#1300 – Stade Brestois : les Pirates

Egalement surnommé Team Pirates (l’équipe pirates). Ce surnom s’est imposé dans les travées du stade Francis-Le Blé ainsi que dans la presse depuis quelques années, balayant les sobriquets historiques comme Ti’Zefs (#445) et les rouge et blanc. Tout démarre au début de l’année 2012. Le club évoluait encore en Ligue 1 quand la direction décida de dévoiler une nouvelle mascotte : Zef le pirate. Il s’agit d’un enfant, habillé d’une marinière rouge et blanche, un bandeau rouge sur la tête et un pantalon court blanc. Pour l’équipe marketing du club, le personnage est combatif, malin, un peu irrévérencieux, et toujours prêt à partir à l’abordage. Malgré ces nombreuses qualités, la mascotte ne porta pas chance au club qui fut relégué en seconde division. Pour autant, cette image se déclina sur les produits dérivés du club (des sabres furent même ajoutés sur le logo du club) et s’imposa comme la nouvelle star du club.

Rien de plus naturel que de prendre un pirate comme symbole quand vous êtes une ville liée à la mer. Même si les pirates possédaient une mauvaise image (et encore aujourd’hui dans le Golf d’Aden et le Mer Rouge), elle s’est beaucoup adoucie, surtout sous les traits d’un enfant. Brest fut un point de rendez-vous pour les corsaires qui hantaient les mers du Nord-Ouest de l’Europe. En effet, les pirates ne se trouvaient pas seulement dans les caraïbes, les flibustiers des mers pluvieuses du Nord de l’Europe existant dès l’antiquité. En parallèle de la montée en puissance de la ville comme base navale royale au XVIIème siècle, des armateurs et commerçants brestois sans scrupules armaient des navires, une frégate comme un rapide petit cotre, pour effectuer des actes de pirateries, parfois avec la bénédiction d’un Roi ou d’une compagnie marchande (cela devenait alors une « course » ). L’apogée de la piraterie brestoise fut atteinte au XVIIème siècle sous Louis XIV et entre 1688 et 1713, la cité fut même capitale corsaire du Royaume de France. L’activité connut un regain au moment de la guerre d’Indépendance des États-Unis, de la Révolution française et du Premier Empire.

Le plus célèbre d’entre-eux fut Jean-François Riou de Kerhallet. En 1788, il acheta une propriété dans l’anse de Kervallon et y fit construire un port avec cales, chantiers de construction et d’importants magasins. Il y armait aussi bien des bateaux de commerce que des navires de corsaires et entreposait ses butins. Selon la légende, un des ses corsaires captura une fois 4 navires, dont la vente de leur cargaison permit de récolter la somme record de 1,2 million de francs. Mais, d’autres personnages plus nobles au premier abord n’hésitèrent pas à financer des corsaires comme M. Hocquart, intendant de la marine à Brest.

#445 – Stade Brestois : les Ti’Zefs

Ce surnom se limitait initialement qu’à certains habitants de Brest mais au fil des années s’est étendu à l’ensemble des brestois. Le pont de la Recouvrance sur la Penfeld réunit la rade mais les deux rives sont bien différentes. A gauche, se trouve le quartier originel et distinctifs des ti-zefs, qui ont un parlé si typique, mélange de breton, de l’argot des ouvriers et des marins et de vieux français, et où des syllabes sont avalées.

L’origine de ce sobriquet n’est pas connu avec certitude. La version la plus répandue repose sur un vent doux qui ramenait les bateaux au port. Ce vent serait un petit zéphyr, qui avec la prononciation particulière des habitants du quartier devient ti’zef.

Mais d’autres estiment que le surnom serait plutôt lié au prénom des habitants. En effet, il y aurait eu dans ce quartier de nombreux enfants prénommés Joseph, des petits joseph, abrégés en ti’zef. Aujourd’hui, le terme a dépassé ce quartier pour s’imposer comme le surnom des brestois et particulièrement dans les travées du Stade Francis-Le Blé.