#1206 – Sliema Wanderers : the Blues

Les bleus. La rivalité entre Sliema Wanderers et Floriana FC rythme depuis le début du XXème siècle le football maltais et les deux clubs constituent les places fortes du pays, cumulant à eux deux 52 titres de champion (26 chacun à la fin de la saison 2023-2024) et 39 coupes nationales (20 pour Sliema contre 19 pour Floriana). Les premiers matchs de football à Malte se déroulaient entre les régiments d’infanterie et de marine de l’armée britannique puis des équipes maltaises commencèrent à voir le jour. Floriana fut fondé en 1894 et Sliema en 1909. Avant 1909, l’absence d’instance dirigeante et d’un terrain adapté furent préjudiciables à l’instauration d’une compétition inter-clubs. Le problème du terrain fut résolu lorsque les autorités britanniques concédèrent aux étudiants du lycée et de l’université un terrain à Marsa pour en faire un terrain de football qui fut inauguré le 26 octobre 1907. Ce terrain permit d’organiser le premier championnat de l’île lors de la saison 1909-1910, avec la participation de 5 équipes dont Floriana et Sliema.

Lors de ce championnat, le premier match entre Sliema et Floriana fut arrêté alors que Sliema venait d’égaliser (Floriana menait 1 à 0) mais que le but fut annulé par l’arbitre. Le second match donna lieu aussi à une victoire 2 buts à 1 de Floriana et un nouvel envahissement du terrain qui arrêta prématurément le match. Floriana remporta le championnat devant Sliema. La grande rivalité était lancée. Les deux équipes jouaient dans des couleurs similaires : Floriana évoluait avec des maillots rouge et vert tandis que les joueurs de Sliema portaient des maillots jaune et vert. Les dirigeants de Sliema décidèrent donc de changer de couleurs et optèrent pour le bleu (alliance de bleu ciel et de bleu). Le bleu symbolisait la mer (ancien village de pêcheurs, Sliema se situe sur la côte et une promenade connue longe la mer). Le bleu ciel représentait Notre-Dame de la Mer (ou Stella Maris), première paroisse de Sliema, construite en 1855 et qui servait de point de repère aux pêcheurs.

#1201 – Delfín SC : el Ídolo de Manta, el Ídolo del Puerto

L’idole de Manta, l’idole du port. Depuis une vingtaine d’année, le club est devenu l’équipe la plus populaire de la ville de Manta. Mais, auparavant, ce titre était détenu par le Manta Sport Club. Fondé en 1915, le Manta SC constituait le doyen de la ville jusqu’à sa disparition en 1996. Surtout, malgré l’émergence d’autres clubs dans les années 1960, comme la Juventud Italiana et le Club Deportivo Green Cross, Manta SC n’avait pas de rival et représentait fièrement la ville. Il parvenait même à assoir son aura en accédant à l’élite équatorienne en 1967 puis en titillant la Copa Libertadores en 1979 lorsqu’il termina à la 3ème place du championnat. Mais, en 1985, le club redescendait en seconde division et disparaissait en 1996 pour laisser la place libre au Delfín SC.

Fondé en 1989, l’équipe de Delfín débuta son existence par un premier exploit qui allait conquérir le cœur des habitants de Manta. Avec une équipe composée de peu de joueurs et la plupart méconnus, le club gagna son billet pour la première division dès sa première année d’existence. Elle resta jusqu’en 1995 au sein de l’élite et subtilisait alors le titre de el Ídolo de Manta à Manta Sport Club. Après quelques yoyos entre les catégories, Delfín s’installa de pied ferme en première division en 2016. En 2017, l’équipe terminait à la seconde place et en 2019, la consécration avec le titre de champion, le premier pour une équipe de Manta.

