#151 – Club Libertad : Gumarelo, el Guma

Le mot n’a pas de signification mais il se rattache totalement au club paraguayen. Son origine est floue puisque deux versions coexistent. La première version indique que ce surnom provient d’un personnage fictif créé par le journaliste argentin Antonio Franiecevich, dans les années 1919/1920, dans l’hebdomadaire sportif « La Gaceta ». Ce personnage pittoresque se dénommait « Pascuale Gummarello » et tenait une rubrique intitulée « Dizertazioni, Conferenzia e Tutti-quanti » (dissertation, conférence et tout le reste). Il avait une apparence très similaire à Don Nicola (un personnage d’une bande dessinée argentine, fan de Boca Juniors) avec les mains dans les poches, un peu voûté, un chapeau et une moustache imposante. Il parlait sur n’importe quel sujet d’actualité mais surtout du Club Libertad, dont il était fan. Il s’exprimait dans un espagnol italianisé comme de nombreux supporteurs du club qui avaient leur origine en Italie.

La deuxième version mentionne que le nom vient de la combinaison des noms de deux familles de fervents supporteurs appelés les Giummaresi et les Nuzzarello. Appartenant à la communauté italienne du Paraguay, comme beaucoup de supporteurs du club, le mélange des deux noms donnait Gummarello, qui apparemment était un mot d’un dialecte napolitain.

#128 – Celtic Glasgow : Bhoys

Les garçons. Le h, rajouté au mot anglais boys, vise à imiter le système orthographique gaélique, qui voit souvent la lettre « h » suivre un « b ». Cette lettre supplémentaire pouvait aussi représenter phonétiquement la prononciation irlandaise du mot, avec une inflexion douce du « h » . En effet, le Celtic est le club des immigrants irlandais de Glasgow. Il fut fondé par le frère mariste irlandais Walfrid le 6 novembre 1887 dans le but d’améliorer les conditions dans l’East End de Glasgow, un quartier principalement habité par la population catholique irlandaise. En organisant les matchs du club, le frère Walfrid voulait collecter des fonds pour son association caritative, la Poor Children’s Dinner Table. Il s’agit du surnom le plus couramment utilisé et qui remonte à la fin du XIXème siècle. On retrouve ainsi une carte postale du début du XXème siècle qui représente le Celtic de l’époque avec la mention The Bould Bhoys.

Toutefois, ce surnom n’a pas été inventé pour l’équipe du Celtic. Il serait apparu aux Etats-Unis au milieu du XIXème siècle. Ce mot d’argot était couramment utilisé pour décrire les jeunes hommes de la classe ouvrière et pauvres (voire parfois un peu trop agités) du Lower Manhattan à New York et originaire d’Irlande. En effet, les Etats-Unis connurent une forte immigration irlandaise au XIXème suite à une série de mauvaises récoltes de pomme de terre en Irlande qui tua un million d’irlandais entre 1845 et 1852 et fit fuir un autre million vers les Etats-Unis et le Royaume-Uni. De 1845 à 1855, la population irlandaise de New York passa de 70 000 à 175 735 personnes, ce qui représentait un tiers des habitants de Big Apple. Pauvres, peu instruits, ces immigrants irlandais se concentrèrent à Manhattan, au Sud de Canal Street. En 1848, la caricature du bhoy accompagné de sa ghal (girl) s’immortalisa dans la culture américaine via la pièce de théâtre « A Glance at New York » de Benjamin A. Baker.

Ce terme d’argot traversa ensuite l’Atlantique et investit l’Ecosse, autre terre de forte immigration irlandaise suite à la grande famine. Dès 1851, les recensements indiquaient que les personnes nées en Irlande formaient jusqu’à un tiers de la population de grandes villes comme Glasgow ou Édimbourg. Il s’agissait d’une minorité importante et principalement catholique, en terre calviniste écossaise, ce qui ne favorisa pas leur intégration. Ainsi, plusieurs associations culturelles ou sportives naquirent dans et pour cette population. Dans le football, les clubs comme Hibernian d’Édimbourg, Celtic Glasgow, Dundee Harp, Dundee Hibernian ou Carfin Shamrocks regroupaient la communauté irlandaise de leur ville ou quartier. Ainsi, au XIXème siècle, pour rappeler l’attache de ces clubs avec leur racine irlandaise, leur équipe était communément surnommé bhoys. Finalement, il demeura uniquement pour le plus prestigieux d’entre-eux.

