#1311 – US Lecce : Lupi

Les loups. Sur le blason de l’équipe, une louve se balade sous un chêne vert et ces deux icones proviennent des armories de la cité. En 1869, alors que l’unité italienne progressait, l’imprimeur trévisan Gaetano Longo prit l’initiative de regrouper dans un ouvrage toutes les armes des cités du Royaume. Sans symbolique officielle et ne souhaitant pas être omis, la municipalité de Lecce chargea deux héraldistes de créer un blason qui reflèterait l’histoire et les traditions de Lecce. Leur choix se porta sur le chêne vert et la louve, rappelant ainsi la toponymie du nom de la ville. Les armes se décrivent ainsi : « une louve noire au naturel, passant de droite à gauche, sous un chêne vert, déraciné et portant des fruits en or, sur un champ d’argent ».

L’histoire de la Lecce débuta avec la colonie romaine Lupiae dont le nom dérive de Lupus (loups en latin). Parmi les peuples anciens de l’Italie, les jeunes membres d’une communauté pouvaient la quitter pour en fonder une nouvelle lors d’une migration sacrée, le ver sacrum (printemps sacrée). Selon la légende, la génération de jeunes hommes était guidée dans cette quête par un animal sacré (loup, taureau, aigle …) et le nom de cet animal servait à baptiser la nouvelle cité ainsi formée. Le loup, symbole de liberté, de communauté et de ruse, devait donc constituer l’animal-totem des habitants de Lupiae.

Puis, le nom de la ville évolua au fil des siècles en Licea, Litium, Lippiae, Licia, Licium et Liccia pour enfin finir en Lecce, qui provient de leccio (chêne vert en italien). Cet arbre, symbole de puissance, est en effet caractéristique de la région Terre d’Otrante et aurait offert avec son feuillage un abri à la fameuse louve.

En 2016, l’équipe de marketing s’empara de cet emblème et créa un t-shirt affichant le slogan « Nella tana dei lupi » (dans l’antre du loup). Il symbolisait « al meglio la nostra salentinità. Riesce ad esprimere al meglio quelli che sono i nostri valori e l’attaccamento al nostro stadio, il “Via del Mare”, che ogni tifoso giallorosso vuole sia un fortino inespugnabile » (le mieux notre identité salentine . Il exprime au mieux nos valeurs et notre attachement à notre stade, la « Via del Mare », que chaque supporter Giallorossi veut être une forteresse imprenable).

#1230 – Sandnes Ulf : Ulf

Ce nom particulier suffit en lui-même pour faire le surnom du club. Le football fit son apparition dans cette ville du Sud du pays, près de Stavanger, au début du XXème siècle (vers 1907), lorsque les frères anglais Arnold et Hubert Thomas vinrent y travailler. Séduite, la jeunesse de la ville s’organisa rapidement puisque dès l’année suivante, le club de Sandnes Fodboldforening vit le jour. Au départ des frères Thomas qui retournèrent en Angleterre en 1911, le club fut dissous. Pourtant, l’engouement suscité par cette nouvelle pratique sportive ne disparut pas parmi les jeunes de la ville. Le 3 mai 1911, Arnulf Asserson, Trygve Bergeland, Åge Bergeland, Ola Nygård, Sverre Svendsen, Jonas Øglænd, Erik Ivarson, Tønnes Øksnevad et Olaf Nygård se réunirent pour fonder une nouvelle association de football.

Naturellement, lors de la création d’un club, le nom demeurait un choix important et l’objet de débat mais souvent suivait des modes. Et, en Norvège, au début du XXème siècle, la mode était à des noms courts, de préférence une seule syllabe : Fram (3 clubs fondés en 1892, 1894 et 1907), Odd (1894 – #653), Lyn (1896), Start (1905), Brann (1908), Frigg (1904), Ørn (1904) et Skeid (1915). Le premier président du Sandnes Ulf, Nils Voss, un des membres les plus âgés du défunt Sandnes Fodboldforening, souhaitait que le nouveau club porte un nom différent de celui de Sandnes Fodboldforening. Ainsi, lors de l’assemblée générale extraordinaire du 27 juin 1911, trois propositions de noms furent soumises au vote : Smart (vif, intelligent – proposition du conseil d’administration) Gann (terme utilisé avant le Moyen-Âge pour désigner la région de Sandnes – proposition de Johan Iversen) et Ulf (proposition d’Arnulf Asserson). Bien que soutenu par le conseil d’administration, Smart ne recueillit que 3 voix (comme Gann). En revanche, Ulf, nom court, simple, accrocheur, avec une certaine sonorité, remporta la mise, avec dix voix. Arnulf Asserson l’imagina certainement à partir de son prénom, en se rappelant que ulf dérive du mot vieux norrois úlfr qui signifie loup.