Si Delfín est également l’idole du port, c’est parce que le port est le poumon économique de la municipalité de Manta. Ouvert sur le Pacifique et au centre du pays, son port constitue l’un les plus importants du pays et en 2021, avait vu transiter 1 168 534 tonnes de marchandises (en hausse de 15%). 80 % des automobiles importés en Équateur entrent par ce terminal. La principale activité du port est la pêche et la transformation du thon, au point que Manta est connu comme la « Capitale mondiale du thon ». Manta a fait de l’Équateur le deuxième pays producteur de thon, devancé par la Thaïlande, leader avec 750 000 tonnes par an. Sa production annuelle s’élève à un demi-million de tonnes pour une valeur de plus d’un milliard de dollars, soit 2,5 % du produit intérieur brut du pays. Sur le plan régional, l’Équateur demeure le leader avec une production représentant 36% de la pêche de thon dans l’océan Pacifique oriental. Le port accueille une flotte de 110 navires ainsi que des conserveries (Inepaca, Conservas Isabel, Seafman, Tecopesca et Marbelize) qui emploient entre 800 et 1 200 personnes.

#1181 – SVV Scheveningen : de Schollekoppen

Les têtes de plie. Evidemment, vous aurez compris que ce surnom n’est pas flatteur. Il n’est pas un juron qui compare la tête des habitants de Scheveningen à un mille-feuille. Ici, le sobriquet rappelle l’histoire et l’économie florissante que fut la pêche pour ce quartier de La Haye puisque la plie est le nom vernaculaire désignant généralement des poissons plats. Evidemment, les habitants de La Haye l’attribuèrent avec dédain à ceux de Scheveningen mais ces derniers se l’approprièrent avec fierté.

Les premières mentions de ce village apparaissent au XIIIème siècle et à cette époque, le hameau se développait en particulier sur de jeunes dunes, le long de la côte de la mer du Nord. Avec une mer à proximité et abondante en poissons, une demande importante liée au développement de la cour comtale dans l’ancien La Haye ainsi que des terres où l’élevage et l’agriculture étaient pratiquement impossibles, Scheveningen se tourna rapidement vers la pêche malgré l’absence de port. Ainsi, les bateaux pêchaient non loin de la côte, s’amarraient sur la plage et se concentraient sur la capture de poissons plats ou ronds (plie, limandre, sole, églefin, raie, morue …). Au XVIème siècle, la plie constituait la principale ressource et produit d’exportation de la ville.

À partir du milieu du XIXème siècle, suite à la levée de certaines restrictions de pêche, les pêcheurs de Scheveningen se tournèrent vers le hareng. En 1903, un port maritime fut ouvert et un second en 1931, ce qui permit un développement encore plus important de l’activité. Scheveningen demeura le lieu du hareng par excellence jusqu’à quelques décennies après la Seconde Guerre mondiale. L’activité de la pêche modela toute la ville et tout un environnement se développa dont les séchoirs à poisson, une criée aux poissons, des chantiers navals … . Au cours des années 1960, un tournant se produisit pour cette industrie si importante pour Scheveningen. En raison de la surpêche en mer du Nord, de la vétusté des navires de sa flotte et à l’évolution des techniques de pêche, il était nécessaire d’aller pêcher de plus en plus loin et avec des bateaux beaucoup plus modernes mais le manque de capitaux empêcha la transformation de l’activité à Scheveningen et le déclin s’enclencha. Aujourd’hui, la flotte de pêche de Scheveningen se compose d’une quinzaine de chalutiers et la ville est devenue une station balnéaire ainsi qu’un port de plaisance.

Pour la petite histoire, si le club bénéficie d’une petite notoriété car il navigue dans les plus hautes sphères amateurs des ligues hollandaises depuis des décennies, il fut surtout le club hollandais invité à participer à la première Coupe des Clubs Champions en 1955 par le journal l’Equipe. Mais, il déclina l’invitation et fut remplacé par le PSV.

