Les croisés. Ces dernières saisons, le maillot de Parme s’est distingué par une grande croix noir qui barre le blanc immaculé habituel. Et ce design est une reproduction du maillot qui sévit entre les années 1920 jusque dans les années 1940. Ce style disparut jusqu’au début des années 1970, au moment où le club connut sa première liquidation. A la refondation, le club retrouva ses premiers amours et le maillot croisé fit son retour jusqu’en dans les années 1980. Afin de donner plus de lisibilité à son sponsor, Parme abandonna sa croix pour un maillot intégralement blanc lors de la saison 1983-1984. La prise de contrôle du club par l’agro-industriel Parmalat confirma dans un premier temps le maillot blanc puis au milieu des années 1990, la société promut un maillot rayé bleu et jaune. Mais, ces changements ne convainquirent jamais les supporteurs qui restaient attachés au maillot croisé historique. Et ainsi, à la fin des années 1990, la croix revint épisodiquement sur le kit de Parme. Si la faillite de Parmalat clôtura les plus belles pages du club, elle permit aux symboles historiques de définitivement s’imposer. Dans un premier temps (saison 2004-2005), la croix fut bleue marine et finalement à compter en 2006, le noir revint. Outre le maillot, la croix apparaît également sur le blason de l’équipe, quasiment depuis la fondation. Toujours une croix noire sur fond blanc (à l’exception de la saison 2000-2001 où la croix fut bleue sur fond jaune)
Cette croix n’est pas apparue par hasard sur le maillot et le blason, qui trouve son origine dans les armes et la bannière de la ville. Au XIIIème siècle, les premières armoiries de Parme représentaient un petit taureau blanc sur fond rouge, hommage au maire Torello da Strada, dont le nom signifiait « petit taureau » et dont l’animal était le symbole de sa famille. Un premier emblème avec une croix blanche sur fond rouge apparut en 1329 dans le Chronicon Parmense. Et cette croix fut tirée de la Societas Cruxatorum (Société des Croisés) qui exerça une grande influence sur la vie politique de la cité durant de nombreuses années. Au cours du XIIIème siècle, les Cités-Etats italiennes se déchirèrent entre les partisans du Pape, les guelfes, et ceux de l’Empereur du Saint Empire, les gibelins, et Parme n’échappa à ce mouvement. Le point culminant fut le massacre du jour de Noël 1264 au cours duquel il y eut de nombreuses victimes. En 1266, le tailleur Giovanni Barisello recruta 500 personnes du parti guelfe afin de rétablir la paix dans la ville. Son entreprise fut un succès. Sur proposition du Roi de Naples, Charles d’Anjou, soutien des guelfes, cette société prit le nom de Societas Cruxatorum, en référence certainement aux croisés. Le blason de cette société était un croix bleu sur fond jaune.
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