#18 – Motherwell FC : Steelmen

Les hommes d’acier, beau surnom qui pourrait comparer les joueurs de Motherwell à Superman. En réalité, Motherwell était connue pour être la capitale sidérurgique de l’Écosse et était parfois dénommé Steelopolis. L’écusson du club représente d’ailleurs des usines avec de longues cheminées fumées.

Avant le XIXème siècle, Motherwell était un groupe de petits hameaux dédiés à la fabrication artisanale de textile. Toutefois, ses riches ressources naturelles en charbon et en minerai de fer et l’arrivée du chemin de fer dans les années 1830 contribuèrent à l’installation de l’industrie sidérurgique dans l’élan de la révolution industrielle. La première usine sidérurgique de Motherwell se situait à Milton, au Nord. En 1872, la société Dalzell Steel and Iron Works de David Colville débuta sa production d’acier, bientôt suivie par les usines de la Lanarkshire Steel Company à Flemington, à proximité. Au tournant du XXème siècle, plus de 62 % de la main-d’œuvre de Motherwell était employée dans l’industrie sidérurgique (fer et acier) et ses cousines (services ferroviaires et industrie du charbon) et la Dalzell Steel and Iron Works était de loin le premier employeur de la ville. Au cours de la Première Guerre mondiale, la Dalzell Steel and Iron Works était devenue la plus grande aciérie d’Écosse, fournissant des tôles à l’industrie florissante de la construction navale sur la rivière Clyde. Le paysage de la ville était particulièrement marqué par le château d’eau et les trois tours de refroidissement de l’aciérie Ravenscraig. L’usine de Ravenscraig fut construite en 1954 et exploitée par Colvilles, puis à partir de 1967 par la British Steel Corporation. Elle possédait l’une des plus longues installations de production de coulée continue, de laminage à chaud et d’acier au monde. Elle était devenu la plus grande productrice de coil d’Europe occidentale. En 1992, l’usine ferma et marqua ainsi la fin de la production d’acier à grande échelle en Écosse. En 2015, l’usine Dalzell Steel and Iron Works, qui n’employait plus que 225 personnes et était détenu par le conglomérat indien Tata, arrêta également sa production.