#1177 – Côme 1907 : Lariani

Grace à son lac, sa nature luxuriante, son climat doux et ses vues sublimes, la ville de Côme constitue une destination de charme prisée, souvent considérée comme l’une des plus romantiques et belles du monde. Mais, depuis quelques jours, elle a regagné ses galons sportifs. 20 ans après sa dernière apparition, l’équipe de football fait de nouveau partie de l’élite italienne, la Série A. Et les habitants se mettent à rêver d’un destin footballistique, avec les propriétaires du club, les frères indonésiens Hartono, 71ème et 76ème fortunes mondiales selon le classement Forbes qui font du club, le plus riche de Série A. Au côté des Hartono, d’autres grands noms ont aussi investi comme Thierry Henry, Denis Wise et Cesc Fabregas. Quand en 2019, les frères Hartono reprirent le club, ce dernier venait de nouveau de faire faillite (à deux reprises au cours des deux dernières décennies) et redémarrait tout juste Série D. 5 ans plus tard, Côme est donc de retour en Série A.

Le surnom du club ne provient pas de son histoire mais de la situation géographique de la ville. Son lac se dénomme en italien lago di Como ou Lario, qui dérive directement de son nom latin de Larius lacus (qui donna donc le surnom lariani). Car l’environnement enchanteur du lac séduisait dès le premier siècle après JC, les riches citoyens romains dont les villas et les fermes parsemaient les rives. Pline le Jeune y construisit les stations balnéaires de Comedia et de Tragedia. Puis, le le lac devint la résidence privilégiée des rois barbares. Par la suite, au XVIIIème siècle, la coutume du « Grand Tour », un voyage initiatique que les gens instruits entreprenaient pour visiter la ville, découvrir les œuvres d’art et admirer le paysage, se répandit dans toute l’Europe. Stendhal, Liszt, Bellini, Churchill et aujourd’hui George Clooney, Madonna et Donatella Versace profitèrent également de la région et investirent les prestigieuses demeures.

D’une superficie de 146 kilomètres carrés, le lac se distingue par sa forme en « Y » et constitue le troisième plus grand lac d’Italie, après le lac de Garde et le lac Majeur. Avec plus de 400 mètres de profondeur, c’est le cinquième lac le plus profond d’Europe. Le lac dessine un fjord, creusé dans les pentes montagneuses des Préalpes. Côme se situe à l’extrémité de la branche sud-ouest.

#1173 – Incheon United FC : 파랑검정

Bleu et Noir, les couleurs traditionnelles de l’équipe de la ville coréenne d’Incheon. Après l’engouement suscité par la Coupe du Monde 2002 où Incheon avait accueilli un stade flambant neuf, les autorités de la ville prirent la décision de créer une équipe de football pour évoluer dans une première division, K-League, en cours de mutation. Fin 2003, Icheon United vit le jour, avec immédiatement pour couleurs, le bleu et le noir. Aucune explication n’a subsisté jusqu’à aujourd’hui, mais il se pourrait que le bleu représente le ciel et le noir la mer. Pas étonnant pour une ville côtière qui se développa autour de son port, deuxième plus grand de Corée du Sud. Pour célébrer sa fondation, le 1er mars 2004, Incheon United invita les japonais de Gamba Osaka, qui évolue également en noir et bleu.

Au fil des années, les couleurs ne changèrent pas, la seule modification étant l’introduction dans le maillot de rayures verticales. Ces dernières sont devenues une part de l’identité du club. Pourtant, en 2012, en proie à des difficultés financières, le club signa un nouveau partenariat avec l’équipementier français, Le Coq Sportif. La direction marketing décida alors de créer une nouvelle tenue intégralement bleu avec des parements rouges. L’idée était de donner une teinte plus vive au maillot que le mariage noir et bleu qui était jugé trop sombre, notamment pour les matchs nocturnes. Ce choix suscita une forte controverse, les supportèrent considérant que le club manquait de respect à ses traditions. Pour le défendre, l’entraineur Heo Jung-moo eut des mots malheureux « 바뀌었다고 해서 문제 될 건 없다. 세계적인 클럽들의 유니폼도 디자인과 색상이 자주 바뀐다! » (Il n’y a aucun problème avec le changement. Les designs et les couleurs des uniformes des grands clubs mondiaux changent fréquemment !) et surtout « 검정색과 파란색이 우리의 전통이라고 하는데 누가 정한 것인가 » (On dit que le noir et le bleu sont nos traditions, mais qui a décidé cela ?). Le club également tenta de défendre ce changement en indiquant que le nouveau maillot calquait le premier porté par les joueurs en 2004. Seulement, si le premier maillot était effectivement un uni bleu, les parements comme le short étaient noirs. Face à la fronde des fans qui boycottèrent le merchandising, le maillot traditionnel à rayures noires et bleues refit son apparition la saison suivante.

