#1210 – Alloa Athletic FC : the Wasps

Les guêpes. Nous ne sommes pas sur une île du pacifique, ensoleillé et où le surf règne en maître mais sur la côte Est de l’Ecosse, dans la ville d’Alloa, dans le comté du Clackmannanshire, où la pluie et le vent font parti du décor. Au XIXème siècle, le football se répandit rapidement en Ecosse et la ville d’Alloa n’y échappa pas. Le club aurait été fondé en 1878 mais selon certaines sources, la date de fondation serait le 6 août 1880. Le nom du club était alors Alloa Association FC mais l’acronyme A.A.F.C. fut mal interprété par le club et la presse de Dumferline qui traduisirent par Alloa Athletic FC. Toutefois, cette erreur plut au club qui modifia son nom en 1881 mais ne l’enregistra officiellement auprès de la fédération qu’en 1997.

Côté couleurs, elles varièrent régulièrement entre noir et orange ou noir et jaune (à l’exception de la saison 1897-1898 où les joueurs évoluèrent avec un maillot rayé blanc et bleu). Le bas varia entre bleu au XIXème siècle à blanc ou noir ensuite. Depuis la fin des années 1990, les teintes se sont stabilisées sur le noir et l’orange foncé, accompagné d’un short noir depuis le milieu des années 1980. Durant près de 100 ans (de 1879 à 1960), la tenue du club était un maillot rayé (verticalement ou horizontalement). Cette combinaison de couleurs et de rayures donna le surnom de wasps.

Durant deux saisons (de 1960 à 1962), un maillot uni fit son apparition (de couleur jaune avec deux bandes horizontales noires). De 1962 à 1972, le traditionnel maillot rayé reprit ses droits. De 1972 à 1998, à quelques rares exceptions (1974-1975), le kit uni s’installa durablement. Finalement, depuis 1998, le maillot aux rayures verticales est de retour. En 1985, le club fit apparaître sur le maillot du club son premier écusson qui s’inspira de son surnom puisqu’il comportait une guêpe.

#1147 – Envigado FC : el Equipo Naranja, la Naranja Mecánica

L’équipe orange, l’orange mécanique. Basée dans la ville d’Envigado, l’équipe a vu évoluer dans ses rangs, Juan Fernando Quintero et Fredy Guarín, bien connus des pelouses de L1. Surtout, il est le club formateur de James Rodríguez qui, âgé d’à peine 16 ans, sauva son équipe de la déroute financière en l’aidant à remonter immédiatement en première division colombienne.

L’équipe évolue dans des maillots oranges, accompagnés de parements blancs et/ou verts, en fonction des saisons. L’orange et le vert proviennent directement des couleurs du drapeau de la ville d’Envigado. La municipalité adopta le drapeau de la cité, composé de 3 bandes horizontales (2 oranges et une verte au milieu), en Novembre 1982. La couleur orange exprime la puissance, le dynamisme et le progrès. Tandis que le vert souligne le caractère antioqueñidad de la ville, ie les liens forts entre les habitants d’Envigado et le département d’Antioquia où se situe Envigado. Le drapeau du département se teint d’une bande blanche (supérieure) et une verte (inférieure). Il trouve ses origines à l’époque de l’indépendance de la Colombie en 1810 lorsque le récent gouvernement de Santa Fe de Antioquia opta pour un drapeau blanc et vert qui s’inspirait des couleurs des armoiries de l’université d’Antioquia (fondée en 1803 à Medellín). Puis, de 1811 à 1816, l’Etat Libre d’Antioquia reprit la même bannière. Selon la version officielle du gouvernement d’Antioquia, la couleur blanche symbolise la pureté, l’intégrité, l’obéissance, l’éloquence et le triomphe. La couleur verte représente les montagnes du département, l’espoir, l’abondance, la foi, le service et le respect.

#1127 – PFC Litex Lovech : Oранжевите

Les oranges. Durant les années 1990 et 2000, le club de la ville de Lovech devint une place forte du football bulgare. Il remporta 4 championnats de Bulgarie (1997-1998, 1998-1999, 2009-2010 et 2010-2011) et 4 coupes nationales (2001, 2004, 2008 et 2009) et réussit même quelques exploits en coupe d’Europe. Mais, avant cette période dorée, malgré une fondation en 1921, la vie du club fut à la fois calme et mouvementée. Calme car le palmarès était vierge et le club végéta dans les divisions inférieures. Mouvementée car le club changea plusieurs fois de nom et de couleurs. De 1921 à 1957, le club se dénomma Hisarya, puis jusqu’en 1979 Karpachev et de 1979 à 1994 Osam (l’équipe évoluait alors en bleu et rouge). En 1994, le club trouva un nouveau sponsor, LEX, qui imposa son nom dans celui du club. Puis arriva Grisha Ganchev.