Ce surnom fut particulièrement repris lors de l’épopée européenne de l’équipe en Coupe de l’UEFA 2002-2003. Eliminé de la Ligue des Champions par le club suisse de Bâle, le Celtic accéda à la Coupe de l’UEFA en lot de consolation et parvint en finale après un superbe parcours où il élimina de grands noms européens dont dans l’ordre les Blackburn Rovers, le Celta Vigo, le VfB Stuttgart, Liverpool et le Boavista. Elle était alors la première équipe écossaise à atteindre une finale européenne depuis 16 ans et mettait fin à 23 ans de parcours européens se terminant avant Noël pour le Celtic. En finale à Séville, près de 80 000 supporteurs du Celtic se déplacèrent mais assistèrent malheureusement à la défaite face au FC Porto de José Mourinho. Ce surnom est un jeu de mots tiré du livre et du film « The Boys from Brazil » de l’écrivain américain Ira Levin.

#111 – SBV Vitesse Arnhem : Vites

Vites est un diminutif du nom du club Vitesse Arnhem. Si ce mot « Vitesse » ressemble tant au mot français, c’est qu’il s’agit du mot français. En néerlandais, la traduction est snelheid. Pourquoi un club néerlandais affiche un nom français ? Le club est fondé en 1892, ce qui est en fait un des plus vieux clubs des Pays-Bas (certaines pistes indiquent qu’un premier Vitesse fut fondé en 1887). A cette époque, le football était profondément influencé par sa patrie d’origine. Les associations sportives étaient souvent fondées par des expatriés anglais qui donnaient des noms anglais à leurs clubs (Athletic Bilbao, Le Havre AC, Genoa FC …).

En outre, le football s’exporta aussi au travers des écoles anglaises installés sur le continent. Pour ces institutions, le développement culturel des esprits s’alliait à l’entretien physique. Ainsi, les nouveaux sports venant d’Angleterre (le cricket, le rugby et le football) étaient appris aux étudiants, qui provenaient des classes aisées (seules à même à supporter les frais de scolarité). Les ouvriers eux n’avaient pas le temps pour se divertir. Influencé par leurs études et également car cela faisait plus chic, ces étudiants-joueurs optèrent pour le latin pour nommer leur club (Juventus, Atalanta Bergame) ou se référer aussi au monde antique grec (Ajax Amsterdam, Heracles Alamo). Les fondateurs du Vitesse étaient des étudiants et souhaitaient garder cette touche « élitiste » que procurait l’anglais ou le latin au nom d’un club. En même temps, ils voulaient s’en détachaient et se distinguaient (ou alors une autre version avance que le latin ou l’anglais leur paraissaient trop élitiste). Le français fut alors choisi avec le terme « Vitesse ».

#108 – América Cali : la Mechita

La traduction de ce mot qui relève de l’ « argot » colombien dépend de l’origine de ce surnom. La plus communément admise raconte qu’avant les années quarante (difficile de dater plus précisément cette histoire tant les versions diffèrent), les joueurs arboraient les fameux maillots rouges. Mais, par manque de moyen, ces maillots étaient rarement remplacés et s’usaient au fil du temps. Avant un match, un des joueurs déclara, en regardant les maillots abîmés, une phrase du genre « No tocó ponernos la misma mechita siempre » , ce qui signifie « Nous ne pouvons pas mettre toujours le même haillon ». La mechita designe effectivement un vieux vêtement en laine usé, comme une serpillière. Mais il faut savoir aussi qu’il peut désigner une robe de gala …