#1169 – Bray Wanderers FC : the Seagulls

Les mouettes. La saga du club démarra dans les années 1920 lorsqu’un différent éclata au sein d’une équipe locale de football gaëlique et qui conduit certains membres à quitter cette association pour former une équipe de football connue sous le nom de Bray Wanderers. Mais, cette première tentative s’effondra dans les années 1930. Puis, en 1942, les Bray Wanderers ressurgirent après la fin de la célèbre équipe de Bray Unknowns.

L’oiseau côtier à plumage blanc et gris et au cri aigu caractéristique est devenu le symbole du club, sur son blason et comme surnom. Et c’est logique au vue de la position de la ville de Bray et de son histoire. Situé à environ 20 km au sud du centre-ville de Dublin, Bray est une ville côtière à l’Est de l’Irlande. Petit village médiéval dans les terres, Bray se développa avec l’arrivée du chemin de fer. Le premier train en Irlande relia Dublin à Kingstown en 1834, puis la ligne fut étendue jusqu’à Bray le 10 Juillet 1854. Avec cette voie de transport qui la reliait à la capitale et à sa population à la recherche de dépaysement et de divertissement, la ville devint une célèbre station balnéaire. Des entrepreneurs investissaient le front de mer : maisons, hôtels, bain turc, larges promenade gazonnées le long des plages. S’éloignant de l’urbanismes irlandais typique, Bray prit l’allure des stations balnéaires anglaises, au point d’être surnommé, à partir de 1860, the Brighton of Ireland (le Brighton d’Irlande). Durant l’été, les vagues de touristes venues de Dublin se succédaient et saturaient la ville. Cette activité touristique modela fortement la cité. À la fin du XIXème siècle, le nombre d’habitations de la ville avait augmenté, passant de 668 en 1851 à 1 614 en 1901 et, dans le même laps de temps, la population avait plus que doublé. La superficie bâtie avait triplé en étendue, principalement entre 1854 et 1870. Depuis le début du XXème siècle et les possibilités de voyager plus loin, Bray perdit de son attrait mais, avec de magnifiques longues étendues de plages de sable, des falaises escarpées et en toile de fond un front de mer victorien de plusieurs kilomètres de long, elle reste aujourd’hui encore une destination pour les habitants de la capitale.

#1164 – Chernomorets Bourgas : Акулите

Les requins. Voici un club qui connut une histoire mouvementée. Fondé en 1919, il disparut au lendemain de la Seconde Guerre mondiale quand les nouvelles autorités communistes réorganisèrent les activités sportives en Bulgarie. Mais, un des nouveaux clubs créés après la guerre se renomma Chernomorets en 1968 afin de faire revivre l’histoire et les traditions de ce club qui avait sa renommée. En 2006, le club fit faillite et une première tentative de poursuivre cette aventure démarra dès 2005 avec le Chernomorets 919 qui devint plus tard le PSFK Chernomorets. Malheureusement, lui aussi croula sous les dettes en 2015. Ainsi, naquit le club actuel en 2015 sur les cendres de ses prédécesseurs, dont il reprit naturellement les couleurs (bleu et blanc) et le surnom.

