#1317 – Goiás EC : Verdão, Alviverde, Esmeraldino

Le vert, le blanc et vert, l’émeraude. Tous ces surnoms font bien évidemment référence à la couleur verte du maillot et du blason du club de la capitale de l’État de Goiás. Sa naissance, poussée par les frères Carlos et Lino Barsi, se fit tardivement par rapport aux autres clubs de l’Etat (1943) et humblement, sur le trottoir, sous les lumières d’un vieux réverbère. Surtout le club disposait de peu de moyen. L’équipe s’entraînait sur un terrain en terre battue et jouait ses matchs sur un terrain en herbe dans une vieille enceinte. Pour son premier match contre l’Atlético Goianiense, le club n’avait pas de maillots pour ses joueurs et fit appel à la solidarité des autres clubs du Sud-Est du Brésil. Un seul club répondit à cet appel à l’aide. : l’América Mineiro (Belo Horizonte) à 900 km de Goiânia. Toutefois, il envoya un jeu de seulement 9 maillots aux couleurs de l’América (rayures horizontales vertes et blanches). Goiás compléta avec deux maillots blancs. Peu de temps après, la direction de Goiás officialisa les couleurs verte et blanche comme celles officielles du club, en signe de gratitude et d’hommage à l’acte de l’América.

Lors de la fondation d’América en 1912, les jeunes membres avaient du mal à choisir un nom et des couleurs à leur nouveau club. Résultat, ils réalisèrent un tirage au sort qui donna le nom América (au détriment d’autres propositions comme Arlequim, Guarany et Tymbiras) et les couleurs vert et blanc. Un an plus tard, le noir fut rajouté aux deux précédentes.

Certes, l’adoption du vert rendait hommage au don de l’América mais la couleur ne devait certainement pas déplaire aux joueurs et fondateurs de Goiás. En effet, elle rappelle la principale teinte de la bannière et de l’écusson de la ville de Goiânia, qui représente l’espoir.

#529 – Goiás EC : O Clube dos 33

Le club des 33. Comparativement aux autres États du Brésil, le football s’installa plus tardivement dans l’État de Goiás. Les deux premiers clubs de football fondés dans l’État le furent dans les villes desservies par le chemin de fer de Mogiana, soit la ville de Catalão et celle de Pires do Rio. Ainsi, le Clube Recreativo e Atlético Catalano apparut en 1931 et le Pires do Rio Futebol Clube en 1935. D’autres clubs émergèrent dans les années 30. En 1939, le besoin de structurer cet environnement sportif bouillonnant mais naissant se fit sentir et la fédération régionale de football fut créée. Dans ce mouvement, le Goiás EC se forma encore plus tardivement, le 6 avril 1943.

Sa naissance, poussée par les frères Carlos et Lino Barsi, se fit humblement, sur le trottoir, sous les lumières d’un vieux réverbère. D’autres clubs dans la ville de Goiás existaient déjà (Goiânia Esporte Clube (1936) et Atlético Clube Goianiense (1937)). Résultat, si sa naissance se fit sous un réverbère, les plus anciens clubs de la région faisaient de l’ombre à ce nouveau venu. Sans argent, au structure modeste, sans résultat sportif, Goiás était un petit club, qui n’attirait pas les foules. Ses rivaux commencèrent donc à le surnommer péjorativement O Clube dos 33 pour signifier que Goiás ne comptait que 33 supporteurs, les 33 fondateurs. Pendant ses 20 premières années d’existence, les seuls éclaires de génie de Goiás venaient de son attaquant Tão Segurado qui joua de 1954 à 1961 pour le club. En 1956, il réussit à terminer meilleur buteur du championnat de l’État avec 22 buts et dédia cette performance aux fameux « 33 fans » du club. Dix ans plus tard, Goiás remporta son premier titre et ainsi commença la saga qui ferait de lui aujourd’hui la plus grande équipe de football de l’État. Goiás fit alors du terme, qui était une plaisanterie, une fierté et le nombre 33 est un symbole fort du club.