#1359 – Dumbarton FC : the Sons

Les fils. Fondé le 23 décembre 1872 par un groupe de jeunes hommes qui venaient d’assister à un match entre Queen’s Park et Vale of Leven FC voisin, Dumbarton constitue aujourd’hui l’un des plus anciens clubs de football d’Écosse. Son âge d’or où il remporta une coupe d’Ecosse (1883) et deux titres de champion d’Ecosse (1890-1891 et 1891-1892) paraît bien loin. Ayant longtemps évolué dans le vieux stade de Boghead Park (de 1879 à 2000), l’équipe déménagea au début du XXIème siècle, dans son antre actuel de Dumbarton Football Stadium, au pied du château qui surplombe la ville.

Le château de Dumbarton (en gaélique écossais Dùn Breatainn « la forteresse des Bretons ») est, à l’image du club de football de la ville, le doyen des châteaux forts de Grande-Bretagne (son histoire remontant à 1 600 ans). Il constitua le centre du royaume breton indépendant de Strathclyde puis devint un important château royal dans l’Ecosse médiévale. A partir du XVIème siècle, il demeurait un fort de garnisons. Pour l’admirer, il faut graver près de 500 marches car sa particularité est de se situer sur un rocher volcanique en basalte, formé il y a environ 340 millions d’années, connu sous le nom de Dumbarton Rock et haut de 73 mètres. Pour les habitants, ce rocher a la forme d’un éléphant et l’écusson du club affiche depuis les années 1970 un éléphant avec un château sur le dos (symbolisant le Dumbarton Rock avec le Dumbarton Castle). Ce Rock étant l’identité de la ville, les habitants ont gagné le surnom de Sons of the Rock qui a été réduit à Sons pour l’équipe de football.

#1344 – OFC Pirin Blagoevgrad : Орлетата

Les aigles. Le précédent article traitait déjà d’un club dont le surnom est les aigles mais qui dérive directement des armoiries de la ville. Pour ce club bulgare, il faut plutôt chercher dans son environnement. Grâce à son centre de formation, Pirin est connu comme le nid de nombreux talents du football bulgare, sans conteste le plus renommé étant Dimitar Berbatov. Fondé en 1922 sous le nom d’Ilinden, le club connut une histoire compliquée, fusionna avec plusieurs autres formations avant de prendre son nom actuel en 1970. Et c’est à partir de cette date qu’il commença à s’établir dans les divisions supérieures du football bulgare.

Résidant dans la ville de Blagoevgrad, le club prit le nom du massif montagneux qui la borde, le Pirin. Ce dernier, délimité par les vallées des rivières Struma et Mesta, donna son nom à la région sud-ouest de la Bulgarie, la Macédoine du Pirin, qui correspond à l’actuel oblast de Blagoevgrad. Tirant probablement son nom de la divinité slave Pérun, le Pirin est dominé par le pic Vihren, culminant à 2 914 mètres, deuxième plus haut sommet du pays. Mais, un autre pic, situé dans la partie centrale et dénommé, Orelyak, donne une première réponse à la question des origines du surnom. Culminant à 2 098,6 mètres, il s’agit d’un magnifique pic de marbre qui, vu du nord, ressemble à un aigle aux ailes légèrement déployées. Et dans cette chaîne montagneuse, la présence de l’aigle ne se résume pas à cette forme. Une grande diversité d’espèces animales habitent dans le Pirin. On en recense plus de 2 000 invertébrés (araignées , mille-pattes, insectes …) et près de 250 vertébrés dont 45 mammifères et 177 espèces d’oiseaux. Parmi ces derniers, 3 types d’aigle (l’aigle tacheté, l’aigle botté et l’impressionnant aigle royal) cohabitent au sommet de ce massif rocheux. Ainsi, l’écusson du club présente depuis de nombreuses années la chaîne de montagne surmonté par un aigle.