#1072 – US Avellino : Lupi

Les loups. Niché au cœur d’une vallée d’origine volcanique dans les Apennins campaniens, la ville d’Avellino possède des armoiries où trône un agneau pascal. Etonnant alors d’aller choisir le prédateur de l’agneau comme symbole et surnom. Mais, dans les bois de cette partie des Apennins, le loup gris était un habitant endémique qui, comme dans d’autres régions d’Europe occidental, avait disparu ces dernières décennies. Mais il semble avoir fait sa réapparition depuis quelques années. Le Loup d’Italie (ou Canis lupus italicus), une sous-espèce du loup gris, a vu le jour dans cette chaîne montagneuse des Apennins avant de se répandre dans les Alpes, le Sud de la France et en Alsace. Au-delà de sa présence et de son appartenance à cette région, le loup y a aussi construit une légende.

La ville d’Avellino fut fondée par les Hirpins. Ces derniers étaient l’une des quatre tribus qui composaient le peuple samnite, une ligue de communautés italiques établies dans le Samnium. Or, la tradition rapportée par les auteurs anciens (en particulier Strabon) est que les Hirpins se seraient établis dans la région d’Avellino suite à une migration sacrée, le ver sacrum (printemps sacrée). Ce rite, dédié à un dieu (principalement Mars, Jupiter ou Apollon) à qui avait été fait un vœu, poussait une communauté à expulser une génération de jeunes hommes afin de fonder une nouvelle colonie, guidée dans cette quête par un animal sacré (loup, taureau, aigle …). Le nom de cet animal servait à baptiser la nouvelle communauté ainsi formée. Mais, selon les conclusions d’historiens, ce récit serait phantasmé et permettait de travestir rétrospectivement une réalité plus violente. Pour en revenir à notre récit, la légende, évoquée par Sextus Pompeius Festus, rappelle que, guidé par un loup, un peuple s’installa à Avellino et se nomma Hirpins. Ce terme dérive de Hirpus qui signifie loup en langue osque (celle que parlait les Samnites). Ainsi, le loup est un animal sacré dans la région d’Avellino et qui trouve sa place sur le blason du club de football.

#1033 – Stormer’s SC : el Lobo

Le loup. Plus connu simplement sous le nom de Stormer’s, ce dernier est un club de football basé dans la ville de Sucre, la capitale de la Bolivie. Le football commença à se répendre en Bolivie entre 1905 et 1909, les expatriés britanniques l’apportant avec eux. Rapidement, ce nouveau sport séduisit les jeunes étudiants des écoles privées de la capitale et des premières équipes se montèrent. Le 25 janvier 1914, au sein du collège « Sagrado Corazón » (Sacré-Cœur), une poignée de prêtres, d’enseignants et d’étudiants furent motivés pour fonder un nouveau club, le Stormer’s SC.

Le collège « Sagrado Corazón » était une institution d’enseignement appartenant à la Compagnie de Jésus (Jésuite). La Compagnie est une congrégation catholique fondée principalement par Ignace de Loyola, François Xavier et Pierre Favre en 1539, approuvée en 1540 par le pape Paul III. Luttant contre la Réforme protestante, l’ordre catholique s’était fixé pour objectif d’évangéliser et d’éduquer les populations (même si pour ce dernier point il s’agissait aussi d’inculquer la « bonne parole » de l’Église catholique). Résultat, les prêtres de la congrégation émigrèrent dans les nouvelles colonies pour fonder églises et écoles. Le principal fondateur de l’ordre, Ignace de Loyola, était un basque d’une famille de la petite noblesse. Les armes de sa famille comprennaient deux loups rampant et se tenant à une marmite. Résultat, le collège « Sagrado Corazón » reprit dans son blason les loups présent dans les armes de Loyola. Le surnom de l’équipe est un hommage aux origines du club.

Aujourd’hui, la mascotte du club est représentée par un loup nommé « Stuhi », qui en albanais signifie « Tempête ».

