#1370 – NK Lokomotiva Zagreb : Lokosi, Loksa

Il s’agit des diminutifs du nom du club, Lokomotiva. Et en connaissant l’histoire du football (et même sans diplôme de culture sportive, la simple vue de l’écusson), le fan sait que les racines de ce club se mêlent au monde des chemins de fer. Il sait aussi que les cheminots constituèrent dans de nombreux pays les forces vives des premiers clubs de football. En effet, ce secteur en pleine croissance employait de nombreuses personnes (tant dans la construction des lignes que leurs exploitations) dont le football représentait un échappatoire facile et physique. La Croatie ne fut pas exclu de ce mouvement.

Intégré dans l’Empire Austro-Hongrois, le chemin de fer croate se développa sous la houlette de MÁV la compagnie hongroise avec pour objectif de donner à Budapest un accès à la mer (via Rijeka). La ligne Zagreb-Rijeka fut ainsi mise en service en 1873. Puis, au début du XXème siècle, Zagreb s’affirma comme le cœur du réseau, avec sa gare centrale, Glavni Kolodvor, inaugurée en 1892. Ce pan de l’économie créa une nouvelle classe sociale, les cheminots, qui était très organisée et disposait de ses propres institutions sociales. Ainsi, des ouvriers et des employés des chemins de fer de Zabreg souhaitèrent créer une structure sportive pour les travailleurs de la compagnie et le Željezničarski športski klub Viktorija (Club Sportif des Cheminots Victoire) naquit en 1914. Le club aménagea un terrain de football derrière les ateliers ferroviaires. Il retira Viktorija de son nom en 1919 pour ne pas être confondu avec un autre s’appelant ainsi. Outre le football, le club proposait des activités sportives telles que l’athlétisme, le cyclisme, le hockey sur gazon, le bowling, la boxe, les sports d’hiver, le tennis de table, ainsi que des activités éducatives et de loisirs.

En 1945, après la désintégration des institutions sportives croate d’avant guerre par les nouvelles autorités communistes, le club renaquit sous le nom de Fizkulturno društvo Lokomotiva (Société de culture physique Lokomotiva), dans la tradition soviétique de rattacher les clubs sportifs aux grandes administrations centrales.

#1271 – Peñarol Montevideo : los Aurinegros

Les jaune et noir. Le club naquit le 28 septembre 1891 sous le nom de Central Uruguay Railway Cricket Club, sous l’impulsion de 118 salariés de la compagnie ferroviaire anglaise, Central Uruguay Railway Company (CURC). Depuis cette date, les couleurs qui identifient le club sont le jaune et le noir. La première chemise utilisée par le CURC en 1891 consistait en une chemise divisée en quatre sections carrées alternant entre le jaune-orange et le noir. Puis, rapidement, le maillot évolua en étant divisé en deux parties verticales, noire à droite et rayures oranges et noires à gauche. En 1910, le maillot actuelle, rayé verticalement jaune et noir, s’installa et depuis lors, il a été utilisé presque sans interruption avec très peu de variations.

La Central Uruguay Railway Company fut fondée en 1872 à Londres et était l’une des 4 sociétés de chemin de fer de l’Uruguay. Comme dans beaucoup de pays, en particulier en Amérique du Sud, les chemins de fer furent un vecteur du développement du football. D’une part, la masse des ouvriers constituait un vivier important. D’autre part, le réseau ferroviaire s’étoffa avec le soutien des experts en la matière, les ingénieurs et de cheminots britanniques qui émigrèrent dans les contrées sud-américaines en emmenant avec eux leur savoir-faire et leurs nouveaux loisirs tels que le football. Résultat, les fondateurs du club puisèrent dans leur quotidien les symboles du nouveau club. Or, les gardes-barrières de la compagnie portaient des vêtements jaune et noir. En effet, le jaune et le noir s’étaient imposées, au XIXème siècle, dans le monde ferroviaire en raison de l’une des premières locomotives à vapeur, the Rocket (la fusée), qui affichait ces deux teintes. Construite en 1829, elle fut conçue par l’ingénieur anglais George Stephenson, considéré comme l’un des « pères fondateurs » du chemin de fer à vapeur. Elle combinait plusieurs innovations de précédentes locomotives pour donner la machine la plus avancée de son époque et qui demeura la base de la plupart des moteurs à vapeur au cours des 150 années suivantes. Remportant le concours du Rainhill Trials, cette locomotive traînait treize tonnes à presque 25 km/h et pouvait atteindre la vitesse record de 56 km/h (sans charge). Elle fut exploitée sur la nouvelle ligne Liverpool-Manchester et sa fiabilité et ses performances aidèrent à l’expansion du chemin de fer. Stephenson choisit de peindre sa locomotive en jaune et noir. Il se serait inspiré des diligences les plus rapides de l’époque qui affichaient ces couleurs et ainsi il pensait suggérer vitesse et fiabilité.