Oligarque originaire de Lovech, Grisha Ganchev fut un lutteur au lycée sportif avant de faire des études de commerce. Dans les années 1990, il lança son entreprise de négoce en produits pétroliers Литекс комерс (Litex commerce). Litex proviendrait du grec ancien et signifierait Lilas, la fleur étant un des symboles de la ville de Lovech. Prospérant dans le pétrole, Ganchev étendit ses activités à la production de sucre, d’électricité, au tourisme, à la construction et au transport, des milliers d’habitants de Lovech travaillant alors dans ses sociétés. Au point, que la ville de Lovech fut surnommée Ganchev City. Pour assoir son image, Ganchez racheta le club, dont il était supporteur, en 1996, après la déroute financière de son sponsor LEX, et mena deux politiques. D’une part, le club devint à l’image de son empire. Il prit le nom de Litex et opta pour les deux couleurs de l’entreprise, orange et vert. D’autre part, il entreprit un projet sportif ambitieux, en recrutant des joueurs connus et en dotant le club d’infrastructures de qualité. Mais, la belle aventure prit fin au milieu des années 2010. En 2015, Ganchev et ses ressources « infinies » abandonnèrent le Litex pour rejoindre le grand club de la capitale en perdition, le CSKA Sofia. A l’agonie financière, le club de Lovech arrêta sa participation à la première division en Décembre 2015. Le CSKA racheta la licence du club de Lovech et prit sa place au sein de l’élite. Lovech repartit quelques mois plus tard en 3ème division en fusionnant avec un petit club régional. Pas rancunier et surtout nostalgique de cette époque bénie, le club conserva les couleurs et le nom Litex.

#1076 – FC Volendam : het Andere Oranje

L’autre orange. Le club doit son surnom aux couleurs des uniformes dans lesquels il évolue : orange et noir. Lorsque l’ancêtre du club fut créé le 1er juin 1920, sous le nom de Victoria, les joueurs comme les fondateurs ne se préoccupèrent pas vraiment du choix des couleurs. Les premiers joueurs, qui venaient de différents horizons, portaient de tout. Ainsi, une chemise rayée bleu marine et noir ou rouge et noir avec un pantalon noir constituaient régulièrement la tenue de l’équipe. Puis, quelques saisons plus tard (pour certains lors de la saison 1928-1929, pour d’autres en 1923 au moment où le club changea de nom pour RKS Volendam), il fut décidé de jouer avec un maillot orange avec un poulain comme emblème et un bas noir, qui deviendront donc les couleurs traditionnelles du club. Les raisons de ce changement ne sont pas documentées et donc inconnues.

Mais, cette couleur particulière portée pas peu d’équipe n’est pas sans rappelée la célèbre tenue de l’équipe nationale néerlandaise, surnommé Oranjes (les oranges). Alors que le drapeau néerlandais arbore 3 bandes horizontales de couleur rouge, blanche et bleue, la couleur historique des Pays-Bas demeure l’orange, en l’honneur de la famille régnante, la Maison d’Orange-Nassau (Huis Oranje-Nassau). Cette Maison remonte au XVIème siècle avec Guillaume d’Orange-Nassau. Né en 1533 dans une famille noble allemande de Rhénanie (la Maison Nassau), il hérita par son cousin du titre de Prince d’Orange en 1544. Cette principauté, état vassal du Saint-Empire, se situait dans la partie nord de l’actuel département du Vaucluse et avait la ville d’Orange pour capitale. Après avoir servi Charles Quint et les Habsbourg, Guillaume se rebella contre son fils, Philippe II, Roi d’Espagne, et mena la révolte qui conduisit à l’indépendance des Pays-Bas. Il est donc souvent considéré comme l’un des personnages clefs de la fondation de la nation néerlandaise, le Vader des Vaderlands (Père de la Patrie). Toutefois, ce ne fut qu’en 1813 que la maison d’Orange-Nassau débuta son règne sur les Pays-Bas. A l’indépendance en 1581, Guillaume d’Orange-Nassau donna le prinsenvlag (Drapeau du prince qui était basé sur les couleurs héraldiques de la Maison du Prince, orange, blanc et bleu ciel) comme drapeau aux sept Provinces-Unies (Pays-Bas), qui utilisait aussi avant l’indépendance le drapeau traditionnel rouge-blanc-bleu ciel (le statenvlag, drapeau des États). Durant des années les deux drapeaux coexistèrent et le second était parfois agrémenté d’une oriflamme orange. Mais, en 1796, le rouge supplanta l’orange, sans que la raison ne soit vraiment établie. Néanmoins, en l’honneur de Guillaume d’Orange-Nassau et de la famille royale actuelle, les équipes sportives néerlandaises portent l’orange depuis le XXème siècle.