#1138 – Manisa FK : Tarzan

Le personnage de l’écrivain américain Edgar Burroughs s’est installé en Turquie dans la ville de Manisa et inspira un surnom à l’ensemble des équipes sportives de la cité. Né en 1899 à Bagdad ou à Samarra, Ahmet bin Carlak rejoignit, après la Première Guerre mondiale, le rang des insurgés turques et combattit lors de la guerre d’indépendance à Antep, Smyrne et Kilis. Après la guerre, Carlak se fixa à Manisa, qui avait été dévastée par un incendie provoqué par l’armée grecque en retraite, et se fixa pour objectif de reboiser la région, plantant et cultivant à lui seul de nombreux arbres sur le mont Sipylos. Vivant comme un ermite sur le mont, son surnom était alors Hacı (le pélerin) et son apparence se modifia : il laissa pousser sa barbe et ses cheveux et s’habillait uniquement en short. Durant les 40 années suivantes, il habitait très modestement dans une petite cabane sur le mont qu’il appela Topkale (château du canon), en raison d’un vieux canon dont il se servait quotidiennement pour signaler midi en tirant un coup de feu. Il se rendait régulièrement dans la ville de Manisa et servit parfois comme pompier ou jardinier. En 1934, suite à la projection du film « La Vengeance de Tarzan », avec Johnny Weissmuller, les habitants de la ville identifièrent Carlak au héros de la jungle et le surnommèrent Manisa Tarzanı (Tarzan de Manisa) en raison de son apparence (barbe, cheveu long et torse nu) et son mode de vie rudimentaire sur le mont. Ecologiste, il se servit de sa notoriété pour défendre les forêts autours de Manisa. Après un périple dans les Monts Taurus, à son retour à Manisa, il se rendit compte que la municipalité avait abattu des arbres en son absence. Il eut un choc cardiaque qui le conduisit à l’hôpital et il décéda le 31 mai 1963. Le lendemain, le quotidien national, Hürriyet, titra « Manisa’nın Tarzan’ı öldü » (Le Tarzan de Manisa est mort).

La ville de Manisa rend hommage à Carlak. La semaine de l’environnement a été baptisée du nom de Manisa Tarzanı. A cette occasion, la municipalité décerne les « Prix Tarzan ». Une école primaire ainsi qu’un boulevard ont été nommés en l’honneur de Carlak. Dans le parc Fatih de Manisa, une statue représentant Carlak a été érigée. Enfin, à chaque anniversaire de sa mort, les autorités de Manisa le commémorent, l’honorant comme un précurseur de l’écologie turc.

#1134 – Le Puy Football : les Ponots

Avec l’élimination en quart de finale de Coupe de France lors de la saison 2023-2024, le surnom du club auvergnat a refait surface en une des quotidiens nationaux. Mais, le terme est souvent utilisé par la presse locale même s’il s’agit en réalité du gentilé des habitants du Puy en Velay. L’étymologie de puy provient du latin podium qui désignait un soubassement, lui-même dérivant du grec ancien πόδιον – podon – qui signifiait petit pied (ποδός – podos – le pied en grec). Dès l’Antiquité, le plateau où se situe la ville, au pied du rocher Corneille (un résidu volcanique haut de 132 mètres), était connu sous le nom de podium (qui désignait alors une petite proéminence). Jusqu’au XIIème siècle, ce qui était au départ un nom commun pour désigner la ville devint son nom propre. Puis, le mot podium se transforma en Poï puis en Puy sous l’Ancien Régime. Pour le gentilé, de podium dériva le terme podot qui se transforma au fil du temps en ponot.

Situé dans la partie sud-est du Massif central, le paysage du Puy a été façonné par les volcans. L’altitude moyenne de la ville est de 750 mètres, avec un dénivelé de près de 300 mètres. La ville se loge entre deux necks, résidus de cheminée volcanique. D’un côté, le Rocher Corneille où trône en son sommet une statue de Notre-Dame-de-France. De l’autre côté, dans la localité voisine d’Aiguilhe, le Rocher d’Aiguilhe, haut de 82 mètres, où se dresse l’église dédiée à Saint Michel. Il semble que les Celtes déjà vouait un culte sur la colline, où plus tard Le Puy se bâtirait, à Adidon, dieu des sommets et des sources. Tout ramène donc à l’éminence, au mont, dont le terme Puy dérive et que le retrouve sous une forme stylisée dans le logo du club.

#1106 – Podbeskidzie Bielsko-Biała : Górale

Les montagnards. Podbeskidzie, sous sa forme actuelle, fut créé en 1997 suite à la fusion de la section football du BBTS Włókniarz Bielsko-Biała et du DKS Inter Komorowice. Mais, eux-mêmes étaient issus de fusions de différentes associations de la ville, réalisé tout au long du siècle dernier et finalement, les racines du club actuelles se situent au début du XXème siècle, avec le club de la communauté allemande (Bielitzer Fussball Klub fondé en 1907) et un club de quartier (Biała Lipnik fondé en 1910).