#1244 – Lokomotiv Kiev : залізничники

Les cheminots. Vu le nom du club, le lien avec le surnom est évident. Ce club de la capitale ukrainienne a toujours représenté le monde ferroviaire. En 1919, le club de Zheldor (Залдор, qui est un diminutif de Chemin de fer) vit le jour à Kiev, avec le soutien de la compagnie ferroviaire, Південно-Західна залізниця (chemin de fer du sud-ouest), et de ses cheminots de la gare centrale. Le premier chemin de fer en Ukraine (alors dans l’Empire Russe) fut édifié en 1843 (un train tiré par des chevaux d’une longueur d’un kilomètre). Puis, les premières grandes lignes apparurent vers 1860, partant notamment de la capital Kiev. La gare de Kiev s’éleva pour accueillir deux chemins de fer : Kiev-Baltique et Koursk-Kiev. Le 7 juin 1870, la compagnie ferroviaire « chemin de fer du sud-ouest » fut fondée pour gérer l’exploitation ferroviaire de la partie occidentale de l’Ukraine, en particulier de Kiev jusqu’à Odessa. Au 1er janvier 1904, elle employait près de 50 000 personnes et en 1913, son réseau s’étendait sur plus de 4 000 km et la compagnie exploitait 1 480 locomotives à vapeur, 31 809 wagons de marchandises et 1 650 wagons de voyageurs.

En 1936, Zheldor changea de nom pour Lokomotiv, et donc demeura dans le giron du monde ferroviaire. Cette modification du nom n’était pas le produit du hasard. Le 5 Décembre 1935, à Moscou, le Comité central des syndicats ferroviaires et le Commissariat du peuple aux chemins de fer décidèrent de fonder une nouvelle société sportive qui avait pour objectif d’améliorer la santé des cheminots et de leurs familles. Le premier club de cette nouvelle association fut le Lokomotiv Moscou le 12 janvier 1936 et dans la foulée, celui de Kiev se rallia.

#1205 – PFK Lokomotiv Plovdiv : Железничарите

Les cheminots. En connaissant un peu l’organisation de l’univers sportif par les communistes dans le bloc de l’est, vous savez que les clubs se nommant lokomotiv appartenait au syndicat des cheminots ou aux sociétés de chemin de fer. Le club de Plovdiv n’y fait pas exception.

L’histoire débuta par la création d’un club sous le nom Пловдивски Спортклуб (Club Sportif de Plovdiv) le 26 Juillet 1926, par la fusion de deux associations de quartier, « Караджа » (Karaja) et « Атлетик » (Athletic). Une autre initiative vit le jour en 1935. Le syndicat des cheminots et des marins (Железничарски подем) fit la promotion du sport parmi ses membres et lança un programme de fondation de clubs de football réservés aux cheminots dans toute la Bulgarie. A Plovdiv, le message fut entendu et un club, sous le nom de ZSK Plovdiv, fut créé le 13 Juin 1935 en ces termes « По инициативата на няколко железничари, пропили от ония благородни чувства на родолюбие, за да издигнат професията на оная висота, която ще заслужи вниманието на всички добри българи, се образува спортен футболен клуб при областта. » (A l’initiative de quelques cheminots, imprégnés de ces nobles sentiments de patriotisme, pour élever la profession à cette hauteur qui méritera l’attention de tous les bons Bulgares, un club de football sportif a été créé dans le district). Jusqu’à l’avènement du communisme en Bulgarie, les deux clubs connurent des histoires bien différentes.