Une enquête réalisée à l’occasion du 110ème anniversaire de l’équipe nationale néerlandaise a démontré que Volendam était l’une des principales villes pourvoyeuses de talents pour la sélection nationale. Dans la ville de Hollande du Nord, 1,7 joueurs pour 10 000 habitants ont porté le maillot des Oranjes. Les internationaux étaient Pier Tol, Wim Jonk, Keje Molenaar, Arnold Mühren et Gerrie Mühren. L’autre surnom du même acabit est Het nieuwe oranje (les nouveaux oranges).

#933 – IA Sud América : los Buzones

Les boîtes aux lettres. Si vous lisez régulièrement les articles de ce blog, voire même si vous avez été passionné par la taxonomie présentée, vous savez qu’il existe quelques règles en matière de surnom. Notamment si ce dernier se rattache à un métier, cela signifie que le club ou sa ville/région résidente possède un lien avec cette activité économique. D’où vous penserez que le club uruguayen de l’IA Sud América fut fondé par la corporation des postiers. J’étais moi-même arrivé à cette conclusion. Sauf que toute règle à ses exceptions et los buzones en est une.

Des employés d’un magasin de quincaillerie et de peinture du centre-ville de Montevideo, dans le quartier Villa Muñoz, se réunissaient pour jouer au football au début du XXème siècle. Sous l’impulsion d’un géomètre, Fermín Linera, qui habitait dans la rue où ses employés pratiquaient le football, ils fondèrent le 15 juillet 1914 le club de FC Sud América (qui deviendra Institución Atlética Sud América en 1922). Fermín Linera suggéra le nom de Sud América pour rendre hommage au continent qui accueillait de nombreux immigrants à cette époque. Puis, les fondateurs optèrent pour un maillot rouge. Néanmoins, quand ils se rendirent dans un magasin pour se fournir en chemise rouge, ils s’aperçurent que la seule couleur disponible était l’orange. En conséquence, l’équipe évolua définitivement dans des maillots orange (avec une poche noire qui deviendra des rayures puis des parements). Seulement, au début du siècle, les boîtes aux lettres de Montevideo se peignaient en orange, comme les maillots de la formation. Ainsi, les joueurs héritèrent du titre de boîte aux lettres. Si ces dernières sont désormais jaunes, le club en a conserve une de couleur orange dans son enceinte sportive.

#799 – Dundee United FC : the Tanjerines

Les tangerines. La tangerine est un agrume de la famille des oranges et bien évidemment sa peau orangée rappelle les maillots de club de Dundee United. Le choix de cette couleur arriva tardivement puisqu’elle fut adoptée en 1969 alors que le club existait depuis 60 ans. A la fin du XIXème siècle et au début du XXème, les communautés irlandaises présentes en Ecosse formèrent leurs propres équipes de football en reprenant les codes du pays. Hibernians à Édimbourg en est le plus fidèle représentant. Fondé en 1875, l’équipe évolue en vert. Son nom provient du mot romain pour l’Irlande, Hibernia. Enfin, la harpe dans son blason est une autre preuve de ses racines irlandaises. D’autres clubs apparurent en Ecosse, inspirés par celui d’Edimbourg. A Dundee, cela commença par deux clubs en 1879 : Dundee Hibernian et Dundee Harp. Le premier, qui évoluait avec des maillots rayés verts et noirs ne dura que quatre saisons tandis que le second, Dundee Harp (qui portait des chemises vertes unies) résista jusqu’en 1894. En septembre 1894, un nouveau Dundee Hibernians se forma mais ce fut en vain puisqu’il disparut après seulement deux saisons. La troisième tentative en 1909 avec un nouveau Dundee Hibernian fut la bonne. Naturellement, ce dernier opta pour un maillot intégralement vert. En octobre 1923, le club fut sauvé de la faillite par un groupe d’hommes d’affaires de Dundee. Pour accroitre les recettes, ils cherchèrent élargir la base de fans en ne se limitant pas uniquement à la communauté catholique irlandaise. Pour cela, ils changèrent de nom en abandonnant « Hibernians » au profit de « United ». Puis, ils optèrent pour les couleurs noires et blanches. Le maillot devint donc blanc avec des parements, un scapulaire ou des rayures noires en fonction des saisons.

