#1336 – FK Haugesund : Måkene

Les mouettes. Le football apparut dans les années 1910 dans la ville côtière du Sud-Ouest de la Norvège, Haugesund. Rapidement, deux clubs virent le jour : SK Vard en 1916 et SK Djerv en 1919. Puis, en 1939, un troisième larron fut fondé, le SK Haugar. Les 3 clubs se disputèrent la suprématie de la cité et cette rivalité déclencha une dynamique intéressante pour la région. Dès qu’un club avait fait sa part sur la scène nationale et entamait alors un déclin, un nouveau prenait le relais et portait fièrement l’étendard de Haugesund. Mais, les exigences du haut niveau devinrent de plus en plus difficile à suivre et, après plusieurs années d’errance en termes de résultat, ponctuées de difficultés financières, les trois fleurons de la ville envisagèrent d’unir leurs forces. Finalement, Vard abandonna le projet et le FK Haugesund naquit en 1993 de la fusion de deux autres clubs. Le club retint les couleurs de la ville (bleu et blanc) pour son maillot et une mouette orna son écusson, reprenant l’oiseau des armoiries.

Située sur la côte et protégée par les détroits de Smedasund et de Karmsundet, Haugesund reposa son développement sur les activités maritimes, en particulier la pêche. Dans les mers du Nord et Baltique, le hareng regorgeait car ces mers correspondaient à son aire de ponte. Le poisson était alors particulièrement gros et facile à pêcher et, salés ou fumés, il se conservait aisément. Sa pêche constitua donc une ressource importante pour toutes les villes et villages du Nord de l’Europe et devint même le produit de base des commerçants de La Ligue Hanséatique. Lorsque la ville se dota d’armoiries officielles le 29 décembre 1862, le conseil municipal adopta des éléments relatifs à ce pan important de la vie de la cité. Ainsi, trois barils de hareng sur lesquels reposait une ancre décoraient le centre des armes. En arrière-plan, le port maritime apparaissait, accompagné de trois mouettes blanches volant dans le ciel. A l’occasion du 75ème anniversaire de la ville, de nouvelles armes, plus simples, virent le jour en 1930. Les barils de hareng furent supprimés en raison du déclin de cette industrie et les nouvelles armoiries ne représentaient plus que 3 mouettes blanches sur un fond bleu. Le bleu et les mouettes rappelaient les liens historiques et forts de la cité avec la mer. Car si la pêche au hareng constitua l’activité historique et importante, au fil des années, d’autres secteurs se développèrent dont la pêche à la baleine, la construction navale et le transport maritime (la ville possédait autrefois la troisième plus grande flotte marchande de Norvège).

#792 – FK Haugesund : Araberne

Les arabes. Ce surnom est directement attaché à la ville et a déteint par la suite sur le club et ses équipes. Pourtant, point de commnauté arabe importante dans cette ville norvégienne située sur la côte occidentale du pays. Ni même de fondation par des sarazins très aventuriers. La légende est plus terre à terre (en sorte) et assez drôle. Bordée par la Mer du Nord, Haugesund possède un port abrité (grace aux détroits protecteurs de Smedasund et de Karmsundet) et compte de nombreux marins dans sa population. Autrefois, les eaux côtières de Haugesund regorgeaient de hareng et la ville se développa dans la pêche en conséquence. Puis, d’autres activités maritimes comme la pêche à la baleine, la construction navale et le transport maritime (la ville possédait autrefois la troisième plus grande flotte marchande de Norvège) complétèrent son économie. Même si la pêche au hareng a très nettement décliné aujourd’hui, la ville conserve un lien fort avec la mer.

Lors d’un voyage (à une époque que la légende ne précise pas), un bateau de commerce s’arrêta sur les côtes du Maghreb (certaines histoires situent le port au Maroc). Les marins passèrent la nuit dans les bars maures et se retrouvèrent ivres. L’un deux se fit dérober son argent et ses vêtements. Il vola donc à son tour, dans le voisinage, des vêtements qui séchaient sur une corde à linge. Evidemment, il s’agissait d’habits locaux. Arrivant près du bateau, le garde qui surveillait l’accès le stoppa. Le marin ivre comprit que son accoutrement trompait le garde et lui déclara « Eg e ikkje araber. Eg e frå Haugesund » (Je ne suis pas un Arabe. Je suis de Haugesund). Depuis, les habitants de la ville sont connus en Norvège comme les arabes.