Les légionnaires. Sous l’ère communiste, les clubs sportifs de l’Est étaient souvent associés, sous le patronage voire des émanations des grands corps de l’administration (Armée, Police …) ou des syndicats d’ouvriers (ferroviaire, mineur …). Ce surnom fait donc référence au fait que le club était associé à l’armée polonaise. Mais surtout, cette association remontait avant la période communiste et puise ses origines dans la Première Guerre mondiale.
Au XIXème siècle et au début du XXème, la Pologne se trouvait diviser entre 3 nations : la Russie, la Prusse (puis Allemagne) et l’Empire Austro-Hongrois. Quand le conflit éclata en 1914, les habitants d’origine polonaises se retrouvèrent dans ces armées qui étaient opposées. D’un côté, l’Allemagne et l’Empire Austro-Hongrois. De l’autre, la triple alliance de la France, l’Angleterre et la Russie. Pour gagner leur indépendance, des polonais se réunirent en unités militaires, dénommés Légion, et se joignirent aux forces Austro-Hongroises contre les Russes. En 1915, pour occuper les hommes au front pendant les périodes de calme, des clubs de football se créèrent au sein des brigades polonaises et s’affrontaient. Le Legia fut l’un d’eux et donc fondé en 1916 au sein de la 3ème brigade des légions qui intégraient un grand nombre d’ancien footballeurs sous le nom de Drużyna Sportowa Legia (l’équipe sportive de la Légion).
Après la guerre, le club fut réanimé par les officiers du Château Royal, avec un statut plus ou moins militaire au fil des années. Le nom Légia (Légion) demeura. Avec l’avènement du communisme après la Seconde Guerre mondiale, le club fut rattaché officiellement à l’Armée Populaire Polonaise jusqu’en dans les années 90, où le club sera racheté par des investisseurs privés.