#903 – Cosenza Calcio : Lupi della Sila

Les loups de la Sila. L’équipe calabraise a pris pour symbole et donc surnom l’un des animaux emblématiques de ses environs. Sur les 40 ans dernières années, l’écusson du club a évidemment évolué mais une tête de loup, généralement gueule ouverte, est demeurée une constante. L’origine de sa présence n’est pas à cherchée du côté des armes de la ville mais plutôt vers le plateau de la Sila. Ce dernier est un vaste plateau des Apennins calabrais, qui s’étend sur 150 000 hectares à travers les provinces de Cosenza, Crotone et Catanzaro. Paysage caractéristique de la région connu dans toute l’Italie, ce plateau accueille des lacs et de grandes forets de conifères et de feuillus et son sommet s’élève à 1 928 mètres. En hiver, recouvert de neige, son apparence approche des grandes étendues scandinaves. Considérée comme l’un des plus sauvages d’Italie, le territoire silane abrite une riche flore et faune. La faune est constituée des animaux typiques des régions des Apennins (cerf, chevreuil, sanglier, buse, chouette, épervier …). Mais, l’un des animaux emblèmes de la Sila est le loup des Apennins, qui habitent la région depuis longtemps, malgré les persécutions, la disparition de son habitat et la raréfaction de ses proies. Au bord de l’asphyxie dans les années 1970, la population de loups est désormais protégée par la loi et renforcée par quelques réintroductions. Aujourd’hui, il y a 3 meutes de loups recensées, composées de 3 à 4 individus chacune, pour un total d’environ 15 à 20 spécimens dans tout la Sila. Ils constituent aujourd’hui le principal prédateur des forêts calabraises. En 1997, le parc national du Sila fut créé sur 73 000 hectares et prit comme symbole le loup.

Pour le club, le loup s’est immiscé dans tous ses symboles. Ainsi, l’hymne historique de Cosenza est Lupi alè (Les loups, Allez), une chanson écrite en 1988 et interprétée par le chanteur de musique populaire Tonino Lombardi. Evidemment, depuis 2009, la mascotte de Cosenza est Denis, un loup, qui porte l’uniforme classique rouge et bleu. En 2013, pendant une courte période, avant les matchs à domicile, un chien-loup tchécoslovaque, avec une écharpe rouge et bleue autour du cou, faisait une apparition dans le virage sud du stade San Vito, occupé par les groupes d’ultras. Sa présence était considérée comme de bon augure.

#761 – Lobos BUAP : los Lobos

Les loups. L’équipe professionnel de la Benemérita Universidad Autónoma de Puebla disparut en 2019. Empêtré dans les dettes, elle dut vendre sa licence à un autre club, le CF Juarez (#1233). Créée dans les années 1960, cette équipe liée à l’Université de la 4ème ville du pays, aurait pu reprendre les symboles du blason de l’école, soit le phénix, soit la déesse Athéna. Mais, ce dernier fut introduit en 1937 et les fondateurs préférèrent se référer à l’ancien écusson, qui s’inspirait des armoiries de Don Melchor de Covarrubias y Cervantes. Ces armes affichaient tout simplement un loup, un animal très commun dans l’héraldisme espagnole, qui symbolisait la combativité et la générosité. Certainement des valeurs que les fondateurs du club voulaient que l’équipe défende.

Pourquoi ces armes étaient utilisées par l’Université ? L’Université autonome de Puebla demeure un pilier de l’enseignement supérieur de sa région et occupe une place de choix parmi les universités publiques du pays. Elle est la résultante d’une longue histoire qui remonte au 9 mai 1578. Dans la nouvelle ville de Puebla, un groupe de religieux jésuites venus d’Espagne s’établit et, à la demande expresse du conseil municipal, fonda le Séminaire de la Compagnie de Jésus de San Jerónimo. Neuf ans plus tard, le 15 avril 1587, ils érigent une école sous le nom de Colegio del Espíritu Santo. Elle fut parrainée par Don Melchor de Covarrubias. Né en Espagne, ce dernier fut l’un des premiers colons à s’installer lors de la fondation de la ville de Puebla en 1531. Destiné à une carrière sacerdotale, il devint marchand dans les Amériques et amassa une fortune importante. Maire de la ville, il effectua une donation considérable aux jésuites pour fonder un établissement scolaire qui devint plus de 400 ans plus tard une des grandes université du Mexique.

