#1037 – KSK Beveren : Klein Anderlecht

Le petit Anderlecht. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le RSC Anderlecht va s’imposer comme la place forte du football belge avec un style de jeu technique et des titres à la pelle. 14 titres de champion entre 1947 et 1968. Dans les années 1970, la compétition interne s’accrut (montée en puissance du FC Bruges et du Standard notamment) et les titres pour Anderlecht s’espaçaient. Mais, le club de la capitale devint l’étandard du football belge au niveau européen (3 finales consécutives de Coupe des Vainqueurs de Coupe entre 1976 et 1978 dont 2 victoires). Anderlecht était donc la réréfence du football belge.

Dans ce panorama, Beveren parvint à se hisser au niveau de cette compétitition à 3 (Anderlecht, Bruges et Liège) à la fin des années 1970 et au début des années 1980. Une première génération dorée (avec Wilfried Van Moer, Paul Vangenechten, Jean et Omer Janssens, Robert Rogiers et Freddy Buyl) emmena le club et l’installa au sein de l’élite belge à la fin des années 1960. En 1978, entrainée par Urbain Braems, l’équipe intégrait alors de jeunes joueurs comme Jean-Marie Pfaff, Wim Hofkens ou Albert Cluytens et était encadrée par le capitaine vétéran, Jean Janssens, et deux joueurs allemands, le meneur de jeu Heinz Schönberger et l’attaquant Erwin Albert. Le SK Beveren attint alors pour la première fois la finale de la Coupe de Belgique qu’il remporta face à Charleroi 2 buts à 0. A la suite de ce premier titre national, Urbain Braems fut remplacé par Robert Goethals, avec son adjoint Rik Pauwels, tous deux néophytes au plus haut niveau, laissant supposé que l’apogée du club était derrière. Mais, la saison suivante fut certainement la plus aboutie. En premier lieu, le SK Beveren gagna son premier titre de champion avec 4 points d’avance sur Anderlecht, et s’accapara également la Super Coupe de Belgique. Puis, sur le plan continental, le club belge élimina l’Inter Milan en quart de finale de la Coupe des Vainqueurs de Coupe, en faisant match nul 0-0 à San Siro et en s’imposant 1-0 à domicile. Le gardien Jean-Marie Pfaff fut désigné en 1978 soulier d’or suivi l’année d’après par Jean Janssens. Erwin Albert termina meilleur buteur du championnat l’année du titre (avec 28 buts en 33 matchs). L’équipe pratiquait un football plaisant et avec les titres remportés, gagna le surnom de klein anderlecht. Pourtant, un certain nombre de joueurs et même l’entraineur étaient amateurs. Le stoppeur Paul Van Genechten était pompier et devait trouver un remplaçant lorsqu’il jouait. Jean Janssens gagnait sa vie comme docker dans le port d’Anvers. Bob Stevens travaillait comme ingénieur commercial et devait prendre des jours de congé pour jouer en Coupe d’Europe la semaine.

Après ces deux grandes années, et malgré le départ de certains jouers (comme Pfaff au Bayern Munich), Beveren attint la finale de la Coupe de Belgique en 1980 et en 1985 et la remporta une nouvelle fois en 1983. Enfin, en 1984, pour son 50ème aniversaire, le club gagna une seconde fois le championnat de Belgique et reçut le titre de « Société Royale » , devenant le KSK.

#236 – RSC Anderlecht : les Mauves

Le plus grand club belge, avec ses 34 championnats de Belgique et ses 3 coupes européennes, a toujours évolué en mauve et blanc mais l’origine de ces couleurs n’a jamais été établie. Deux versions sont avancées mais sans aucune certitude.

La première serait liée à la princesse Élisabeth de Bavière, femme du futur roi des Belges, Albert. Au XIXème et au début du XXème siècle, à l’apogée du printemps, des festivités dénommées « Longchamp fleuri » se déroulaient au bois de la Cambre. La Haute-Société bruxelloise, principalement l’aristocratie, défilait dans des carrosses fleuris le long de l’avenue Longchamp jusque devant une tribune dressée dans le bois où siégeait la reine Marie-Henriette qui distribuait alors les prix pour les plus beaux attelages. Ce défilé de jeunes filles bien nées dans de magnifiques toilettes assises dans des carrosses fleuris faisait l’animation de toute la population du quartier. A l’une de ces festivités, la princesse Elisabeth s’afficha dans un carrosse victoria ornée d’orchidées mauves et blanches, assorties à sa robe. Peut-être que le fondateur du club, Charles Roos et ses associés furent subjugués par ces couleurs.

L’autre version se rapporte au clergé. Le premier match du club se fit face à l’Institut Saint-Georges, un pensionnat catholique. Charles Roos et ses partenaires auraient pu être convaincus des couleurs mauves et blanches souvent portées par les religieux Catholique de l’Institut. D’ailleurs, aujourd’hui encore, le club est lié à un autre organisation éducative catholique, l’Institut Saint-Nicolas (Sint-Niklaasinstituut), qui accueille les jeunes joueurs du club et constitue son vivier.

En flamand, le surnom devient paars en wit, les violets et blancs.