Une autre version se réfère au mot espagnol mecha (dont mechita est dérivé) qui signifie la mèche (d’un explosif). En effet, dans les années 80, le club colombien était une place forte du football locale (5 championnats remportés d’affilée) et surtout sud-américain, avec 3 finales consécutives de Copa America (malheureusement sans succès). En 1982 et 1983, América gagna deux championnats avec une défense impénétrable. Mais, dans l’intersaison qui suivi, le manager, Gabriel Ochoa Uribe, souhaita engager absolument le milieu de terrain Willington Ortiz qui était l’une des plus grandes stars du football colombien. Ce transfert allait radicalement changer le caractère et la stratégie de l’équipe car si Ortiz était vieillissant, il était toujours un joueur technique et rusé capable de lancer une attaque rapide et soudaine. Ainsi, le jeu de l’équipe passa d’une défense totale à une attaque rapide, explosive (d’où l’image de la mèche). Grâce à ce changement, le club poursuivit ses conquêtes et sa suprématie.

#97 – Everton FC : Toffees

Toffees (ou Toffeemen) qui fait référence à une sucrerie, un caramel. Il s’agit du surnom le plus commun d’Everton. Son origine est floue mais certainement liée à une confiserie se situant près du club. La version la plus admise fait mention de l’échoppe nommée Mother Noblett’s Toffee Shop. Elle avait l’avantage commerciale de se situer non loin de Goodison Park, le stade où le club s’installa en 1892 et d’y vendre les Everton Mint, un bonbon enveloppé dans un papier rayé noir et blanc, rappelant un ancien maillot du club. L’autre version rappelle une autre confiserie, Ye Anciente Everton Toffee House, qui se trouvait tout proche de l’hôtel Queen’s Head, siège officieux du club à ses débuts.

Peu importe l’origine puisqu’elle donna lieu à la même tradition, la Toffee Lady. Des jeunes filles distribuent avant les matchs aux spectateurs des bonbons. De quoi faire passer peut-être le gout amer des défaites et la suprématie du rival, Liverpool … . Mais, même cette tradition a sa propre légende. Une dame appelée Old Ma Bushell avait l’habitude de vendre de grandes quantités de caramels les jours de match près des anciens terrains où jouait Everton (Stanley Park, Priory Road et Anfield). Cependant quand Everton déménagea à Goodison, il y avait un vendeur de caramels déjà établi (Mother Nobletts) près de la nouvelle enceinte. Ma Bushell négocia et obtint la permission du club de vendre ses Toffees à l’intérieur du stade.

Il existe aussi une autre théorie beaucoup plus méconnue. Toffee était aussi un terme argotique pour désigner un Irlandais. Or, il existait une grande communauté irlandaise à Liverpool au XIXème siècle qui avait tendance à supporter Everton.

#49 – Hibernian FC : the Cabbage

Le club a été fondé en 1875 par des membres de la communauté irlandaise d’Édimbourg et sont nom provient du mot romain pour l’Irlande, Hibernia. Ses couleurs vertes et la harpe dans son blason sont d’autres symboles de l’attachement irlandais du club. Son surnom devait également y faire référence. The cabbage, qui signifie chou, est la référence au plat irlandais the cabbage and ribs (chou et côtes). Mais, surtout il s’agit d’un jeu de mot en argot d’ouvriers londonien (rhyming slang) car cabbage and ribs rime avec hibs, diminutif de Hibernian.

Ce style de parler consiste à remplacer un mot par une phrase, sans rapport avec le mot mais ayant la même sonorité que le mot. Puis, la phrase est réduite à son premier terme pour signifier le mot initial. Par exemple, si vous dîtes « I’m going up the apples » (je monte les pommes), cela signifie « I’m going up the stairs » (je monte les escaliers). En effet, stairs (escalier) rime avec apples and pears (pommes et poires) et, au final, dans le jargon, apples remplace stairs. Ce style de parler se développa dans tous les milieux ouvriers britanniques et de nombreuses phrases typiques du rhyming slang rentrèrent dans le langage courant.

