Les indiens. Ce n’est pas la couleur rouge de leur tenue qui les a fait identifié aux peaux rouges. Le surnom a en fait plusieurs explications possibles. Il se pourrait que ce soit les supporteurs du club ennemi du Real Madrid qui donna ce surnom. En effet, l’ancien stade du club, le Vicente Calderón, était situé au bord du Manzanares (un cours d’eau qui longe Madrid sur son côté ouest avant d’aller se jeter dans le Jarama, l’un des affluents du Tage) comme le campement des indiens qui se trouvaient généralement au bord des rivières. En outre, dans l’imaginaire collectifs, les indiens détestaient l’homme blanc (le blanc couleur du rival, le Real Madrid).
Mais une autre histoire fait référence aux signatures par le club de joueurs sud-américains dans les années 1970. Tout commença en 1973 avec le recrutement de 3 internationaux argentins : les défenseurs Ramón Heredia et Rubén Osvaldo Díaz ainsi que l’attaquant Rubén Ayala. Cette communauté argentine fut renforcée par l’arrivée de l’attaquant Rubén Cano en 1976. Puis, 3 brésiliens complétèrent ou remplacèrent ces joueurs (Leivinha en 1975, Dirceu en 1979 et Luís Edmundo Pereira en 1975). Outre venir des Amériques, ces joueurs portaient des cheveux longs (au coeur des années hippies) et/ou avaient le teint mat, ce qui amena des supporteurs de clubs rivaux à appeler les joueurs et supporteurs de l’Atlético Madrid avec mépris, les Indiens. C’était peut-être aussi de la jalousie car pendant les années 1970, l’Atlético enchaina quelques beaux succès (2 championnats, 2 coupes d’Espagne, une finale des Coupes des Clubs Champions et un titre intercontinental). Il faut lire également ce surnom en mirroir de celui gagné à la même époque par les rivaux du Real Madrid, les Vikings (cf #42).
