour le sport et convainquit son ami Nikos Solomonidis de créer une association sportive. L’idée se propagea au sein de la jeunesse de toutes les couches sociales de la ville et séduit même le directeur local du cadastre qui soutint l’initiative. Le premier rassemblement qui réunit une vingtaine de personnes eut lieu le 4 octobre 1930 à la confiserie Σεντ Τζορτζ de la rue Agiou Andreou. La première assemblée décida de nommer le club AEΛ (AEL) pour Αθλητική Ένωση Λεμεσού (Association sportive de Limassol). Puis Penos Antoniadis proposa les couleurs du club, le bleu, le jaune et le blanc, qui furent adoptées. Contrairement à bien d’autres choix que j’ai relaté, cette proposition ne reposait sur aucune symbolique mais simplement sur l’appréciation de l’association de ces 3 couleurs. Le club défend cette idée même si certains essayent de trouver une justification. Ainsi, Limassol étant une ville baignée par la mer (le bleu) et le soleil (le jaune).