Chernomorets signifie les hommes de la Mer Noire, ce qui confirme la localisation de la ville de Bourgas et le rôle primordiale que joua et joue encore la mer dans son développement. Et si le requin n’est pas un animal endémique de la région, le surnom rappelle le lien entre la ville, ses habitants et le milieu aquatique. Avec l’avantage que le squale est un poisson qui effraie et domine les eaux. Située à l’extrême ouest de la Mer Noire, Bourgas donne son nom à la baie qui la borde, cette dernière étant la plus grande et la plus profonde de la côte bulgare. La ville est en outre entourée de 3 lacs : Bourgas , Atanasovsko et Mandrensko. La cité abrite l’un des plus grands ports bulgares, qui demeure aussi le seul terminal portuaire pétrolier du pays (Bourgas accueillant la plus grande raffinerie du sud-est de l’Europe). Existant depuis l’antiquité et modernisé à partir de 1894 (l’ouverture officielle se réalisant en 1903), le port se décompose en trois : le port de commerce, le port de pêche et le port pétrolier. Dès 1865, Bourgas s’installait comme le second port de commerce de la Mer Noire. Dépassé depuis par le port de Varna, en 2011, le port de Bourgas traitait encore 3,5 millions de tonnes de marchandises par an et 6,7 millions de tonnes de marchandises en 2020. Sur le premier semestre 2023, les échanges commerciaux à Bourgas atteignaient près de 3 millions de tonnes, avec une hausse de 12% du volume des conteneurs. Abritant la flotte de pêche de la Mer Noire, Bourgas est le centre de l’industrie bulgare de la pêche et de la transformation du poisson. 80% de la pêche bulgare est réalisée par des entreprises de Bourgas. Les chantiers de construction navale demeure aussi un fleuron de l’activité économique de la ville. Enfin, la flotte de la Mer Noire de la marine militaire bulgare stationne dans la base navale de Bourgas.

#1132 – Rio Ave FC : Rioavistas

L’origine de ce surnom est assez simple puisqu’il dérive directement du nom du club. Ce qui est plus original, c’est que le club réside dans une ville qui se nomme Vila do Conde. Donc rien à voir avec son patronyme. Le club a tout simplement prit le nom de la rivière Rio Ave, qui coule à Vila do Conde. L’histoire de cette ville, à la longue histoire (première mention en 953), a toujours été étroitement liée à l’Océan Atlantique et surtout au fleuve Rio Ave. Située sur la rive nord de l’embouchure de ce dernier, Vila do Conde est une terre de pêcheurs, un port actif, un centre industriel et surtout une des stations balnéaires les plus prisées du pays. Avant l’époque des découvertes, Rio était un village de pêcheurs. Puis, au XVIème siècle, de par sa situation géographique sur la côte et avec l’activité économique débordante liée aux grandes Découvertes, Vila do Conde attint son apogée commerciale et maritime. Son port et ses douanes constituaient un important entrepôt commercial pour les denrées venant des nouvelles terres. En outre, ses chantiers de construction navale devinrent réputées et une de ses activités principales. Aujourd’hui, la ville est appréciée pour ses grandes plages. Les plages de Vila do Conde s’étendent quasiment sur 18 kilomètres jusqu’à l’embouchure du Rio Ave. La Plage de Caxinas est privilégiée par les pêcheurs tandis que la Plage de Turismo par sa proximité avec le centre urbain est très courue. La Plage Bleue demeure la plus recherchée par les surfeurs.

#1121 – Plymouth Argyle FC : the Pilgrims

Les pèlerins. Le club puise ses racines en 1886 avec son prédécesseur, le Argyle Football Club, mais sa fondation date exactement de 1897. Il réside dans la ville de Plymouth, comté du Devon, dans l’extreme Sud-Ouest de l’Angleterre. A l’embouchure de deux fleuves, proche de la Manche, dans une baie formant un port naturel, Plymouth s’est naturellement développé avec les activités maritimes. Aujourd’hui, elle abrite la plus grande base navale de la flotte britannique (HMNB Devonport), des chantiers navals et des ferries pour l’Europe Continentale. Mais, jusqu’au XVIIème siècle, Plymouth était un port commercial important, notamment soutenu par l’exportation de laine, où s’établirent de riches négociants maritimes, tels que John Hawkins, marchand d’esclave, et le célèbre corsaire Francis Drake, maire de la cité de 1581 à 1582.