Avec tous ces remodelages, difficile de se construire une identité. Mais, un élément demeurait immuable et partagé par l’ensemble de ces associations : la ville de Bielsko-Biała. Bien que cette dernière est également née d’une fusion en 1951 des cités de Bielsko et de Biała. Bielsko-Biała demeure un centre administratif, économique, universitaire et culturel de la région Sud de la Pologne, frontalière avec la Tchéquie et la Slovaquie, souvent appelée Podbeskidzie. Ce nom, Podbeskidzie, signifie « au-dessous des Beskides ». Car, si la ville se baigne dans la rivière Biała et ses affluents, elle se niche sur les contreforts de plusieurs sommets, se situant dans la partie occidentale de la chaîne de moyenne montagne des Beskides. Cette dernière fait partie de la chaîne des Carpates. On dénombre pas moins de 14 sommets à proximité de la cité, dont son altitude s’élève entre 262 m et 1 117 m. Il existe par exemple une télécabine ouverte toute l’année qui relie un des quartiers Sud de la ville au mont Szyndzielnia (1 029 m). Les principaux sommets sont le Skrzyczne (1 257 m), le Klimczok (1 117 m d’altitude), le Trzy Kopce (1 082 m), le Stołów (1 035 m) ainsi que le Czupel (931 m). Bien entendu, de nombreux sentiers pédestres et de trail partent de la ville et une petite station de ski offre quelques capacités de glisse en hiver.

#1084 – AD Pasto : los Volcánicos

Les volcaniques. Fondé le 12 octobre 1949, le club réside dans la ville de San Juan de Pasto et en 2006, il fit chauffer le championnat colombien en gagnant le titre de champion au nez et à la barbe des grands clubs colombiens qui trustaient les victoires (pour être précis, le Deportivo remporta le championnat d’ouverture). Pasto était le premier club issu de la seconde division à remporter le titre de champion de Colombie. Pourtant, ce n’était pas son irruption dans l’élite colombienne en 1998, ni même ce titre qui conduisit à ce surnom. Mais simplement la situation de la ville de San Juan de Pasto, au pied du volcan Galeras, dans le massif montagneux appelé le Nœud de los Pastos.

Cette partie de la Cordillère, qui se partage entre la province équatorienne de Carchi et le département colombien de Nariño, se compose de quelques points culminants à plus de 4 000 mètres dont plusieurs volcans (Cumbal (4 764 mètres d’altitude), Chiles (4 718 m), Doña Juana (4 250 m) et Azufral (4 070 m)). De manière générale, la Colombie compte 27 volcans, dont 8 actifs.

Situé dans le parc protégé « Santuario de Fauna y Flora Volcán Galeras », au Sud-Ouest du département de Nariño (dont San Juan de Pasto est la capitale), le volcan Galeras s’érige à 4 276 m. Les indigènes quillasingas, qui vivaient dans la région avant l’arrivée des conquistadores, lui donnèrent le nom d’Urcunina ou Urqunina, qui signifie « montagne de feu ». Son nom actuel lui fut attribué par les espagnols au début du XVIème siècle et il rappelait que la silhouette du sommet ressemblait aux galères (galeras). Il se compose d’une large caldeira en fer à cheval ouverte vers l’ouest et au centre de laquelle se situe un cône volcanique. Faisant parti de la ceinture de feu du Pacifique et formé il y a environ 1 million d’années, avec un diamètre de 20 km (dont 320 mètres pour le cratère principal), Galeras constitue le volcan le plus actif de Colombie, avec des éruptions nombreuses, dont certaines ont été destructives et/ou mortelles (en 1993, 6 scientifiques et 3 touristes trouvèrent la mort). La première éruption enregistrée remonte au 7 décembre 1580 et au total, près de 65 éruptions ont été documentées. Son activité s’est intensifiée au début de 1988 et environ une trentaine d’éruption se sont produites au cours des deux dernières décennies (la dernière significative remonte à 2012). En conséquence, il est répertorié comme l’un des seize volcans de la décennie (volcans identifiés par l’Association internationale de volcanologie comme étant dignes d’une étude particulière) et l’un des plus dangereux de la planète en raison de la susceptibilité de provoquer une catastrophe.

Autour du volcan s’est construit un large et riche écosystème (dont 125 ruisseaux, plusieurs rivières et quatre lagunes ainsi que 205 espèces d’oiseaux répertoriées) et ses falaises constituent un lieu idéal pour l’alpinisme. Surtout, une grande population vit sur ses flancs dans les municipalités de San Juan de Pasto (près de 420 000 habitants), Narino, La Florida, Sandoná, Consacá, Yacuanquer et Tangua. Donc, malgré les pluies de cendres et ondes de choc régulières, San Juan de Pasto a profité de ses terres fertiles à ses pieds pour se développer depuis près de 500 ans. L’image puissante du Galeras a inspiré poètes et écrivains, comme Marco Fidel Suárez (écrivain et ancien Président de la Colombie) qui lui consacra un essai « El Sueño del Galeras » dans son oeuvre la plus célèbre « Los sueños de Luciano Pulgar » où il le désigna comme centinela de la patria (la sentinelle du pays).