Tout changea en 1967 et 1969, lors de tournées du club aux Etats-Unis. En 1967, une ligue professionnelle américaine (United Soccer Association) était lancée avec le soutien de la FIFA. Pour permettre aux nouvelles franchises de monter une équipe et afin de susciter l’intérêt pour le soccer aux américains, il fut décidé, pour la première saison, que des équipes européennes ou sud-américaines représenteraient les franchises américaines. Dundee United fut donc invité pour jouer en lieu et place des Dallas Tornado. Evidemment, dans le pays du marketing et de la communication roi, où les nouvelles franchises n’avaient aucun héritage et devaient se distinguer, elles possédaient souvent des blasons et des maillots modernes qui tranchaient avec ceux des européens. Ainsi, Dundee United se retrouva à jouer en 1967 dans les maillots oranges du Dallas Tornado. Rebelote en 1969 avec les Dallas Tornado mais dans la nouvelle ligue de la NASL. Bien que les résultats de ces tournées ne furent pas brillants (en 1967 Dundee termina dernier de sa poule américaine avec seulement 3 victoires), l’épouse du manager, Jerry Kerr, persuada le conseil d’administration d’adopter la couleur orange afin de présenter une image plus moderne. Elle obtint gain de cause et les nouvelles couleurs furent présentées pour la première fois lors d’un match amical de pré-saison contre Everton, en août 1969.

#722 – Hull City AFC : the Tigers

Les tigres. La fondation du club en juillet 1904 était trop tardive pour lui permettre de rejoindre une ligue officielle. Le club se contenta lors de sa première année d’existence à disputer des matchs amicaux. L’histoire officielle indique que lors du premier match, les joueurs portèrent un maillot blanc avec un short noir (ce que certains contestent). Toutefois, assez rapidement, l’équipe arbora son fameux maillot rayé noir et ambre, couleurs qu’elle affiche encore aujourd’hui (en 1935-1936 et en 1946-1947, le club porta exceptionnellement un maillot respectivement bleu foncé et bleu clair). Ces rayures ambre et noir inspirèrent un journaliste du Hull Daily Mail en 1905 qui surnomma pour la première fois les joueurs les tigres. A l’époque, le Rugby était roi dans la ville de Kingston upon Hull et les deux équipes rivales avaient pour surnom un animal. D’un côté, Hull FC était surnommé Airlie Birds (les oiseaux d’Airlie). De l’autre côté, l’Ouest de la ville supportait les robins (rouge-gorges) de Hull Kingston Rovers. Le journaliste du Hull Daily Mail trouva donc logique de comparer l’équipe de football avec un animal et les rayures du maillot rappelaient le tigre.

Le surnom est bien ancré désormais au point que le tigre s’imposa presque sur tous les symboles du club. Tout d’abord le maillot qui, lors de certaines saisons, pouvaient abandonner les célèbres rayures pour arborer le pelage du tigre ou être barré d’un coup de griffe. Sur le blason du club, la tête de tigre a également trouvé sa place. Après la Seconde Guerre mondiale, le nouveau propriétaire de Hull, Harold Needler, souhaita rebaptiser le club sous le nom de Kingston upon Hull AFC et adopter l’orange, le bleu et le blanc comme nouvelles couleurs. Il modifia également le blason traditionnel qui reprenait les armes de la ville en faisant, pour la première fois, afficher une tête de tigre. Le changement de nom ne se concrétisa pas et le manque de tissu ne permit pas d’adopter les nouvelles couleurs. Néanmoins, le blason fut lui définitivement entériné. En 1975, le College of Arms, une institution royale qui gère les armoiries et blasons, officialisa le tigre comme armes du club. Enfin, en Août 2013, à la surprise générale, le propriétaire du club, Assem Allam, annonça qu’il avait déposé une demande auprès de la fédération anglaise pour changer le nom en Hull Tigers. Malheureusement, ce choix n’avait pas pour objectif de rendre hommage à la longue histoire du club et était basé sur de basses considérations marketing (étendre la zone de chalandise aux Etats-Unis où les franchises se nommes ainsi et vers l’Asie où le tigre est chargé d’un fort symbolisme, se distinguer des autres clubs qui s’appelaient également City ainsi que « in marketing, the shorter the name the more powerful it is » (en marketing, plus un nom est court, plus puissant il est)). Les supporteurs s’opposèrent à cette proposition et scandaient dans le stade « City Till We Die » (City jusqu’à notre mort). Ce à quoi Assem Allam répondit violement « They can die as soon as they want » (Ils peuvent mourir dès qu’ils le veulent). Finalement, le 9 avril 2014, la fédération anglaise rejeta la demande de Assem Allam. D’autres décisions calamiteuses accentua le désamour entre les fans et Assem Allam et le club finit par être vendu en Janvier 2022 à un producteur turc.