Surtout, la ville vit partir en 1620 les Pilgrims Fathers (Pères Pèlerins) pour le Nouveau Monde. En 1534, le Roi d’Angleterre, Henri VIII, fonda sa propre religion protestante, l’Anglicanisme (ou Eglise d’Angleterre), en raison de ses désaccords politiques avec le Pape. En 1558 et 1559, la Reine Élisabeth I imposa la religion anglicane aux anglais. Dans une Europe au proie aux réflexions et à la pureté religieuses depuis l’avènement du protestantisme, des congrégations contestèrent naturellement cette Eglise d’Angleterre, bâtie sur des motifs bancales. En 1592, une loi fut votée pour lutter contre les mouvements religieux dissidents. En 1606, le récent nouvel archevêque de York, Tobias Matthew, entama une purge de son diocèse des influences religieuses non conformes. Logiquement, certains séparatistes se sentirent persécuter et vers 1607-1608, immigrèrent aux Pays-Bas pour retrouver une liberté de culte. Mais, après 10 ans, les difficultés à refaire sa vie dans un pays à la culture et langue différentes s’accentuèrent et poussèrent cette congrégation à envisager un départ vers les colonies britanniques du Nouveau Monde. Ils négocièrent avec les autorités coloniales britanniques et obtinrent une concession de terres en Nouvelle-Angleterre. En 1620, la communauté vivant au Pays-Bas rejoignit d’autres colons à Plymouth, et après quelques péripéties, s’élancèrent depuis ce port vers les Amériques sur le bateau Mayflower. La centaine de passagers accostèrent dans le Massachusetts le 26 Novembre 1620 et établirent une nouvelle ville du nom de Plymouth, en l’honneur de leur port de départ.

On retrouve le Mayflower sur l’écusson du club, depuis les années 1960. Auparavant, son blason représentait les armoiries de la ville, quatre tourelles noires (les fortifications de la ville) et la croix de Saint-André en vert (à qui l’église de la ville est dédiée) .

#1101 – FK Budućnost Podgorica : Plavo-Bijeli, Plavi

Les bleu et blanc, les bleus. Le club demeure un des plus anciens du Monténégro en étant fondé le 12 Juin 1925 mais surtout représente l’un des plus beaux palmarès. Membre fondateur de la première division yougoslave en 1946, il joua au sein de l’élite durant 26 ans et fut le seul représentant du Monténégro. Depuis, la création de la première ligue monténégrine, il a remporté 6 titres de champion (record national), auquel ajouter 4 coupes nationales. Enfin, de ses rangs, ont été formés Predrag Mijatović et Dejan Savićević.

Club des ouvriers (qui s’opposaient alors à son grand rival de Balšić, club de l’élite de la ville), il semble, selon le site du club, que l’équipe évolua tout d’abord en rouge. Peut-être un lien entre l’origine sociale de ses supporteurs et les mouvements socialistes qui s’agitaient à l’époque. Puis, le club changea pour le bleu (accompagné de plus ou moins de blanc) à une date et pour une raison inconnues. En tout cas, pour de nombreux supporteurs, il ne fait pas de doute que le bleu rappelle l’environnement nautique de la ville. D’ailleurs, le blason de la ville (à l’exception de l’époque communiste) se base sur le bleu (et le blanc) afin de rappeler que parmi toutes les caractéristiques de cette commune, la plus importante de ses richesses est l’eau. Les rivières Morača et Ribnica traversent la ville, tandis que 4 autres rivières (Zeta, Cijevna , Sitnica et Mareza) coulent à proximité. La rivière Morača, l’une des principales du pays, passe sous le célèbre pont du Millenium, et demeure un symbole de la ville. Podgorica se situe également à seulement 15 kilomètres au Nord du Lac de Shkodër (ou Skadar), le plus grand lac de la péninsule balkanique et même de l’Europe du Sud.