L’autre surnom connu dans cette veine est el Equipo Volcánico (l’équipe volcanique).

#1055 – Bursaspor : Yeşil Beyazlılar

Les vert et blanc. A la fin des années 1960, le football turc se structura en créant une première division (1959) et une seconde division (1963) professionnelles. Afin de se donner la chance de participer à cette nouvelle élite, dans de nombreuses villes, les différentes équipes, parfois rivales, unirent leurs forces pour créer une nouvelle puissance. Ainsi, le 1er juin 1963, les clubs de Acar İdman Yurdu, Akınspor, İstiklal, Pınarspor et Çelikspor s’unirent pour donner naissance à Bursaspor, avec cette volonté de porter haut les couleurs de la ville. Pour les symboles de cette nouvelle entité, le choix aurait pu soit de privilégier l’héritage d’un des prédécesseurs, soit de combiner un peu de chacun des 5 anciens clubs. La première option aurait léser les autres clubs et la deuxième aurait donné lieu à un maillot harlequin (Acar İdman Yurdu jouait en noir, Akınspor en rouge, İstiklal en jaune, Pınarspor en vert et Çelikspor en bleu marine). Ainsi, les fondateurs décidèrent de faire table rase du passé et puisèrent plutôt dans l’imagerie de Bursa.

Lorsque le choix des couleurs fut débattu, Şükrü Akmansoy, avocat de formation et président de Pınarspor, questionna les autres membres « Qu’est-ce qui vous vient à l’esprit en premier lorsque on vous parle de Bursa ? ». Les participants de la réunion proposèrent en premier le vert des parcs et des forêts. En effet, la cité est surnommée Yeşil Bursa (Bursa la verte), en référence aux nombreux parcs et espaces verts qui jalonnent l’agglomération ainsi qu’aux forêts environnantes. A cela, Akmansoy répondit « La neige blanche de notre célèbre Uludağ ne peut-elle pas être utilisée avec du vert ? ». Le vert et le blanc remportèrent alors l’adhésion enthousiaste de l’assemblée. Il faut rappeler que, outre les forêts avoisinantes, Bursa se situe aussi au Nord de la montagne Uludağ, qui culmine à 2 543 mètres d’altitude. En Hiver, Uludağ devient un des plus beau domaine skiable de Turquie, apprécié de la bourgeoisie stambouliote, qui séjournent alors à Bursa et se rend sur le site grâce à 2 téléphériques partant de Bursa.

#1048 – DC Virunga : les Montagnards

Lorsque le club du DC Virunga rencontre le FC Mont Bleu et que vous entendez les supporteurs criaient « allez les montagnards », ne pensez pas qu’il s’agit des fans du FC Mont Bleu. Les Montagnards est bien le surnom des joueurs du DC Virunga. Fondé en 1964, ce club réside dans la ville de Goma, province du Nord-Kivu, au Nord-Est du pays, limitrophe du Rwanda. Contrairement au centre du pays qui est largement occupé par une cuvette (couvrant environ un tiers du territoire) et l’Ouest par des plaines côtières, l’Est du pays se signale par ses plateaux, vallées et montagnes. Ainsi, la ville de Goma se trouve au bord du lac Kivu mais elle se caractérise surtout par le fait de s’être installée autour du mont éponyme, qui est un volcan éteint. Situé à 1 500 mètres d’altitude, le sol de la cité est constitué par d’anciennes coulées de lave issues principalement du volcan Nyiragongo, à 15-20 km au Nord. Ce dernier culminant à 3 470 mètres est encore actif avec une dernière éruption le 22 mai 2021 et considéré comme l’un des plus dangereux au monde, notamment en raison de la rapidité de ses coulées de lave. Goma se trouve au sein de la chaîne volcanique des montages des Virunga (qui a donné son nom au club), qui comprend 8 volcans dont seulement deux sont encore actifs (le Nyiragongo donc et le Nyamuragira). Le mont Karisimbi, qui s’élève à 4 507 mètres, constitue le point culminant de ces montagnes.

# 1034 – Racing Santander : los Montañeses

Le terme se traduirait pas les montagnards. L’aire métropolitaine de Santander s’étend autour de la baie de Santander, considérée comme une des plus belles baies du monde. Le point culminant de la ville s’établit peiniblement à 139 mètres. En clair, c’est un environnement qui ne plaide pas vraiment pour le surnom de montagnards. Santander est aussi la capitale de la région autonome de Cantabrie, au nord du Pays, entre le Pays-Basque, la Castille-et-León et les Asturies. La province de Cantabrie a été constituée le 28 juillet 1978 mais elle existe historiquement depuis bien plus longtemps. Son nom provient du peuple celte des Cantabres.

