La tournée de Buffalo Bill en Europe et en Belgique qui donna le surnom au club de Gent (cf article #69) et qui illustrait les luttes avec les indiens au Far West n’est pas directement à l’origine de ce sobriquet donné aux joueurs de l’Union. S’il fait bien référence au peuple indien, il est surtout lié aux bandes criminelles du Paris de la Belle Époque qui étaient surnommées les Apaches. Au début du XXème siècle, dans les classes populaires habitant l’Est parisien naquirent des bandes de délinquants qui se différenciaient du grand banditisme par leurs actes de violence gratuite et leurs habits distinctifs (pull rayé, foulard rouge, casquette à visière). Ce surnom, écrivait un juge au tribunal de la Seine en 1907, « est depuis quelques années une façon de désigner tous les individus dangereux, ennemis de la société, sans nation ni famille, déserteurs de tous les devoirs, prêts aux affrontements les plus audacieux, et à toutes sortes d’atteintes aux personnes et aux biens ». Ces bandes, qui faisaient face à une police dépassée en nombre et en moyen, firent trembler la bourgeoisie parisienne. Ce surnom fut attribué par la presse à ces bandes à partir de 1900 afin d’assimiler les mœurs de ces voyous à celles supposées des apaches du Far West. En effet, à l’époque, les récits erronés, empreints de brutalités et de faits sanglants, sur le Far West et les terrifiants Peaux-Rouges circulaient en Europe, la tournée de Buffalo Bill véhiculant ces fantasmes.
Comment le surnom arriva à Bruxelles ? Il semble que dans les mêmes années, l’Union développait un jeu brutal où il arrivait fréquemment que l’équipe adverse se retrouvait avec des joueurs blessés à l’issue du match. Le lien fut donc établi avec les délinquants violents parisiens et les joueurs de l’Union. Toutefois, d’autres avances que le lien serait les origines modestes communes aux malfrats parisiens et aux joueurs de l’Union.
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