#571 – FK Vojvodina Novi Sad : Crveno-beli

Les rouges et blancs. Fondé le 6 mars 1914, le club porta pour son premier match un maillot bleu et un short blanc. Malheureusement, la Première Guerre Mondiale éclata et ce fut le seul match du nouveau club avant la fin des hostilités. En 1918, des hommes d’affaires et des intellectuels éminents commencèrent à se rassembler autour du club et les statuts du FC Vojvodina furent approuvés par le ministère compétent. Le club fut exclusivement financé par les cotisations des membres, grâce à des généreuses contributions ainsi que le soutien du mouvement pro-slave Sokol dont le premier président du club, Dr Zivko Bajazet, était le représentant. Ce mouvement pro-slave fut fondé à Prague, ville de l’Empire Austro-Hongrois avant guerre comme la Serbie. Plusieurs des membres fondateurs du club avaient vécu et étudié à Prague et avaient même pratiqué le football au sein de Slavia Prague. En 1920, ces derniers rapportèrent un ensemble de maillots rouges et blancs du Slavia qu’ils firent don au FC Vojvodina (à moins que ce soit le Slavia qui décida d’aider le FK Vojvodina et qui donna donc ses maillots). Lors de l’assemblée du club tenue le 23 juillet 1922, la direction décida que les couleurs rouge et blanche orneraient désormais les maillots du club. De même, ils optèrent pour un écusson du club à l’image des armoiries de Slavia de Prague, ie une partie rouge et une partie blanche, avec une étoile. Toutefois, la couleur de l’étoile devint bleu alors que celle du Slavia était rouge. Ainsi, l’écusson du club reprenait les 3 couleurs du drapeau serbe : blanc, bleu et rouge.

#570 – FC Volyn Loutsk : Хрестоносці

Les croisés. La croix est un symbole fort qui se retrouve sur l’écusson du club, le drapeau de la ville de Loutsk et sur les armes de la région de Volhynie (le nom Volyn du club fait référence à la région). Cette croix pattées qui s’affichent sur ces différents éléments est appelée souvent la croix de Volhynie ou croix de Loutsk. Dès le XIVème siècle, des images de croix se trouvent sur les pièces de monnaie du prince Lubart de  Volhynie, le dernier souverain du royaume russe (1340-1383) et de son fils Fédor (1384-1387). A cette époque, la Volhynie était au centre du royaume russe et la croix était dans la forme d’une croix de Saint-Georges. Au début du XVème siècle, le grand sceau du grand-duc de Lituanie et de Russie (aussi bien Vytautas le Grand que Sigismond Ier Kęstutaitis) affichait une croix pour représenter la Volhynie. Vytautas choisit Loutsk comme deuxième résidence après Vilnius et la ville devint pratiquement la capitale de la principauté lituanienne. C’est aussi à cette époque qu’apparaît les premières versions colorisées où la croix était blanche sur fond rouge. Puis au fil des époques et des dominations (Polonaise ou Russe), la croix blanche sur fond rouge demeura l’emblème de la Volhynie. Elle se transforma parfois à compter du XVIIIème en croix pattée. Les raisons du choix de cette croix sont inconnues. En revanche, pour la ville de Lutsk, capitale de la Volhynie, même si le symbole de la croix est lié à celle de la région, elle pourrait aussi se justifier par le fait que la ville est un grand centre religieux, aussi bien orthodoxe que catholique romain. En 1427, Vytautas le Grand transféra l’évêché catholique de Volodymyr-Volynskyi à Loutsk. La ville se développa rapidement et à la fin du XVe siècle, elle comptait 19 églises orthodoxes et deux églises catholiques. C’était le siège de deux évêques, un catholique et un orthodoxe. En conséquence, la ville était surnommée la Rome de Volhynie.

#569 – KAS Eupen : les Germanophones

Eupen, ville de près de 20 000 habitants, se situe en Wallonie mais se trouve aussi être la capitale de la communauté germanophone de Belgique. Face aux wallons francophones et aux flamands néerlandophones, 9 communes regroupent les populations germanophones de Belgique, héritage du traité de Versailles. Lorsque la Belgique déclara son indépendance des Pays-Bas en 1830, le pays se coupait en deux communautés : wallons et flamands. Puis, la Première Guerre Mondiale éclata et la Belgique fut envahie par les allemands. En 1919, après la défaite allemande, la Belgique obtint réparation en récupérant une petite partie du territoire allemand (article 27 du Traité de Versailles). Ainsi, Eupen, qui était auparavant une ville allemande rattachée à Aix-la-chapelle, se retrouva en Belgique avec les 8 autres communes. En 1970, la communauté germanophone, qui compte aujourd’hui près de 78 000 personnes, fut dotée d’un parlement et au début des années 1980 d’un gouvernement.

