Les casquettes rouges. Le surnom paraîtrait logique si le club jouait en rouge. Mais ce n’est pas le cas puisque les couleurs sont noirs et blancs. Parfois, le club arbora des maillots rouges mais ce fut exceptionnel et ce n’est clairement pas la raison de ce surnom. Le FC Universitatea Cluj fut fondé en 1919 par la Société sportive des étudiants universitaires (Societatea Sportivă a Studenților Universitari). En effet, avec l’indépendance de la Roumanie, de nombreux étudiants émigrèrent vers les universités renommées de Cluj et l’émergence du football dans la jeune nation conduisit à la fondation du club comme débouché sportive pour les étudiants. Or, ces derniers portaient des casquettes rouges.
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#138 – FCSB : Roș-albaștrii
Les rouges et bleus. L’un des surnoms principal du Steaua Bucarest correspond aux couleurs du club. Il fut fondé le 7 juin 1947 à l’initiative de plusieurs officiers de la Maison royale roumaine, par un décret signé par le général Mihail Lascăr, ancien commandant suprême de l’armée royale roumaine. Il avait pour but de poursuivre dans un cadre institutionnalisé la vieille tradition de la pratique du sport dans les forces armées roumaine. Les joueurs portaient alors un maillot rouge et jaune accompagné d’un short bleu, ces 3 couleurs étant celles de la Roumanie.
Le tricolore bleu, jaune et rouge comme drapeau de la nation roumaine apparaît au début du XIXème siècle, lors de la période appelée « Renaissance culturelle roumaine ». Ce mouvement culturel et philosophique, qui se développa en Transylvanie, en Moldavie et en Valachie, fut le terreau de l’identité et du nationalisme roumain pour parvenir à l’indépendance du pays en 1859. Le drapeau tricolore se basa sur les couleurs que partageaient les 3 régions historiques. Entre le XVIIIème et le XIXème siècle, leurs drapeaux évoluèrent régulièrement mais ces 3 couleurs y étaient souvent présentes (soit une, soit une paire, voire les 3). En 1821, le drapeau utilisait par les insurgés roumains en Valachie et en Moldavie affichait déjà ces 3 couleurs, auxquelles on leur attribua un sens : Liberté (le bleu du ciel), Justice (le jaune des champs), Fraternité (le rouge du sang). En 1859, le tricolore s’imposa comme le drapeau nationale suite à l’union de la Moldavie et de la Valachie.
Seulement, lorsque le pays sombra dans le communisme à la fin de l’année 1947, la structure fut évidemment poursuivie par la nouvelle armée roumaine. Le Ministre de la Défense roumain décida de s’aligner sur le grand frère soviétique et son club de l’armée, le CSKA Moscou. L’écusson du Steaua devint une copie de celui du CSKA. De même, dans les années qui suivent, le jaune fut supprimé pour ne retenir, comme couleurs du club, que le rouge et bleu, teintes de l’armée roumaine et du CSKA. Le rouge est la couleur des forces terrestres tandis que le bleu représente les forces navales et aériennes. Finalement, en 1961, le jaune revint dans l’ensemble chromatique du club.
#82 – CFR Cluj : Feroviarii
Les cheminots. Ce surnom devient évident si on connait de quoi est l’acronyme CFR. CFR signifie Căile Ferate Române (Chemin de Fer Roumain). Le club fut créé en 1907 sous le nom Kolozsvari Vasustas Sport Club. Kolozsvari est le nom hongrois de Cluj et Vasustas signifie cheminot en hongrois. Car en 1907, la Transylvanie, où se situe Cluj, faisait partie de l’Empire Austro-Hongrois. Le club était donc une émanation des chemins fers locaux. Après la première guerre mondiale, la Roumanie récupéra la Transylvanie et tous ses actifs. Ainsi, le CFR mit la main sur les voix ferrés et le matériel ferroviaire … et le club tomba aussi dans son escarcelle. Il fut alors renommé CFR et resta longtemps dans le giron des chemins de fer. Aujourd’hui, le club affiche encore une locomotive sur son blason, même si depuis des années, il est détenu par des mécènes privés.
#17 – Dinamo Bucarest : Câinii roșii
Les chiens rouges, tel est le surnom du club de la capitale roumaine. D’ailleurs, le blason affiche deux chiens rouges enragés. Le club souhaitait par cette référence mettre à l’honneur deux frères et joueurs historiques du club : Radu et Ion Nunweiller. Les deux frères étaient surnommés «les chiens rouges», notamment car ils étaient roux. Coéquipiers au sein du club dans les années 60 et 70 (de 1963 à 1968 puis de 1970 à 1972), ils marquèrent l’histoire du club avec plus de 500 matchs disputés et 7 championnats remportés à eux deux. Mais, la famille Nunweiller ne se reposait pas uniquement sur ces deux frères. En fait, outre Radu et Ion, 5 autres frères furent aussi footballeurs : Costică, Dumitru, Lică, Victor, et Eduard. Lică évolua également au Dinamo Bucarest avec ses deux autres frères mais il n’eut pas l’honneur d’être sur le blason.