Toutefois, à compter du XIIIème siècle, une région recouvrait un peu plus que la Cantrabrie et s’appelait La Montaña. Au XVIIIème siècle, le nom de Cantabrie fut revendiqué par les habitants de la région comme synonyme de La Montaña et depuis, les deux termes coexistent. En 1833, les régions espagnoles furent réorganisées et la Cantabrie fut confondue définitivement avec la région historique de La Montaña. Toutefois, la nouvelle région prit le nom de sa capitale, Santander. Si le nom de Cantabrie s’est définitivement imposé administrativement à compter de 1982, il n’est pas rare que dans les textes académiques, la région soit encore dénommée La Montaña-Cantabria. Le nom de La Montaña provient tout simplement de la présence sur une majeure partie du territoire de la chaîne montagneuse, la Cordillère Cantabrique. Plus de 40% de la surface du territoire se situe au-dessus de 700 mètres d’altitude et près d’un tiers est constitué de pentes à plus de 30%. Situé à 15-20 km de la côte, le massif des Picos de Europa, qui s’étend sur 3 régions dont la Cantabrie, se distingue parmi cette chaîne avec plusieurs sommets à plus de 2 500 mètres. Pour la partie cantabrique, le point culminant est le Peña Vieja à 2 617 mètres.

Le terme La Montaña désignait directement le dessin escarpé et montagneux de la région. Comme indiquait quelques lignes plus haut, le mot Cantabrie dérive du peuple des Cantabres. Pour certains, le terme Cantabre pourrait venir de « cant-« , d’origine celte signifiant « frontière », et « -abr », utilisé dans beaucoup de régions celtes. Toutefois, une autre explication avance que Cantabre signifie « les gens qui vivent dans les rochers » ou « la montagne », créant alors un lien avec La Montaña. En tout cas, les habitants de la région se nomment eux-même montañeses depuis des siècles et le terme est souvent repris dans les journaux ou utilisé pour désigner des évenements culturels ou sportifs de la région.

#938 – Gateway United FC : Rock City Boys

Les garçons de la ville de pierre. Le club réside dans la ville d’Abeokuta, capitale de l’Etat d’Ogun au sud-ouest du Nigeria. Situé à 100 km de Lagos, Abeokuta est bordé par le Olumo Rock (Rocher d’Olumo), qui lui donna son nom. En effet, le peuple Egba se serait réfugié ici, dans les cavités naturelles du rocher, pour échapper à plusieurs guerres tribales au XIXème siècle. Résultat, Abeokuta, se traduit par « Sous un rocher » en langue yoruba (les Egba sont un sous-groupe du peuple Yoruba) et est surnommé Rock City (la ville de pierre). Le rocher offrait donc une protection mais, comme promontoire, il permettait aussi d’apercevoir au loin et anticiper les attaques ennemies. Il fut un élément essentiel pour les Egba dans la défense de leur territoire et représente encore aujourd’hui un totem nationaliste. Le monument naturel symbolise leur bravoure et leur indépendance et offre la paix et la liberté à tous les habitants d’Abeokuta. Le Rocher est devenu un esprit protecteur, vénéré dans la religion Yoruba en tant qu’orisha (des esprits envoyés par le créateur suprême, Olodumare , pour assister l’humanité et lui apprendre à réussir sur Ayé (Terre)).

Olumo Rock se dresse à une hauteur de 137 mètres. Son nom se compose du terme olu qui signifie dieu et mo qui signifie façonné et se traduit par « Dieu a mis fin à nos ennuis et à nos souffrances » . Au regard de son symbolisme, ce rocher constitue une destination touristique de premier plan au Nigéria, d’autant plus que son escalade est assez facile. Adapté en site touristique en 1976 et rénové en 2006, le rocher comprend des statuts d’anciens héros Egba comme Agaba – le grand chasseur, Okonkenu – le premier souverain suprême du pays Egba, et Jagun Jagun – le général tireur d’élite. Un nouveau musée, des restaurants, une fontaine d’eau, un marché d’artisanat et un ascenseur furent les dernières commodités installées en 2006. Pendant la saison des pluies, Olumo Rock produisait de l’eau qui avait des vertus médicales pour les homéopathes. Ce n’est plus le cas depuis une cinquantaine d’année. En outre, un arbre qui aurait plus de 200 ans et dont les feuilles ne tombent jamais s’élève sur le rocher.