#49 – Hibernian FC : the Cabbage

Le club a été fondé en 1875 par des membres de la communauté irlandaise d’Édimbourg et sont nom provient du mot romain pour l’Irlande, Hibernia. Ses couleurs vertes et la harpe dans son blason sont d’autres symboles de l’attachement irlandais du club. Son surnom devait également y faire référence. The cabbage, qui signifie chou, est la référence au plat irlandais the cabbage and ribs (chou et côtes). Mais, surtout il s’agit d’un jeu de mot en argot d’ouvriers londonien (rhyming slang) car cabbage and ribs rime avec hibs, diminutif de Hibernian.

Ce style de parler consiste à remplacer un mot par une phrase, sans rapport avec le mot mais ayant la même sonorité que le mot. Puis, la phrase est réduite à son premier terme pour signifier le mot initial. Par exemple, si vous dîtes « I’m going up the apples » (je monte les pommes), cela signifie « I’m going up the stairs » (je monte les escaliers). En effet, stairs (escalier) rime avec apples and pears (pommes et poires) et, au final, dans le jargon, apples remplace stairs. Ce style de parler se développa dans tous les milieux ouvriers britanniques et de nombreuses phrases typiques du rhyming slang rentrèrent dans le langage courant.

#8 – FC Barcelone : Cules

Les « culs » … c’est étonnant de trouver un tel surnom, si peu glorieux, pour un tel club. L’histoire remonte au début du club. Dans les premières années, le FC Barcelone, comme beaucoup d’autres clubs à l’époque, n’avait pas les moyens pour posséder son propre stade. Ainsi, il passa sa première saison à jouer au Velódromo de la Bonanova sur un terrain qu’il louait et partageait avec le FC Catalán, un club fondé un mois après lui. Après un an, Barcelone déménagea dans une autre enceinte également en location. Le terrain était proche du Velódromo et appartenait au somptueux hôtel Casanovas à Horta Guinardó. L’Hôtel servait de vestiaire aux deux équipes. Mais, les propriétaires de l’Hôtel, la famille Casanova, décidèrent de le vendre ainsi que le terrain sur lequel jouait l’équipe. Le dernier match à l’Hôtel eut lieu le 18 novembre 1900. Le club trouva un terrain à la Carretera de la Horta, puis un autre sur la Calle Muntaner. Ces déménagements n’eurent pas raison de l’affluence, le club gagnant en popularité avec plusieurs milliers de spectateurs venant assister aux matchs à domicile. 

La direction du FC Barcelone décida alors d’investir et acheta en mars 1909 le premier stade officiel, La Escopidora, situé entre les rues d’Urgell, Indústria (renommé calle de París en 1922) et Villaroel. Il s’agissait d’un complexe sportif moderne pour l’époque puisqu’il y avait une tribune en bois de 1 500 places et surtout un éclairage artificiel. Mais, tout aussi moderne soit-il, ce stade ne pouvait contenir tous les supporteurs, qui se tassaient autours du stade. Au 1 500 places assises pouvaient s’ajouter 4 500 spectateurs debout. Toutefois, le club connaissait ses premiers succès (3 coupes d’Espagne dans les années 1910 et 5 pendant les années 1920) et attirait toujours plus de spectateurs, au point que les 6 000 places de l’enceinte n’étaient pas suffisantes pour accueillir tous les fans. Ainsi, pour apercevoir le match, certains s’asseyaient sur le mur d’enceinte. De l’extérieur, pour les passants, ces spectateurs donnaient à voir un alignement de fessiers … Le surnom « Culers » , qui désigne en catalan une personne montrant ses fesses, apparu donc. Avec le temps, le « r » disparut, donnant alors « Cules » .