En 1945, le AS Eupen vit le jour avec la fusion de deux clubs, Jeunesse Eupen et FC Eupen 1920. A la sortie de la guerre, l’allemand n’était pas vraiment à l’honneur et les membres fondateurs préfèrent doter le club d’un nom français : Alliance Sportive Eupen. Si le club réussit à se hisser en seconde division belge dans les années 1970 (voire même fleurter avec l’accession en première division en 1974), l’AS Eupen n’attirait pas les foules et voyaient de nombreuses personnes traverser la frontière pour aller supporter les équipes de Bundesliga allemande. Pire, le FC Eupen 1963, club de niveau régional, était considéré comme plus germanophone et donc réunissait parfois plus de spectateurs. L’AS Eupen comprit donc que son nom français l’empêchait d’être adopté par sa communauté locale. En 1981, la direction décida de changer le nom du club en un nom allemand et enfin apparaître comme un club germanophone. Pour conserver l’abréviation AS, le nouveau nom fut Allgemeine Sportvereinigung Eupen (Association générale des sports d’Eupen). En 1995, lorsque le club fêta ses 50 ans, il obtient le titre de Société Royale et le nom devint KAS Eupen : Königliche Allgemeine Sportvereinigung Eupen (Association Royale Générale des Sports d’Eupen). Lors de la saison 2002-2003, le KAS se bâtit pour le titre et la montée avant de finalement s’incliner lors du tour final pour la montée en D1. Avec cette épopée et l’absence de concurrence sportive dans la région germanophone, KAS Eupen devint clairement l’équipe germanophone n°1 en Belgique. En 2010, pour la première fois de son histoire, il accéda en D1, une première également pour un club germanophone.

#568 – Clyde FC : the Bully Wee

Fondé en 1877, ce club, initialement basé à Glasgow, a une longue histoire et ses origines sont parfois troubles. C’est notamment le cas pour son surnom dont on ne sait pas exactement quand il a été inventé, ni par qui. Pour ajouter à la confusion, sa traduction dépend de la légende qui accompagne sa création. Or, il en existe 3 avancées par le club. La première fait référence au fait que les supporters et peut-être les joueurs de Clyde étaient originaires de la région de Bridgeton. Réputés pour leur caractère pugnace voire violent, les supporters étaient surnommés wee bullies (petites brutes). La deuxième théorie prend une dimension européenne et résulterait de la déformation locale d’une expression française. Des français jouèrent face à Clyde vers 1900. Un but fut marqué mais contesté par les français qui crièrent « Mais il y a but, oui ? » ou « Le but, oui ? ». Les supporteurs de Clyde aurait alors entendu puis transformé la phrase en bully wee. Enfin, la troisième théorie apparait la plus crédible. Au XIXème siècle, à cette époque victorienne, le terme Bully signifiait bon, digne, premier rang. Mais, comme le club n’avait pas une grande renommé, envergure, il fut adjoint wee (qui signifie petit). Clyde était donc un bon petit club. Mais, comme il n’y a pas que le club qui peut avancer des théorie sur l’origine du surnom, il en existe d’autre. Ainsi, certains avancent que les supporteurs du club chantaient bully wee clyde dans le stade. En vieil argot écossais, bully signifie bon boulot. Les supporteurs remerciaient donc les joueurs pour le « bon petit boulot » réalisé.

#567 – Go Ahead Eagles : Reuzendoder

Les tueurs de géants. Si le club est connu des amateurs de football, il n’a pas la renommée de l’Ajax, du PSV ou du Feyenoord. Même s’il fréquente depuis longtemps les championnats nationaux professionnels, son assiduité se concentre sur le ventre mou du championnat voire les dernières places que les titres et les places de qualification aux coupes d’Europe. Pourtant, le club connut des périodes où il défendait chèrement sa peau surtout dans son antre de De Adelaarshorst, au point qu’il faisait tomber tous les clubs les plus prestigieux. Lors de la saison 1968-1969, Go Ahead Eagle réalisa quasiment le sans-faute à domicile avec 15 victoires et 2 match nuls. Les 3 premiers du classement final, Feyenoord, Ajax et FC Twente, tombèrent à De Adelaarshorst sur le score de respectivement 3-1, 2-1 et 4-0. Cette année là, le club avait terminé la saison juste derrière les 3 premiers. Mais, son surnom fut amplement mérité lors des années 1990. Le club fréquenta durant 4 saisons la Eredivisie, sans jamais terminer mieux que la 12ème place. Pourtant, l’équipe obtint régulièrement de bons résultats face aux meilleurs clubs. Un de ses anciens joueurs de l’époque, enfant du pays, Dennis Hulshoff, expliquait ses résultats « Met het fanatieke publiek erachter voetbalden we vaak beter. We jaagden de tegenstander op, gaven ze geen tijd om de bal rond te spelen. Ik kan me een wedstrijd herinneren tegen het Grote Ajax met Louis van Gaal » (Avec la foule fanatique derrière nous, nous avons souvent joué un meilleur football. Nous avons pressé l’adversaire, ne lui avons pas laissé le temps de faire circuler le ballon. Je me souviens d’un match contre le grand Ajax avec Louis van Gaal. Nwankwo Kanu a marqué le but de la victoire dans le temps additionnel, en tombant. J’ai vu des supporters debout le long de la ligne, les larmes aux yeux. Feyenoord a également connu des moments difficiles, avec József Kiprich qui m’arrachait sans cesse les cheveux. Mais la question est toujours : combien de temps allez-vous continuer ? C’est juste difficile de poursuivre et de presser pendant quatre-vingt-dix minutes). Le phénomène se reproduit un nouvelle fois dans les années 2000. Alors que Go Ahead évoluait en seconde division lors de la saison 2005-2006, il élimina De Graafschap et Roda JC, pensionnaires de Eredivisie, en Coupe nationale. Lors de cette même saison, il battit également deux fois le futur champion de seconde division, Excelsior, alors que Go Ahead termina à la 18ème place. La saison suivante, le futur champion, De Graafschap, tomba également deux fois face à Go Ahead Eagle. Voilà comment on se bâtit une légende de tueur de géants.