#715 – Piacenza Calcio : Lupi

Les loups. Le club naquit en 1919 par la fusion de deux associations, Giovine Italia et Unione Football Club Piacenza, qui s’affrontaient régulièrement dans les rues et places de la ville. Composés de jeunes étudiants, le club se structura et s’inscrivit à la fédération italienne pour concentrer les principales ressources footballistiques de la ville. Souhaitant devenir la référence du football de la ville, face à la concurrence des autres activités sportives populaires (aviron, cyclisme, athlétisme, gymnastique ou tir sur cible), les fondateurs identifièrent leur club avec la ville. Premier élément, les couleurs des équipements qui reprirent celle de la ville, rouge et blanc. Puis, l’écusson arriva rapidement en copiant partiellement les armoiries de la ville. Il se divisait verticalement avec une partie blanche et une autre rouge, cette dernière intégrant un carré blanc.

Ce symbole géométrique qui représente la ville est connu depuis le XIIIème siècle et se trouve représenté sur la façade de l’hôtel de ville, inauguré le 16 avril 1281. L’origine de ce carré blanc appelé dé demeure inconnue et plusieurs versions s’affrontent. La plupart se plongent dans les origines romaines de la ville. Plaisance, fondée en 218 av. J.-C. sur les restes d’une colonie celtique comme camp militaire, avait un lien fort avec Rome puisqu’elle constituait, avec Crémone, une des premières colonies de droit latin dans le nord de l’Italie. Les premières hypothèses se fondent sur des analogies entre des mots latins et le nom de la ville en latin (Placentia). Ce carré pourrait ainsi représenté un pain romain nommé placenta. Autre hypothèse latine, le mot « place, large rue » qui se disait platea et qui se représentait sous la forme d’un carré. Etant donné que la première colonie romaine était un camp militaire, le carré pourrait représenter le castrum, le camp militaire romain, qui s’organisait sur la forme d’un carré. Pour rester dans les origines militaires, d’autres pensent qu’il s’agit d’une allusion au Saint Patron de la ville, Antonin de Plaisance. Selon la légende, Antonin serait un soldat de la Légion thébaine et l’iconographie le représentait portant la bannière de la Légion thébaine (un tissu rouge avec un carré d’argent (blanc) au centre). D’ailleurs, élément qui vient étayé cette hypothèse est la présence sur les clés des voûtes de l’église Saint-Antoine du carré. Toutefois, appelé dé par les habitants de Plaisance, ce carré serait une référence à la célèbre maxime de César qu’il aurait prononcée le 10 janvier 49 av. J.-C. lorsqu’il franchît le Rubicon, « Alea jacta est » (le sort en est jeté ou les dés sont jetés). Dernière hypothèse, plus tardive, ce carré s’inspirerait du blason de la famille Pallavicino, qui domina la ville au Moyen-Âge, et qui se composait d’un damier rouge et blanc. Enfin, des chercheurs estiment que ce carré n’a aucune valeur symbolique et ne visait qu’à distinguer les armes de la ville avec celles d’autres cités.

Toutefois, il manquait un élément important sur l’écusson du club qui était présent dans les armoiries de la ville : une louve. Dès le XVème siècle, l’animal apparaît comme un autre symbole de la ville et faisait également référence aux racines romaines de la cité. En effet, la louve protégea Romulus et Rémus qui fondirent la ville de Rome (cf. article #65) et devint le symbole de la cité dans l’Antiquité. Résultat, à l’entrée de Plaisance, au bout de la Via Æmilia venant de Rimini (achevée en 187 av. J.-C.), s’élevait une colonne de granit qui supportait une copie de la fameuse « Louve capitoline » (le bronze représentant la louve allaitant Romulus et Rémus). Ce don de Rome symbolisait le statut de civitas romana (citoyenneté romaine) accordé aux habitants de Plaisance. Dans les premières années de la présidence de Léonard de Garilli (au début des années 80), le blason du club fut modifié et fit apparaître pour la première fois une louve (blanche sur fond rouge). La féline ne représentait plus seulement la ville mais également maintenant le club de football. Au point que lorsque fit faillite en 2012, la nouvelle entité qui prit la suite se nomma dans un premier temps Lupa Piacenza.