D’un côté, le CS Plovdiv devint champion de Plovdiv en 1936 et participa à la fondation de la division nationale, qui regroupait les 10 meilleures équipes du pays. Il était le seul club représentant l’ensemble du sud de la Bulgarie au sein de l’élite. Dans les années 1940, l’équipe remporta le titre de champion de Bulgarie du Sud et participa en 1940 et 1942 à la finale de la Coupe nationale. En 1942 et en 1943, la Fédération nationale bulgare des sports le désigna comme le plus grand club bulgare (selon le nombre de membres inscrits). Puis, de 1945 à 1949, le club fut reconnu cinq fois de suite comme la plus grande organisation sportive de Plovdiv, et en 1948 de Bulgarie. De l’autre côté, le ZSK Plovdiv bataillait pour exister. Il ne fut affilié à la Fédération nationale bulgare des sports qu’en Avril 1938 et disputa son premier match officiel le 25 juin 1939 (par une défaite 2 buts à 11 face au CS Plovdiv). En octobre 1949, le club concourait au 3ème niveau de la hiérarchie du football de la zone sud.

Au lendemain de la guerre, les autorités communistes entreprirent de remodeler le paysage sportif du pays. Le ZSK changea de nom pour Lokomotiv (à l’image des clubs ferroviaires du grand frère soviétique). De même, le nom trop « Europe de l’Ouest » du Club Sportif fut changer pour Slavia. Dans le cadre de cette réorganisation, le Club Sportif absorba plusieurs associations (Parchevich, Chengelov). Puis, en 1949, une nouvelle vague de fusion orchestrée par le ministère des sports poussa le Lokomotiv dans les bras du Slavia. Après quelques changements de nom, la nouvelle association prit définitivement le nom de Lokomotiv et demeura dans le giron du syndicat des transports. Chaque joueur du club trouva un emploi dans des sociétés de transport routier ou ferroviaire. Mais, comme le Slavia demeurait le club de référence, ses symboles (dont les couleurs) demeurèrent et l’équipe fanion n’était constituée que des anciens joueurs du Slavia. Toutefois, le nouveau club hérita du stade moderne du Lokomotiv.

#1091 – CA Douglas Haig : los Fogoneros

Les chauffeurs. Prendre pour nom celui d’une personne célèbre demeure une tradition principalement sud-américaine (CA San Lorenzo de Almagro en Argentine, CD Jorge Wilstermann en Bolivie, Colo Colo et CD Arturo Fernández Vial au Chili, General Caballero SC et Club General Díaz au Paraguay, Coronel Bolognesi au Pérou) et les héros militaires constituent la principale source d’inspiration. Ce club argentin ne fait pas exception mais cette fois, la référence est étrangère.

Le monde ferroviaire constitua le terreau favorable à l’émergence de ce club en 1918. A cette époque, la masse des ouvriers constituait un vivier important qui avait besoin de se divertir après de longues semaines de travail. Le sport en faisait parti. Puis, le réseau ferroviaire se développa en Amérique Latine avec le soutien des experts en la matière, les britanniques. Nombre d’ingénieurs et de cheminots anglo-saxons émigrèrent dans les contrées sud-américaines et emmenèrent avec eux leur savoir-faire et leurs nouveaux loisirs tels que le football. Ainsi, 18 Novembre 1918, un groupe de cheminots de la compagnie ferroviaire Ferrocarril Central Argentino décidèrent de fonder le club. La Ferrocarril Central Argentino était une entreprise britannique qui avait obtenu du gouvernement argentin la concession du réseau ferré entre Santa Fé et Cordoba. A Pergamino, la compagnie était dirigée par le britannique Ronald Leslie qui soutint la fondation du club à la condition que ce dernier se nomma en l’honneur du général britannique Douglas Haig qui s’illustra durant la Première Guerre mondial (le club était fondé seulement 1 semaine après l’armistice).

Le fogonero était le chauffeur dans une locomotive à vapeur. Son rôle était d’alimenter en charbon et en eau la chaudière de la locomotive. Le surnom rappelle le lien fort du club avec le monde ferroviaire.