#364 – FC Lorient : les Tangos et Noirs

Il s’agit des couleurs du club breton depuis sa fondation. Le FC Lorient fut fondé sur les bases d’un club corporatiste dénommé la Marée Sportive de Lorient, qui jouait en maillot bleu à parements rouges. A sa création en avril 1926, le FCL adopta pourtant un maillot à damier orange et noir. Selon la légende, ces couleurs remonteraient aux origines de la ville. Cette dernière fut fondée en 1666 lorsque la Compagnie des Indes Orientales obtenue de Louis XIV des terrains pour établir ses installations (magasins, bureaux, cales …). Des chantiers de constructions maritimes suivirent. En 1671, le premier navire sortit des chantiers et s’appelait Le Soleil d’Orient. La plupart des documents désigne toutefois le vaisseau sous le simple vocable de l’Orient, qui donna alors son nom à la ville. En outre, les couleurs de ce navire étaient l’orange et le noir qui donnèrent ainsi celles du club. D’autres sources ajoutent que le FCL choisit ces couleurs car c’étaient celles d’un vêtement remarquable et remarqué que portait une jeune femme à l’occasion de la création du club : le chemisier de Charlotte Cuissard, sœur du Président. Elle n’était pas seulement la « sœur de ». Elle pouvait également remplacer au pied levée un joueur qui manquait lors des matchs en prenant la place du gardien de but.

Une entorse à la couleur orange fut faîte lors de la saison 1982-1983. Le club se morfondait en division d’honneur et certainement que le changement de couleur passa inaperçu. Mais, cette couleur caractéristique, qui un marqueur fort de l’identité lorientaise, revient rapidement. Lors de la pré-saison 2011, le club mit en scène une orange dans sa campagne d’abonnement. Le slogan était alors « le fruit de ma passion » .

#30 – Blackpool FC : the Tangerines

Les mandarines. Même si Blackpool est une ville côtière, l’économie de la mandarine y est peu développée. En fait, cela fait référence au maillot du club, qui est orange. Blackpool porta pour la première fois un maillot avec une bande orange lors du match d’ouverture de la saison 1923-1924, un nul 2-2 face à Oldham Athletic. Auparavant, comme beaucoup d’autres clubs anglais, l’équipe se chercha concernant ses couleurs et les premiers choix furent plutôt classiques. De sa fondation en 1887 à 1901, le club évolua en bleu, soit avec un maillot rayé, soit avec une chemise unie. Puis, de 1901 à la veille de la Première Guerre Mondiale, le maillot devint rouge et le plus souvent uni. Lors de la saison 1914-1915, le club opta pour la fantaisie avec une chemise rayée horizontalement et tricolore : noir, rouge et jaune. Retour au classique en 1915 avec un maillot blanc uni accompagné d’un short bleu foncé. Cette composition demeura jusqu’en 1923 et ce fameux match face à Oldham. L’un des dirigeants du club, Albert Hargreaves, était également arbitre international. Il avait officié lors d’un match international entre les Pays-Bas et la Belgique. Impressionné par les couleurs des Hollandais, il la recommanda à son club de Blackpool pour se distinguer des couleurs habituelles des clubs anglais. Cette couleur souleva régulièrement des critiques et le club modifia son apparence ou ses couleurs. De 1933 à 1938, la direction opta pour un maillot rayé verticalement, mixant des bandes bleus clairs et bleus marines avec un short blanc. Ce n’est que lors de la saison 1938-1939 que la couleur Mandarine fut définitivement adoptée.