#356 – IFK Norrköping : Snoka

Voici un surnom qui a plusieurs interprétations et traductions possibles. Il existe deux versions principales qui découlent de la rivalité avec l’autre club de la ville, l’IK Sleipner. En effet, dans les deux cas, le surnom fut donné par les rivaux et au final, fut adopté par les supporteurs de l’IFK. Pour la première version, Snoka dérive de Snokar, qui signifie serpent. Sleipner était l’équipe de la classe ouvrière tandis que l’IFK représentait les écoliers aisés. Les partisans de Sleipner déclarèrent que les joueurs de l’IFK était comme des serpents, c’est à dire qu’ils tentaient de paraître dangereux mais en réalité ils étaient tout à fait inoffensifs.

L’autre version se concentre sur les années 1940 et 1950, age d’or de l’IFK Norrköping, et signifie « les fouineurs » . Le club de Sleipner remporta en 1938 le premier titre de champion de Suède de la ville de Norrköping mais l’équipe ne capitalisa pas sur cette victoire. Dès la saison 1940, le club descendit en seconde division. Les raisons de ce déclin étaient certainement multiples mais l’une d’elle fut l’incapacité du club à former de nouveaux talents. En 1938, l’autre club de la ville gagna aussi son championnat, moins glorieux car il s’agissait de la seconde division mais ce titre lui procura son billet pour la ligue principale. Au contraire de Sleipner, 1938 fut le point de départ de l’age d’or de l’IFK. En effet, entre 1943 et 1963, l’IFK remporta 11 titres de champion de Suède et 2 Coupes nationales. Un splendide palmarès qu’il se forgea avec l’entraîneur hongrois Lajos Czeizler et le recruteur « Nalle » Halldén. Ce dernier fut un joueur du club et devint à la fin des années 30, son recruteur (il fut même président entre 1952 et 1955). Il commença par nettoyer les finances d’IFK puis il changea la façon dont le club travaillait avec le recrutement des joueurs. Dans un premier temps, il se détourna de l’université, qui était un viviers naturel pour le club (vu qu’il fut fondé en son sein). Halldén commença à sillonner la Suède en long, en large et en travers et se constitua un réseau solide de superviseurs. C’est ainsi qu’il « fouina » des nouveaux talents et inconnus qui allaient devenir les piliers du club et de la sélection nationale. L’IFK dénicha par exemple, Gunnar Nordahl, Knut Nordahl, Nils Liedholm, Torsten Lindberg et Birger Rosengren qui furent ensemble médaillés d’or olympiques à Londres en 1948. Gunnar Nordahl et Nils Liedholm constituèrent aussi un célèbre trio avec un autre joueur (Gunnar Gren mais non-formé à l’IFK), « Gre-No-Li », qui fera les belles heures de l’AC Milan.

Il existe une troisième version plus rarement mentionnée. Cette théorie portait sur le fait que les joueurs qui étaient recrutés par le club se voyaient proposer également des emplois dans la ville, façon de contourner l’obligation d’amateurisme de l’époque. Ils se retrouvaient ainsi comme pompiers, policiers ou douaniers. Dans ses voyages, « Nalle » Halldén était en effet accompagné par le chef de la police pour proposer des emplois au futur recruté. Or, le surnom de Snoka aurait alors son origine dans le fait que les douaniers étaient communément appelés tullsnokar (les douaniers serpents/fouineurs).

#283 – Bursaspor : Yeşil Timsahlar

Les crocodiles verts. 2 août 1995, le club de Bursa affrontait le Karlsruher SC en quart de finale de la toute nouvelle Coupe Intertoto. Bursaspor avait réalisait un beau parcours pour y arriver, notamment en terminant premier de son groupe (composé d’équipes telles que Wimbledon). Le club fut éliminé par les allemands au tir au but, après un match nul 3 partout. Durant cette épopée, la nouvelle recrue du club, l’attaquant ougandais, Majid Musisi, marqua 4 buts. Pour célébrer ses réalisations, il embarqua ses coéquipiers dans une chenille à quatre pattes, qui fut décrite comme la marche du crocodile, les joueurs évoluant dans leur maillot vert. Ainsi, naquit le surnom du club qui remplaça le précédent Yeşil İnci (la perle verte).

Le club évolue en vert et en blanc depuis sa fondation. Issu de la fusion de 5 clubs, les fondateurs ne reprirent pas les couleurs de ces 5 clubs et leur choix se porta sur l’image véhiculée par la cité. Tout d’abord, Bursa est surnommé Yeşil Bursa (Bursa la verte), en référence aux nombreux parcs et espaces verts qui jalonnent l’agglomération ainsi qu’aux forêts environnantes. Ainsi, le vert fut retenu. En outre, Bursa se situe au Nord de la montagne Uludağ, dont le sommet enneigé culmine à 2 543 mètres d’altitude, et fait de la ville l’une des stations de ski préféré de la bourgeoisie stambouliote. Le blanc fut donc associé au vert.

#85 – Nîmes Olympique : les Crocodiles, les Crocos

L’animal est l’emblème du club mais son origine dépasse le Nîmes Olympique. En effet, les armes de la ville expose un crocodile enchaîné à un palmier. Pour comprendre ce symbole, il faut remonter à 31 avant J.C et à la bataille d’Actium. Les armées romaines d’Octave réduisirent à néant les dernières ambitions de Cléopâtre et Marc-Antoine. L’Egypte des Pharaons tomba alors sous le joug de l’Empire Romain. La légende veut qu’Octave octroya des terres à ses vétérans d’Actium à Nîmes, favorisant l’essor de la ville. Au-delà de cette version, la colonie de Nîmes eut surtout le droit de frapper une monnaie en mémoire de cette victoire : l’as de Nîmes (aussi désigné comme dupondius au crocodile). Cette pièce de bronze affichait sur son avers Octave, désormais élevé au rang d’Empereur, et son gendre Agrippa (commandant de la flotte à Actium et principal artisan de la victoire) et, au revers, le fameux crocodile enchaîné à un palmier couronné de lauriers, surmontés de l’inscription « Col. Nem. », qui signifie COLonia NEMausensis, ie colonie nîmoise. Le crocodile et le palmier symbolisent l’Egypte soumise à Rome (la couronne de lauriers).