#708 – FK Olimpik Sarajevo : Vukovi

Les loups. En 1993, un groupe d’hommes décida en pleine guerre de Bosnie de créer un nouveau club de football. Comme un message de paix et en souvenir d’un moment important de la ville, ils le dénommèrent Olimpik car en 1984, Sarajevo avait accueilli les XIVèmes Jeux olympiques d’hiver. Pour cette olympiade, le comité d’organisation avait opté pour un flocon de neige stylisé sous la forme d’un motif de broderie local comme emblème et un loup comme mascotte. Pour ce dernier choix, un appel à candidature avait été lancé et 836 participants avaient répondus avec 7 454 propositions. Après une première sélection, 6 idées furent soumises aux lecteurs de plusieurs journaux : une boule de neige, un chamois, une belette, un agneau, un hérisson et un loup. Le canidé l’emporta (avec 3 801 votes contre 2 508 votes pour la boule de neige, 547 pour le chamois, 295 pour la belette, 168 pour l’agneau et135 pour le hérisson) car il était à la fois très présent dans le folklore yougoslave et également un animal typique des forêts de la région des Alpes dinariques, où Sarajevo se situe et où les Jeux se déroulèrent en partie.

Dessiné par le slovène Jože Trobec, ce loup, nommé Vučko, était souriant, porté une écharpe rouge et une paire de ski, et lors de sa présentation, le loup criait « Sarajevoooooo ». Selon le Comité international olympique, grâce à cette mascotte, l’animal, jusqu’alors considéré comme sanguinaire et dangereux dans cette région, devint sympathique. Il incarnait alors le courage et la force et représentait l’hiver. Le club reprit également ce symbole olympique en faisant apparaître des loups sur son écusson et le surnom fut rapidement attribué aux joueurs comme aux supporteurs.

#543 – UR La Louvière Centre : les Loups

L’animal apparaît sur le blason du club et provient directement des armes de la ville, et surtout du nom de la ville. Les armoiries de la ville, qui furent autorisées par un arrêté royal datant du 5 mars 1954, reprend le blason de la célèbre abbaye d’Aulne, sur lequel a été rajouté une louve. Justement l’abbaye d’Aulne possédait des terres importantes qui correspondaient au territoire actuel de la ville et qui était dénommées, dans les chartes du XIIème siècle, en roman, menaulu ou meneilut (ce qui signifie le repère du loup). Ceci paraît logique car ce territoire était constituée de bois, où des loups devaient vivre. Le nom se transforma en latin en luperia en 1157 puis lovaria en 1168, gardant toujours le lien avec le loup. Puis, en 1217, le nom fut retraduit en lovière, puis le lovière en 1284. Enfin, le nom définitif de La Louvière apparût, pour nommer une ferme (La Grande Louvière, dont la Chapelle est encore visible).

Au centre de la ville, sur la place de la louve, se dresse depuis 1953 une statue, réalisée par l’artiste Alphonse Darville, d’une louve, ressemblant à la louve capitoline, avec ses mamelles. Elle rappelle la légende des loups. Selon cette histoire, une louve aurait allaité un enfant dans la région.

#493 – Wolfsberger AC : die Wölfe

Les loups. Il n’est pas difficile de comprendre que le loup apparaissant sur l’écusson du club provient de celui qui s’affiche sur les armes de la ville, ces dernières étant parlante vu le nom de la cité, WOLFsberg. Même si des objets de l’âge du bronze ont été retrouvés et que l’existence d’une colonie romaine est attestée, la cité est surtout mentionnée à compter du XIème siècle. Elle appartenait alors à l’évêché de Bamberg et le chateau y fut construit vers 1178. Les armes de l’évêché représentait un lion, ce fameux lion de Bamberg devenu un symbole en héraldisme. Résultat, Wolfsberg porta à l’origine les armoiries de l’évêché de Bamberg, un lion en flèche barré obliquement, attesté par un document daté du 14 juillet 1295. Pour une raison inconnue, à la fin du Moyen Âge, l’animal héraldique se transforma en un loup. Certainement que le nom de la vile y joua. Pour conserver une trace du lion, le loup fut affublé d’une queue de lion. A Wolfsberg et dans la région de Carinthie, marqué au nord par les Alpes et ses forêts, l’aire était propice aux meutes de loups. Mais, menace pour l’homme et son bétail, il fut chassé et disparut de la région. Depuis le début des années 2000, il réapparait en Carinthie. Le retour du loup en Autriche peut provenir de trois populations environnantes : la population des Alpes, par la Suisse et l’Italie, la population des Balkans, par la Slovénie et la Croatie, et enfin la population de l’Europe centrale, par la Pologne et la Slovaquie. Protégé par la Convention de Berne, le loup figure en Carinthie sur la liste des espèces gibiers protégées toute l’année.