Dans le Pays noir, l’agglomération de Charleroi rassemble plus de 425 000 habitants et constitue son centre névralgique. La pratique du football, à Charleroi, a toujours été illustrée et dominée par deux formations. D’un côté, le Sporting, fondé en 1904, et de l’autre l’Olympic, fondé en 1912. Si les deux clubs arborent les mêmes couleurs, noir et blanc, ils nourrissent une vieille rivalité et la cité est séparée entre les pro-Sporting et les pro-Olympic. Tout au long de leur histoire, les deux formations bataillèrent souvent dans les différentes divisions belges pour s’imposer comme le fer de lance de la ville. Mais, le dernier face-à-face entre les deux clubs, en tant que pensionnaires de l’élite belge, remonte à 1975 et se solda par une victoire nette et sans bavure du Sporting (7-1), marquant le début du déclin sportif de l’Olympic. Ce derby enflammé offrait un match animalier puisque d’un côté, les joueurs du Sporting sont surnommés les zèbres (cf. #268), tandis que ceux de l’Olympic sont des dogues.
Selon la légende, le surnom serait né dès les premières années d’existence de l’Olympic. Lors d’un match joué par l’Olympic à la Plaine des Manœuvres, parmi les spectateurs se trouvaient une femme accompagnée de ses chiens, des dogues. Avec les mouvements de la balle et des joueurs ainsi que les encouragements bruyant des fans, les chiens s’agitaient et aboyaient. Le lendemain, un journaliste décrivait la rencontre dans son quotidien et, ayant remarqué le manège des chiens, compara le style de jeu agressif et le caractère irascible des joueurs de l’Olympic avec le comportement des dogues. Résultat, ce surnom fut repris et demeura au fil des années. Au point qu’un dogue s’installa sur le blason du club dès les années 1920 et perdura jusqu’à aujourd’hui, malgré les changements.
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