Ni plus, ni moins que le dérivé de l’acronyme SCO, qui signifie Sporting Club de l’Ouest. Capitale historique et place forte de l’Anjou, berceau de la dynastie des Plantagenêts, Angers se situe à l’Ouest (même si elle ne baigne pas sur la côte Atlantique) et cela explique bien le surnom. Mais, il faut aussi remonter aux origines du club pour comprendre la dénomination.
A la sortie de la Première Guerre Mondiale, encouragé par Valentin Cailleau, le secrétaire du CS Jean Bouin, le seul club d’envergure à Angers à l’époque, les frères Georges et Paul Fortin créèrent le Sporting Club du Crédit de l’Ouest (SCCO) le vendredi 10 octobre 1919. Le nom provenait directement de l’établissement Crédit de l’Ouest, une banque 100 % angevine, que les deux frères dirigeaient (Georges en tant que président et Paul comme vice-président). Cette banque prenait ses racines en Novembre 1850 au sein du Comptoir commercial d’Angers, E. Bigot, Bougère & Cie qui devint en 1909 la banque familiale Veuve Fortin & ses fils. En 1913, comme d’autres banques familiales régionales à la même époque, la banque Fortin fusionna avec une autre, Veuve Delhumeau, et se transforma en une société anonyme, dénommée Crédit de l’Ouest.
Si le CS Jean Bouin était associé aux Établissements Bessonneau (la grande manufacture de chanvre de la cité dont le président Jules Bessonneau fut également administrateur du Crédit de l’Ouest) et ouvert qu’à ses employés, le SCCO accepta des membres qui n’étaient pas collaborateurs de la banque. Ainsi, pour traduire cet esprit, le club changea rapidement de nom pour devenir le Sporting Club de l’Ouest. En outre, la banque rencontra des difficultés dès le début des années 1920, ce qui favorisa la séparation entre le club sportif et elle. Si l’entreprise Bessonneau poussa le Crédit de l’Ouest à fonder le SCO, il fut également à l’origine de la chute de l’établissement financier. En 1921, la gestion hasardeuse de la famille Bessonneau entraina des pertes importantes pour le Crédit de l’Ouest ainsi qu’une vague de retrait de fonds. A peine remis, la faillite d’une banque à Nantes ébranla de nouveau la confiance au début de 1924. La banque enregistrait 12,7 millions de francs de pertes, dont 10 étaient imputables au groupe Bessonneau, représentant 41 % de ses fonds propres. Elle appela à la rescousse le CIC et signa la fin de son indépendance. Par la suite, elle disparaitra dans les différentes fusions qui amenèrent à la création du CIC Ouest.
En savoir plus sur Footnickname
Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.
