#1333 – CF Atlas : la Furia Rojinegra

La furie rouge et noire. Dans le football mexicain, Atlas a su se faire remarquer pour son style de jeu et en a gagné plusieurs surnoms (cf. articles #130 et #688) dont celui de la Furia. Mais, avant de s’atarder sur cette partie de ce surnom, attachons nous aux couleurs traditionnelles du club, Rojinegra, rouge et noir que l’équipe porte depuis sa fondation en 1916. A cette époque, un groupe de jeunes, issus de familles bourgeoises, constatant le déclin du football à Guadalajara, montèrent leur propre équipe sous le nom d’Atlas. Ces enfants de bonnes familles avaient découvert le football lors de leurs études en Europe. 4 des membres, qui étaient frères, Ernesto, Tomás, Rafael et Orendain Fernández del Valle, avaient étudié dans le Collège Ampleforth, dans le Yorkshire, au Nord-Est de l’Angleterre qui dépendait de l’abbaye bénédictine de Saint-Laurent d’Ampleforth. Les 4 frères proposèrent le noir et rouge qui devaient symboliser le martyr de Saint-Laurent, patron de l’école anglaise. Laurent de Rome dit Saint-Laurent était diacre du pape Sixte II et mourut en 258 à Rome en martyr, sur un grill. Ainsi, le noir représentait le martyr et le rouge le sang versé par lui.

En 1970-71, Atlas connut une de ses pires saisons dans l’élite, ne remportant que 5 de ses 34 matchs et étant relégué. Mais, après avoir survolé la seconde division la saison suivante, Atlas revint en première en 1972-1973. Sous l’impulsion de son défenseur, Alfredo Torres, Atlas réussit une saison remarquable pour un promu. L’équipe termina premier ex-quo du groupe 2, marquant 63 buts en 34 matchs. En demi-finale du championnat, Atlas perdit face à Cruz Azul, futur champion. Mais, tout au long de la saison, l’équipe démontra un jeu offensif, fait de vitesse et verticalité. Les supporteurs comparèrent ce style de jeu à une furie.

#688 – CF Atlas : los Amigos del Balón

Les amis du ballon. L’article #130 présentait l’un des surnoms les plus connus du club mexicain, Zorro, qui était venu de la façon dont le club jouait dans les années 1960. Atlas possède plein d’autres surnoms et la grande majorité provient de son style de jeu. Car, finalement, le club de l’Atlas se caractérise au cours de ses 105 ans d’histoire par sa capacité à produire du beau jeu et son engagement à former des jeunes joueurs. Dans les années 1970, cette essence fut particulièrement vrai. Tout d’abord, le club misa sur des jeunes joueurs mexicains sous la direction de l’entraineur Alfredo « Pistache » Torres. Ainsi, émergea une génération de joueurs, dont l’attaquant Ricardo « Astroboy » Chavarín, le gardien de but Héctor Brambila ainsi que Bernardino « Berna » García et José Luis « Pillo » Herrera furent les principaux éléments. Lors de la saison 1970-1971, le club connut la pire saison de son histoire, avec seulement 5 victoires sur 34 matchs, dont 17 matchs sans gagner d’affilé. Evidemment, le club descendit en seconde division mais remonta l’année d’après avec au commande Alfredo Torres. La jeune génération de joueurs parvint alors à réaliser une superbe saison en atteignant les demi-finales du championnat en 1973 et en développant un jeu rapide et tourné vers l’attaque.

Ce football offensif et chatoyant s’étala aussi dans les années 1990, lorsque l’entraîneur Marcelo Bielsa fut nommé entraineur. Bielsa testa plus de 11 000 jeunes footballeurs dont sortit des joueurs tels que Rafael Márquez, Juan Pablo Rodríguez, Jared Borgetti et Pável Pardo entre autres. Cette génération atteint son apogée à l’été 1999 lorsque l’équipe dirigée alors par Ricardo La Volpe captiva les fans avec une recherche permanente du but adverse. Lors de cette saison, pour le tournoi d’été, l’équipe termina à la seconde place du classement général en étant invaincu à domicile, ne concédant que 3 défaites, remportant des victoires prestigieuse contre Monterrey, León (par 4-0), Necaxa, América et contre Pachuca et finissant deuxième meilleure attaque et aussi deuxième meilleure défense du tournoi. Atlas parvint jusqu’en finale lors des play-off. Pour le tournoi de l’hiver de la même année, Atlas commença le tournoi par une série de 10 matchs sans défaite et vécut ce qui était probablement son meilleur tournoi de l’histoire en finissant à la première place, réalisant 11 victoires pour seulement 1 défaite, enregistrant aucune défaite à l’extérieur et en étant la meilleure attaque et la meilleure défense. Malheureusement, lors des play-off, le club échoua en demi-finale.

#130 – CF Atlas : los Zorros

Les renards. Ce surnom s’insipire du style de jeu de l’équipe et souligne la ruse et la rapidité des joueurs du club. Au début des années 60, le club connut une période de grâce où il remporta la Coupe du Mexique en 1962. Une semaine plus tard, Atlas était opposé à son éternel rival de CD Guadalajara en finale de la Super Coupe du Mexique (dénommée Champion des Champions). Il s’agissait de la première fois que les deux clubs de Guadalajara se rencontrait dans cette compétition. L’équipe conquit la coupe (victoire 2 buts à 0) et mit également fin à une série de derbys perdus débuté en 1951. Lors de la saison 1965-1966, le club atteint même la finale du championnat (perdu contre America). Enfin, en 1968, la 4ème Coupe du Mexique entra dans la vitrine des trophées de l’institution.

Emmenée par des joueurs tels que Alfredo « Pistache » Torres, qui à l’époque était déjà un défenseur expérimenté, accompagné d’autres excellents footballeurs tels que Guillermo « Campeón » Hernández, le brésilien Ney Blanco et les milieux Pepe Delgado et José Rodríguez, l’équipe développa un jeu de qualité et efficace. Les joueurs d’Atlas étaient alors reconnus pour leur capacité à trouver des espaces, à surprendre leurs adversaires et à construire des stratégies élaborés. Or, ces caractéristiques sont celles du renard d’où la survenance de ce surnom. De plus, le renard symbolise également la ténacité et la persévérance, qualités que le club ne renie pas.

Une autre version indique que ce surnom fut soufflé, par un supporteur dénommé « Zorro banderas » , au Conseil d’Administration qui l’accepta.

En 2015, la mascotte vit le jour sous la forme d’un renard évidemment, que le club dénomma « Lico » en hommage à l’un des fondateurs du club, José « Lico » Cortina. Ce dernier fut une figure clé lors de la fondation de l’équipe, notamment en soufflant le nom de l’équipe, qu’il voyait sur comme soutenir le monde. Début 2025, la mascotte Lico tira sa révérence pour laisser la place à deux nouveaux renards, nommés Maggi (une femelle) et Fury (un mâle).