Les braves. Sivas est l’une des villes les plus anciennes et les plus importantes de la région de l’Anatolie centrale. Les fouilles et des recherches ont montré que le premier établissement de la région date du néolithique (8000-5500 avant JC). Puis, la ville se développa sous les différents empires qui se succédèrent (notamment Hittite, Perse, Macédoine, Romain, Byzantin, Seldjoukide et Ottoman). Sivas est une forme tronquée du nom de la ville en grec byzantin, Sivastei, lui même provenant de son nom en koinè (grec ancien) Σεβαστεία (Sébaste). Ce dernier terme dérive des mots grecs σεβαστός (qui signifie vénérable), σέβας (la crainte) et le verbe σέβομαι (éprouver de la crainte, du scrupule). Ainsi, les habitants et leur club de football se surnomment eux-mêmes Yiğido, ce qui provient du mot turc Yiğit qui signifie homme courageux.
Il est vrai qu’ils se sont aussi montrés braves dans leurs actes. Une légende raconte d’abord qu’en 324, 40 légionnaires de la Legio XII Fulminata, furent condamnés pour leur foi chrétienne. Ils n’y renoncèrent pas malgré la sanction de dormir nus la nuit dans un lac gelé. Ils moururent en martyre et devinrent des saints chrétiens fêtés le 9 mars. Puis, tout au long de l’histoire, la ville fut envahie et parfois détruite. Elle fut secouée lors du génocide arménien de 1915-1916, par les premiers mouvements nationalistes kurdes de 1920 et par les massacres islamistes de 1993. Malgré ces épreuves, la ville et ses habitants se relevèrent à chaque fois.