#29 – Bolton Wanderers FC : Trotters

Les trotteurs ne fait pas référence à une attache du club pour le monde hippique. Son origine est disputée entre plusieurs versions. La première histoire tourne autour du cochon et, là déjà, les déclinaisons sont nombreuses. Tout d’abord, les pieds de porcs ou moutons bouillis, familièrement appelés trotters, sont censés être un met apprécié des habitants de Bolton. Cela rappelle à quelque point l’Angleterre a beaucoup à faire en matière culinaire. Ensuite, les origines de ce surnom pourrait tourner sur la localisation du stade du club et son voisinage, sachant toujours que trotters signifient « pieds de cochon ». Selon une source, le stade de Pike’s Lane (enceinte de Bolton entre 1880 et 1895) se situait près d’une ferme porcine tandis qu’une autre avance que Burden Park (antre du club entre 1895 et 1997), était proche d’une boucherie. Mais, l’influence porcine ne s’arrête pas ici pour les deux versions. En effet, lorsque le ballon sortait des limites de Pike’s Lane, les joueurs devaient « trotter » à travers les enclos à cochons pour récupérer le cuir. Du côté de Burden Park, la boucherie voisine affichait dans sa vitrine ses pieds de porc. Ils auraient créé une telle impression que les Wanderers auraient été immédiatement surnommés les trotters. Plus que séduire les visiteurs du stade, les joueurs avaient aussi pour tradition d’aller se restaurer avant les matchs dans cette charcuterie.

Comme il n’y a pas que le cochon dans la vie, une autre légende, à laquelle l’historien du club, Simon Marland, souscrit, tourne autour du vocabulaire locale. Le terme trotter signifie localement un farceur, plaisantin dont les gens de Bolton ont la réputation d’être. Il est souvent raconté qu’un homme de Bolton défiait les visiteurs à un jeu où le vainqueur était celui qui restait le plus longtemps un pied dans un sceau d’eau chaude. Aucun visiteur ne réussit à vaincre cet habitant de Bolton, jusqu’au jour où on découvrit que ce dernier avait une jambe de bois. Les vaincus devaient eux avoir la gueule de bois. Ce terme a été appliqué aux habitants de toute la ville, et il semble donc tout à fait logique qu’il se soit propagé à l’équipe de football.

Enfin, une dernière version fait état que le terme trotting signifie marcher comme un vagabond (Wanderer).

Il semble que ce surnom ait un peu disparu dans les travées du nouveau stade, University of Bolton Stadium. Dans les années 1930, la marque de cigarette Ogdens intégrait dans ses paquets une carte qui donnait un historique sur un club et son surnom. Pour Bolton, la carte était illustrait avec le dessin d’un clochard et notait « The nickname still survives although it is not as commonly used as some years ago » (Le surnom survit encore bien qu’il ne soit pas aussi couramment utilisé qu’il y a quelques années).

#12 – Liverpool FC : Scousers

Mot anglais intraduisible et qui se rattache complètement à Liverpool. En effet, en Anglais, Scouse est un terme qui désigne à la fois les habitants et les personnes originaires de Liverpool aussi bien que l’accent propre des gens habitant Liverpool et la région du Merseyside. Influencé par la forte immigration irlandaise et galloise qui accompagna le développement du port à compter du XVIIIème siècle ainsi que par les marins scandinaves de passage, l’anglais parlé à Liverpool prit un accent particulier très distinctif et ayant pas de points communs avec les autres accents du reste de l’Angleterre.

Ce mot est un dérivé de lobscouse, plat typique de la région, cuisiné par les marins. Au XIXème siècle, les habitants les plus pauvres de Liverpool et de sa région mangeaient couramment du scouse car il s’agissait d’un plat bon marché et familier aux familles de marins. Le scouse est un ragoût de pomme de terre, de carottes et d’oignons, auxquels de la viande salée est rajoutée (principalement du mouton mais le bœuf comme l’agneau sont également utilisés). En fonction des recettes, d’autres aliments peuvent également complétés le plat tels que des lentilles, de la patate douce ou des pois. Il est souvent accompagné de chou rouge mariné dans du vinaigre ou de la betterave rouge et du pain croustillant. Ce plat est fortement associée au port de Liverpool et à son arrière-pays au nord-ouest de l’Angleterre. Mais, on retrouve des équivalents dans toute l’Europe du Nord, les échanges entre les ports ayant certainement favorisé sa dispersion : en Norvège (lapskaus), en Suède (lapskojs), en Finlande (lapskoussi), au Danemark (skipperlabskovs) et dans le Nord de l’Allemagne (labskaus).

