#1028 – Benevento Calcio : Giallorossi

Les jaune et rouge. Les couleurs traditionnelles de Bénévent sont le jaune et le rouge, disposés en bandes verticales sur le maillot des joueurs, accompagnées de shorts noirs ou rouges et de chaussettes noires ou rouges. Pourtant, le club dont l’histoire fut mouvementé avec 4 refondations (en 1938, 1962, 1990 et la dernière fois en 2005) connut également d’autres couleurs. A la fondation en 1929, le SS Littorio Benevento (son premier nom) évoluait en bleu. En 1938, suite à sa première renaissance, le club aurait opté pour les couleurs jaune et rouge. Au lendemain de la guerre, le 23 février 1947, Avellino affrontait Bénévent. La légende raconte que les deux équipes choisirent de se présenter avec un maillot au couleur de leurs liqueurs locales. Ainsi, Avellino opta pour le vert, couleur typique de l' »Anthémis », une liqueur provenant d’une petite fleur parfumée et réalisée par l’abbaye bénédictine de Loreto di Montevergine. Du côté, de Bénévent, le club prit la couleur jaune de la « Strega » . Cette liqueur amer fabriquée par l’entreprise Strega Alberti à Bénévent est confectionné à partir de 70 herbes et épices dont du safran qui lui donne sa coloration jaune. En 1953, l’AC Sanvito prit le relais de l’équipe première de Bénévent et mit alors en valeur ses couleurs rouge et noire. Finalement, en 1962, le Bénévent Calcio était refondé et reprit ses couleurs traditionnelles rouge et jaune, que le club porte jusqu’à présent. Toutefois, lors de la saison 1990-1991 et une partie de la saison 1991-1992, les joueurs évoluèrent avec un maillot rouge et gris argenté, couleurs héraldique des armoiries de la ville. Levée de boucliers des supporteurs qui réussirent au bout d’un an à faire reculer le club (aidé par la famille Cotroneo qui acquit en mars 1992 la propriété du club).

Si le rouge et le gris argenté (équivalent au blanc en héraldisme) se trouvent sur les armoiries de la ville, le jaune y est également associé comme sur la bannière de la ville. Cette dernière se compose à l’image du drapeau français avec les couleurs jaune, blanc et rouge. Les armes se décrivent comme écartelée de gueules (rouge) et d’argent (blanc), à la tête d’or (jaune) chargée d’un sanglier. La présence de ces 3 couleurs sur les armoiries n’est pas connue.

#1027 – SC Oțelul Galați : Oțelarii

Les sidérurgistes. Situé dans le sud-est de la Roumanie, Galați baigne sur la rive nord du Danube, à 80 km de la Mer Noire. Cette situation privilégiée, au carrefour des principales routes commerciales entre le Nord et le Sud de l’Europe et entre l’Europe et l’Asie mineure, a favorisé le commerce et le développement de la ville au fil des siècles. D’autant plus que son infrastructure portuaire constitue le plus grand port fluvial et maritime sur le Danube. L’activité de la ville a longtemps reposé sur la construction maritime.

En 1958, le gouvernement communiste souhaitait développer l’industrie lourde roumaine, en particulier une usine sidérurgique dans la partie orientale de la Roumanie, avec accès au Danube et à la mer Noire. Plusieurs localisations furent étudiés mais le dirigeant du pays, Gheorghe Gheorghiu-Dej, ayant des origines galates, imposa Galați. La construction du complexe débuta en juillet 1960 et il fut inauguré en 1966. Imposant site, 40 000 ouvriers y travaillaient en 1972. En 1988, la production attint son pic avec 8,2 millions de tonnes d’acier, l’entreprise devenant le plus grand producteur d’acier d’Europe du Sud-Est. L’entreprise fut le principal foyer de perte de l’Etat roumain qui fut contraint de la céder définitivement à Arcelor en 2001. A cette date, 27 000 personnes travaillaient encore sur le site pour une production descendue à 3,7 millions de tonnes. Le dégraissage se poursuivit avec en 2021 seulement 5 000 employés. Malgré cette baisse des effectifs, Liberty Galati (nom de l’usine qui fut rachetée à ArcelorMittal en 2019 par le fonds britannique Liberty House Group) demeure la plus grande aciérie de Roumanie, avec une capacité de production de 3 millions de tonnes d’acier par an et est un pilier de l’économie roumaine. Une étude de 2011 démontra que les deux tiers de la population de Galați travaillaient ou avaient travaillé dans l’usine ou ses fournisseurs.

Avant les années 1960, des clubs de football rattachés à des usines avaient déjà vu le jour tels que Metalosport en 1935 et Siderurgistul en 1955. Au début des années 1960, plusieurs clubs de la ville avaient disparu et la direction de l’usine prit la décision de promouvoir un nouveau club. En 1964, SC Oțelul Galați vit le jour, comme filiale de l’usine. Son nom intégrait Oțelul, qui signifie « acier » en Roumain. Le club quitta le giron de l’entreprise en 2003, racheté par un homme d’affaires local. Toutefois, Arcelor puis ArcelorMittal et enfin Liberty demeurèrent des sponsors principaux du club depuis 2003.