L’armée rebelle. Cork, situé dans le plus grand et le deuxième comté le plus peuplé d’Irlande, est connu comme une ville (et un comté) où de nombreux soulèvements sont nés. Notamment lors de la guerre d’indépendance (1919-1922) et de la guerre civile (1922-1923), le comté et la ville furent des points focaux. Michael Collins, l’un des importants leaders indépendantistes, est né dans le comté de Cork, et un autre bien connu, Tom Barry, y mena une guerrilla avec ses Flying column. Pourtant, sa réputation ne s’est pas construite à cette époque mais les racines de ce sentiment rebel remontent bien plus tôt. Au IXème siècle, les vikings s’installèrent en Irlande et les chroniques de l’époque rapportent déjà que les comtés de Waterford et de Cork se rebellèrent en détruisant un château viking et tuant le chef nordique connu sous le nom de Gnimbeolu. Au XIIème siècle, l’ambitieux clan MacCarthy de Cork réussit à établir un royaume indépendant, en rébellion du royaume de Munster de la famille O’Brien. Mais, c’est au XVème siècle que la ville et le comté gagnèrent définitivement ce surnom. A la fin de ce siècle, Henry VII, de la maison royale de Lancastre, remporta la guerre des roses, face à la maison royale d’York et s’empara de la couronne anglaise. Evidemment, les partisans des York ne baissèrent pas pavillon et espéraient pouvoir reprendre la couronne. Mais il leur manquait un candidat autour duquel s’unir, les hommes de la famille York ayant pour la plupart été tués durant la guerre. Or, à Cork prit naissance deux mouvements en moins de 6 ans qui soutinrent deux prétendants au trône anglais, qui se revendiquaient issus de la famille York. Les deux personnages, Lambert Simnel et Perkin Werbecque, étaient des usurpateurs et leurs rebellions s’effondrèrent rapidement. Mais ces contestations et insoumissions récurrentes soutenues par les habitants de Cork convainquirent la monarchie anglaise d’appeler la ville, la cité rebelle.
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