#527 – CD Leganés : los Pepineros

Le terme dérive de pepino qui signifie « concombre » ou « cornichon » . Ce pseudonyme original remonte à l’époque où Leganés était une ville agricole, avec de nombreuses cultures et fermes. Pendant des siècles, les jardins maraîchers de la ville, située à une quinzaine de kilomètre de Madrid, alimentèrent les marchés centraux de Madrid. A cette époque, Leganés comptait environ six mille habitants, la plupart travailleurs agricoles, et le concombre/cornichon était le produit phare de la région. Pourtant, ce n’était pas le légume le plus cultivé. Contrairement aux autres villes de la banlieue madrilène qui avait une spécialité (Pozuelo pour les laitues, Humanes pour les choux-fleurs, Fuenlabrada pour les carottes, Tolède pour les choux rouges), les cultures maraîchères étaient diversifiées et florissantes à Leganés avec des blettes, des épinards, des choux, des poireaux et des laitues. Pourtant, le cornichon fit la réputation de la ville grace à Felipe IV, monarque espagnol du XVIIème siècle. En effet, selon la légende, son médecin parcourait les marchés de Madrid pour trouver des concombres de Leganés car le Roi appréciait ces derniers qui étaient très doux et ne le rendaient pas malade.

Mais, l’expansion de Madrid, dans les années 1960 et 1970, transforma Leganés en une ville dortoir. La population de la ville fut multiplié par 10 en dix ans, comptant aujourd’hui environ cent quatre-vingt-dix mille habitants. Le premier immeuble d’habitation à grande hauteur fut construit en 1961. Cette explosion démographique fut la plus importante de toute l’Espagne au cours des 100 dernières années. Elle devint aussi un centre industriel avec des usines du laboratoire pharmaceutique Roche, de Tapon Corona (production de capsules d’embouteillage), du fabricant d’ascenseur Otis et le constructeur de camion RVI. La tradition agricole n’a donc pas survécu à ce développement. 160 hectares étaient encore consacrés aux concombres en 1987 mais ce chiffre tombait à 60 en 2014. Mais ses habitants maintiennent fièrement le surnom de pepineros, qui est utilisé pour tout ce qui touche à la ville, comme l’équipe de football ou son stade.

#526 – AC Monza : Biancorossi

Les blancs et rouges, couleurs du club. En 1912, la fusion de plusieurs clubs de sport donna naissance au Monza FC. Le club jouait alors avec des maillots aux couleurs blanches et bleues. A la fin des années 20 (saison 1928-1929) ou au début des années 30 (saison 1932-1933), le club changea de couleurs pour celles devenues traditionnelles aujourd’hui, blanc et rouge. Les raisons de ces choix, soit au moment de la fondation, soit lors du changement, ne sont pas documentées et sont donc inconnues. Mais, il est possible d’avancer une théorie. Tout d’abord, j’en écarte une. Le club résultant de la fusion de plusieurs associations, le bleu et blanc auraient pu être la conjugaison des couleurs des anciens clubs. Mais, il est peu probable que deux couleurs suffirent pour symboliser les différents clubs. Les couleurs bleus et blanches proviendraient, à mon sens, de celles des armes de la ville. Suite à une fusion, retenir les couleurs de la ville qui était le point commun des différents clubs serait justifié. Le changement vers le rouge et blanc s’expliquerait aussi au travers de la bannière de la cité lombarde. Cette dernière affiche les armes bleues et blanches de la ville sur un fond composé d’une bande rouge et d’une bande blanche. L’origine de ces différentes couleurs sont peut-être à trouver dans le premier sceau connu de la cité (XIIIème siècle) : un croissant de lune rouge avec un demi-cercle blanc en dessous, sur un fond bleu. Selon les historiens, la lune est un symbole du pouvoir impérial, reflété dans le soleil blanc qui fait référence au pouvoir papal.