#1008 – Peñarol Montevideo : los Mirasoles

Les tournesols. La grande plante, qui suit la courbe du soleil, présente une fleur (qui n’en est pas une en réalité) aux pétales jaunes et aux graines noires. Or, ces deux couleurs sont celles du club de Montevideo depuis sa création. Le club naquit le 28 septembre 1891 sous le nom de Central Uruguay Railway Cricket Club, sous l’impulsion de 118 salariés de la compagnie ferroviaire anglaise, Central Uruguay Railway Company. Cette dernière, fondée en 1872 à Londres, était l’une des 4 sociétés de chemin de fer de l’Uruguay. Naturellement, les fondateurs du club puisèrent dans leur quotidien les symboles du nouveau club. Ainsi, le premier maillot du club était composé d’un damier (de quatre cases) jaune et noir. Ces deux couleurs rendaient hommage à l’une des premières locomotives à vapeur, the Rocket (la fusée). Construite en 1829, elle fut conçue par l’ingénieur anglais George Stephenson, considéré comme l’un des « pères fondateurs » du chemin de fer à vapeur. Elle combinait plusieurs innovations de précédentes locomotives pour donner la machine la plus avancée de son époque et qui demeura la base de la plupart des moteurs à vapeur au cours des 150 années suivantes. Remportant le concours du Rainhill Trials, cette locomotive traînait treize tonnes à presque 25 km/h et pouvait atteindre la vitesse record de 56 km/h (sans charge). Elle fut exploitée sur la nouvelle ligne Liverpool-Manchester et sa fiabilité et ses performances aidèrent à l’expansion du chemin de fer. Stephenson choisit de peindre sa locomotive en jaune et noir. Il se serait inspiré des diligences les plus rapides de l’époque qui affichaient ces couleurs et ainsi il pensait suggérer vitesse et fiabilité.

#970 – CA Palmira : Jarillero

Larrea, une famille de plante originaire du continent américain et dont les espèces d’Amérique du Sud se dénomme localement jarilla. Que vient faire cette plante pour ce club de la ville de Palmira ? Comme souvent, l’industrie ferroviaire constitua un terreau fertil pour l’éclosion et le développement du football. La construction de chemins de fer permit à de nombreux ingénieurs et ouvriers anglais d’exporter le football à travers le monde. Puis, l’entretien et l’exploitation de ces lignes nécessitaient de nombreux cheminots qui devaient bien s’occuper pendant leur temps libre. En 1912, un groupe de cheminots décidèrent de passer du loisir à un club de football qu’ils dénommèrent Tracción Talleres (Ateliers de traction). Le premier terrain de l’équipe se situait naturellement proche d’une voie ferrée. Seulement, lorsque les trains passaient, les rejets de la locomotive à vapeur polluaient l’environnement du terrain et notamment la terre. Résultat, le gazon ne réussissait pas à pousser. Néanmoins, un buisson dur et sec parvenait à résister et avait envahi le terrain et ses alentours, le jarilla.

#895 – CCDFA Arturo Fernández Vial : los Aurinegros

Les ors et noirs. Si le club de Concepción fut fondé le 15 juin 1903, il trouve ses origines dans une première association du nom de Club Deportivo Ferroviario Internacional (ou International FC selon d’autres sources) né en décembre 1897. Ce premier club regroupait les cheminots de la société nationale Ferrocarriles del Estado. Comme dans beaucoup de pays, en particulier en Amérique du Sud, les chemins de fer furent un vecteur du développement du football. D’une part, la masse des ouvriers constituait un vivier important. D’autre part, le réseau ferroviaire s’étoffa avec le soutien des experts en la matière, les britanniques. Nombre d’ingénieurs et de cheminots venant d’outre-manche émigrèrent dans les contrées sud-américaines et emmenèrent avec eux leur savoir-faire et leurs nouveaux loisirs tels que le football. Ainsi, le Club Deportivo Ferroviario Internacional naquit dans cet environnement (où les lignes ferroviaires se construisaient dans la région) et quelques années plus tard laissa sa place au CCDFA Arturo Fernández Vial (dont le F signifie Ferroviario).