#8 – FC Barcelone : Cules

Les « culs » … c’est étonnant de trouver un tel surnom, si peu glorieux, pour un tel club. L’histoire remonte au début du club. Dans les premières années, le FC Barcelone, comme beaucoup d’autres clubs à l’époque, n’avait pas les moyens pour posséder son propre stade. Ainsi, il passa sa première saison à jouer au Velódromo de la Bonanova sur un terrain qu’il louait et partageait avec le FC Catalán, un club fondé un mois après lui. Après un an, Barcelone déménagea dans une autre enceinte également en location. Le terrain était proche du Velódromo et appartenait au somptueux hôtel Casanovas à Horta Guinardó. L’Hôtel servait de vestiaire aux deux équipes. Mais, les propriétaires de l’Hôtel, la famille Casanova, décidèrent de le vendre ainsi que le terrain sur lequel jouait l’équipe. Le dernier match à l’Hôtel eut lieu le 18 novembre 1900. Le club trouva un terrain à la Carretera de la Horta, puis un autre sur la Calle Muntaner. Ces déménagements n’eurent pas raison de l’affluence, le club gagnant en popularité avec plusieurs milliers de spectateurs venant assister aux matchs à domicile. 

La direction du FC Barcelone décida alors d’investir et acheta en mars 1909 le premier stade officiel, La Escopidora, situé entre les rues d’Urgell, Indústria (renommé calle de París en 1922) et Villaroel. Il s’agissait d’un complexe sportif moderne pour l’époque puisqu’il y avait une tribune en bois de 1 500 places et surtout un éclairage artificiel. Mais, tout aussi moderne soit-il, ce stade ne pouvait contenir tous les supporteurs, qui se tassaient autours du stade. Au 1 500 places assises pouvaient s’ajouter 4 500 spectateurs debout. Toutefois, le club connaissait ses premiers succès (3 coupes d’Espagne dans les années 1910 et 5 pendant les années 1920) et attirait toujours plus de spectateurs, au point que les 6 000 places de l’enceinte n’étaient pas suffisantes pour accueillir tous les fans. Ainsi, pour apercevoir le match, certains s’asseyaient sur le mur d’enceinte. De l’extérieur, pour les passants, ces spectateurs donnaient à voir un alignement de fessiers … Le surnom « Culers » , qui désigne en catalan une personne montrant ses fesses, apparu donc. Avec le temps, le « r » disparut, donnant alors « Cules » .

#2 – Olympique Lyonnais : Gones

Les gones. Les joueurs lyonnais sont dénommés ainsi mais que signifie-t-il ? En fait, il s’agit d’un terme du parler Lyonnais, dialecte dérivé du francoprovençal que l’on rencontre dans la région de Lyon. Il signifie affectueusement « les enfants » , « les gosses » . On l’utilise aussi de manière ironique pour caractériser un adulte. C’est l’équivalent du Minots à Marseille (cf. article #298), du Pitchouns en occitan (cf. article #434), miston à Nîmes, ou le Titi à Paris. Le mot prendrait ses racines dans le grec ancien γόνος (prononcé gonos) qui signifie « progéniture », « enfant ». Lugdunum, ancêtre de Lyon, était la capitale de la Gaule Romaine et comme ville puissante, elle comptait une colonie grecque importante ainsi que des écoles grecques.

Par extension, il devenu un synonyme d’un habitant de Lyon et donc d’un joueur de l’OL. Il a été adopté par le principal groupe de supporteurs de Lyon, les Bad Gones. Le terme est même rentré dans le dictionnaire de l’académie française.