La lanterne. L’histoire du Defensor est liée au quartier de Punta Carretas de Montevideo, ayant été fondé le 15 mars 1913 près du Parque Urbano, au cœur de Punta Carretas. Ce quartier se situe à l’extrémité sud de la capitale uruguayenne, sur une pointe rocheuse qui lui a donné son nom. Enfin, ses deux noms car en effet le quartier est dénommé Punta Carretas ou Punta Brava, selon dans quel sens on regarde cette pointe rocheuse. Les marins l’appelaient Punta Brava car la pointe s’étend sous l’eau et provoqua plusieurs naufrages de navires. A l’inverse, d’autres marins voyaient une charrette dans cette amas de pierres, ce qui donna le nom Punta Carretas. Surtout, sur cette pointe rocheuse, un phare nommé Faro de Punta Brava se distingue depuis la fin du XIXème siècle. Construit par l’entreprise Faros de Costa y Compañía, la tour fut mis en service le 1er Octobre 1876. En 1907, le phare passa dans le giron de l’Etat qui en 1911 remplaça le système d’éclairage par un dispositif lenticulaire. Depuis 1948, un flash blanc et rouge fut intercalé toutes les 10 secondes pour le différencier des autres phares et bouées. Enfin, en 1962, le phare fut relié au réseau électrique. Haut de 19 mètres et ayant une porté lumineuse de 18,5 milles marins (environ 34 km), le phare joue encore aujourd’hui un rôle important pour diriger les bateaux de pêche.
Monument emblématique du quartier, le phare de Punta Brava est représenté de manière stylisée sur le blason du Defensor depuis des décenies. Le chanteur uruguayen Jaime Ross, fan de Defensor, dédia au club une chanson titrée « Cometa de la Farola » (le cerf-volant de la lanterne). Le cerf-volant qui monte en prenant le vent est une allégorie du Defensor s’élevant dans l’élite uruguayenne et talonnant les deux grands clubs, Peñarol et Nacional.
