#404 – CD O’Higgins : la Celeste

Les bleus ciels. Le club chilien de la ville de Rancagua évolue dans un maillot bleu ciel qui lui donna son surnom. Au début des années 50, Rancagua était une petite ville d’à peine 40 000 âmes mais qui comptait 3 équipes évoluant en seconde division : Braden qui représentait les ouvriers de la mine de cuivre de la société Braden Copper Co, l’Institut O’Higgins qui avait été fondé par les étudiants de l’Institut O’Higgins des Frères Maristes et le Club América qui était soutenu par les commerçants. En 1953, Braden et O’Higgins décidèrent d’unir leurs forces pour donner naissance à un nouveau club, O’Higgins Braden. Idée lumineuse car la saison suivante, O’Higgins Braden remporta le championnat de seconde division, invaincu avec 30 points (18 matchs joués, 12 victoires et 6 nuls). La première division leur tendait les bras. Seulement, leur dauphin était leur rivaux du Club América. La ligue chilienne (Asociación Nacional de Fútbol Profesional) ne voulait pas qu’une si petite ville éparpilla ses moyens entre plusieurs clubs professionnels et imposa alors aux deux clubs de fusionner. Après de longue discussion, les clubs étant peu emballés par l’idée, la fusion se réalisa avec la fondation du CD O’Higgins. O’Higgins Braden évoluait avec un maillot rayé vert et blanc tandis qu’América portait un maillot jaune. Les dirigeants décidèrent de changer totalement de couleurs et optèrent pour un maillot rouge, un shot bleu et des chaussettes blanches. Seulement, la ligue s’en mêla encore et refusa cette association de couleurs. En effet, elle jugea que ce kit au couleur du drapeau national était trop proche de celui de la sélection. Le club passa alors au maillot bleu ciel. Certains avancent que les dirigeants auraient choisi la couleur bleu clair car elle serait le résultat du mélange des trois couleurs des deux clubs (jaune, vert et blanc). D’autres soutiennent que le club aurait décidé de retenir le maillot d’une autre équipe nationale, celui de l’Uruguay, champion du monde en titre à l’époque (lors du fameux « Maracanazo » à la Coupe du monde 1950). Il semblerait aussi que le bleu ciel remporta l’adhésion car aucun autre club chilien évoluait dans cette couleur.

#403 – FC León : la Fiera, el León

La bête féroce, le lion. Ces deux surnoms sont intiment au nom de la ville mexicaine. Territoire habité à l’époque préhispanique par divers groupes indigènes, León, officiellement León de los Aldama, fut fondée le 20 Janvier 1576 par Juan Bautista de Orozco, sur ordre du Vice-Roi Martín Enríquez de Almanza. Le nom de Villa de Leon lui fut donné pour honorer les origines du Vice-Roi qui serait né à Toro, une ville se situant dans l’ancien Royaume de Léon. Ce dernier était un des royaumes médiévaux de la péninsule Ibérique, successeur du Royaume de Galice et avait pour capital la ville de Léon. Or, Léon signifiant Lion en espagnol, naturellement le Royaume (comme la ville d’ailleurs) prit le lion comme armoirie dès le règne d’Alphonse VII, qui symbolisait à la fois la personne du Roi comme le Royaume. L’origine du nom de la ville et du Royaume de Léon provient de la présence de la Légion Romaine (Legio VII Gemina) qui s’installa à l’emplacement de la ville actuelle. Legio, terme latin pour légion, dériva en Léon au fil des époques, car le « g » ne se prononçait plus (en passant par les formes Leio ou Leyón). Donc, la nouvelle de ville Léon au Mexique prit le nom mais également ajouta deux lions à ses armoiries. Un pour le Royaume de Léon. L’autre car un lion figurait également sur les armes du Vice-Roi.