Dans la tradition du monde ferroviaire sud-américain, le club retint comme couleurs le jaune et le noir. Pourquoi ? Il s’agit de rendre hommage à l’une des premières locomotives à vapeur, the Rocket (la fusée). Construite en 1829, elle fut conçue par l’ingénieur anglais George Stephenson, considéré comme l’un des « pères fondateurs » du chemin de fer à vapeur. Elle combinait plusieurs innovations de précédentes locomotives pour donner la machine la plus avancée de son époque et qui demeura la base de la plupart des moteurs à vapeur au cours des 150 années suivantes. Remportant le concours du Rainhill Trials, cette locomotive traînait treize tonnes à presque 25 km/h et pouvait atteindre la vitesse record de 56 km/h (sans charge). Elle fut exploitée sur la nouvelle ligne Liverpool-Manchester et sa fiabilité et ses performances aidèrent à l’expansion du chemin de fer. Stephenson choisit de peindre sa locomotive en jaune et noir. Il se serait inspiré des diligences les plus rapides de l’époque qui affichaient ces couleurs et ainsi il pensait suggérer vitesse et fiabilité.

Les surnoms máquina aurinegra et el Auri sont également utilisés.

#820 – CS Luqueño : El Chanchón, Kure Luque

En espagnol sudaméricain, le cochon peut être désigné par le terme chancho et, dans la ville de Luque, chanchón se rapporte au cochon, voire à un gros porc. Le second est du guarani et désigne la ville de Luque comme celle du cochon (kure = cochon). Clairement deux surnoms qui tournent autour de cet animal signifient sans aucun doute que ce club réside dans une ville connue pour sa production porcine. Cette banlieue d’Asunción accueille de nombreux abattoirs et d’usine de charcuterie. La société Itabo Agropecuaria, leader dans la vente de produits issus du porc, ouvre cette année une nouvelle usine et un réfrigérateur nommés La Porkcina à Luque. Pour 10 millions de dollars US d’investissement, l’usine sera en capacité de traiter 35 tonnes par jour et abattre 120 animaux par heure, soit plus ou moins 1 000 animaux par jour. La réputation de la charcuterie de Luque n’est plus à faire dans le pays et chaque année depuis près de 10 ans, la municipalité organise le kure aka (le jour du cochon), une feria traditionnelle et gastronomique autour du cochon, qui rassemble plus de 50 000 personnes. Toutefois, Luque est aussi très connu (voire même plus connu) pour l’orfèvrerie (bijoux en or et argent particulièrement, la ville étant le lieu de résidence de nombreuses bijouteries), ainsi que pour la fabrication d’instruments de musique tels que la harpe et la guitare. Alors pourquoi le porc, animal peu valorisant, a pris le pas sur les autres activités.

La légende raconte que la charcuterie fabriquée à Luque était acheminé vers Asunción par le train. Or, les wagons qui accueillaient ces produits servaient également à transporter les supporteurs ainsi que les joueurs pour aller jouer dans la capitale. Les fans adverses ne mirent pas longtemps à appeler les joueurs et les supporteurs de Luque, les cochons. Ils criaient alors « Allí vienen los Kure Luque » (Voici le Kure Luque).

Pour l’anecdote, il faut savoir que le siège de la Conmebol, la fédération sudaméricaine, se trouve à Luque.

#760 – CD Godoy Cruz : el Expreso

L’express. Le mythe veut qu’une voie de chemin de fer de la Ferrocarril longeait le siège du club et de son ancien stade Feliciano Gambarte, situé dans les rues Castelli et Las Heras. Mais ce serait une mauvaise histoire. La véritable origine de ce surnom remonterait à 1933 et aux performances de l’équipe de l’époque. Tout commença le 23 avril 1933 quand Godoy Cruz receva l’équipe du CA Pacífico (aujourd’hui CA Argentino) pour le compte de la 3ème journée de la Ligue de Mendoza. Le CA Pacífico était alors une équipe redoutée mais Gody Cruz les vainquit 3 buts à 2. Cette victoire permit au club de prendre la tête du classement à égalité avec Gimnasia y Esgrima mais marqua surtout le début d’une succession de victoires, par de larges scores ou en retournant en seconde période des situations qui paraissaient perdues face à des équipes supposées supérieures. Cette équipe se composait de joueurs tels que la star paraguayenne du milieu de terrain, Constantino Urbieta Sosa, et pratiquait un football combatif et offensif. Ce style de jeu n’échappa pas aux journalistes de l’époque. Ainsi, un journaliste de « La Libertad » ne tarissait pas d’éloges sur l’équipe et l’appela El Expreso Departamental (l’Express départemental), car tel un train lancé, les joueurs poussaient continuellement pour marquer des buts.