Les diables rouges. Les diables, les rouges, les diables rouges sont indistinctement utilisés comme surnom pour Independiente. Et tous ces surnoms proviennent d’une histoire de style de jeu. Fondé en 1904, les premières équipes jouaient avec un maillot blanc et bleu, équipement hérité d’un club disparu. Mais, en 1908, le club anglais de Nottingham Forest réalisa une tournée en Argentine et affronta la meilleure équipe argentine de l’époque, Alumni. Cette dernière reçut une raclée (défaite 6-0). Dans les travées du stade, le président-fondateur d’Independiente, Arístides Langone, fut impressionné par le jeu des anglais ainsi que leur maillot rouge. Cette admiration l’amena à prendre la décision d’équiper Independiente avec des maillots similaires. Une autre légende raconte que ces maillots reflétaient le climat politique en Argentine à cette époque. où le socialisme et la gauche s’éveillaient. En tout cas, ce sont peut-être ces maillots rouges qui inspirèrent le jeu offensif du club en 1926. En cette année, le club remporta la Copa de Competencia de Primera División et le Campeonato de Primera División en alignant une ligne d’attaque composée de Manuel Seoane, Luis Ravaschino, Zoilo Canavery, Alberto Lalín et Raimundo Orsi. Le journaliste Hugo Marini, du journal Crítica décrivit ces attaquants comme des armes létales pratiquant un jeu diabolique. Un style unique qui les distingua des autres équipes et c’est pourquoi Marini les baptisa Los Diablos Rojos.
Jour : 11 octobre 2020
#273 – Montpellier HSC : la Paillade
Le football à Montpellier connut de nombreux soubresauts, avec un exploit remarquable, et surtout de nombreuses fusions pour enfin arriver au Montpellier HSC. Avant guerre, le football montpelliérain, représenté par le Stade Olympique Montpelliérain, navigua dans les championnats régionaux avant d’atteindre à deux reprises la finale de la Coupe de France (1929 et 1931), pour une victoire (1929). Puis, avec l’apparition du professionnalisme et du Championnat de France, le club alterna entre seconde et première division. Après guerre, l’ascenseur continua, bien que le club fréquenta plus la seconde que la première division. En 1969, les problèmes financiers s’accumulaient et le club fut obligé d’abandonner le statut professionnel. Il redescendit alors dans les championnats amateurs. A partir de là, plusieurs fusions se réalisèrent entre différents clubs pour arriver au Montpellier HSC. En particulier, le 1er juin 1974, une nouvelle fusion eut lieu entre le Montpellier Littoral SC, successeur du SOM, et l’AS Paillade, club du quartier éponyme. Puis, avec la fusion du club avec l’équipe corporatiste de Louis Nicollin, une nouvelle vie débuta pour le football à Montpellier. Même si aujourd’hui, le club considère que sa véritable création remonte à l’arrivée de Louis Nicollin, le quartier de la Paillade lui est toujours associé. Notamment car le Stade de la Mosson s’y situe.
Cela a donné aussi comme surnom, les pailladins.
#272 – Śląsk Wrocław : Wojskowi
Les militaires. En 1946, l’École des officiers supérieurs du génie militaire déménagea de Przemyśl à Wrocław. Le 18 mars 1946, l’académie créa son club sportif, dénommé Pionier Wrocław (Pionnier, terme similaire à celui de sapeur). En 1947, l’École d’officier d’infanterie n°1 fut transférée de Cracovie à Wrocław et arriva avec son club de sports dénommé Podchorążak. Les deux associations fusionnèrent pour donner naissance au Śląsk Wrocław. Dans un premier temps, le club s’appela Legia Wrocław, Legia étant des troupes militaires polonaises de la première guerre mondiale (cf article #195). Puis jusqu’en 1997, le club se dénomma Wojskowy Klub Sportowy (Club Sportif Militaire). Après l’effondrement du régime communiste en 1989, le club devint un fardeau pour le Ministère des Armées. Puis, en 1997, le club se détacha définitivement de son passé militaire en supprimant la référence dans son nom et en quittant le département militaire.