#566 – FC Motagua : los Águilas Azules

Les aigles bleus. L’histoire du club commença le 29 août 1928 après que deux clubs de la capital, Tegucigalpa, disparurent, Honduras Atlética et CD Aguila. Dr Marco Antonio Ponce et le poète Marco Antonio Rosa se rencontrèrent et recrutèrent les membres des deux précédents clubs pour créer une nouvelle entité. Dans les années 1920, le Honduras connaissait une période difficile de son histoire. Le pays était instable politiquement, secoué régulièrement par des coups d’état et des conflits armés, avec l’intervention des Etats-Unis. Les relations avec ses voisins, Guatemala, El Salvador et Nicaragua, n’étaient pas non plus au beau fixe. En particulier, le Honduras contestait le fleuve Motagua au Guatemala. Dans ce contexte, les fondateurs décidèrent de nommer le club du nom de ce fleuve et de prendre le bleu foncé comme couleur, afin de rappeler les eaux du fleuve.

L’aigle s’affiche sur l’écusson du club depuis les années 1970. Depuis 2014, il s’agit même de la mascotte du club. Il semble que le majestueux oiseau soit une référence au nom de l’un des clubs prédécesseurs du Motagua, le CD Aguila. Aujourd’hui, le club considère que l’aigle personnifie la grandeur, la force, le courage et le dévouement des fans du club.

#565 – SSC Bari : Galletti

Les coqs. Les symboles des équipes ne trouvent pas toujours leurs racines dans les armes ou l’histoire de la ville qui les accueillent. Pour Bari, le coq est le résultat d’une initiative journalistique. Le 10 octobre 1928, l’hebdomadaire Guerin Sportivo sorta dans les kiosques avec en une, un article se proposant de décrire l’héraldisme des équipes de football italiennes. L’humoriste et illustrateur Carlo ‘Carlin’ Bergoglio décida d’associer aux principales équipes un animal qui devait être leur mascotte. Si pour certaines équipes, le choix fut évident (cf articles #13 et #36), l’inspiration ne vint pas pour Bari.

Mais, 1928 était une année charnière pour Bari. Venant juste d’accéder à la première division, le Bari FC décida d’absorber l’autre club de la ville, US Ideale. Le nouveau club, l’US Bari, adopta alors les couleurs rouge et blanche, celles de la ville (alors que les deux clubs évoluaient dans des couleurs différentes, noire et verte pour le FC Bari et bleu et blanc pour l’US Ideale). Le 22 septembre 1928, le journaliste Alfredo Bogardo, du journal local Cinesport, trouva bonne l’idée de Carlo Bergoglio : donner un symbole à la nouvelle équipe permettrait de mieux l’ancrer auprès des habitants des pouilles. Il lança alors un référendum populaire. Le coq remporta les suffrages face à l’aigle, l’écureuil, les moineaux et les gazelles. La tenue de l’équipe (short et maillot blanc avec un col rouge) donnait aux joueurs l’allure d’un coq au plumage blanc et à la crète rouge. En outre, pour Alfredo Bogardo, le coq était une allégorie de la combativité de l’équipe.

Ainsi, Bari apparut sous les traits d’un coq dans le Guerin Sportivo. Toutefois, le coq s’afficha sur l’écusson du club qu’en 1979. Lors de cette saison, plusieurs clubs italiens redessinèrent leur blason dans l’optique de moderniser leur image et améliorer les ventes de produits du club. Le designer italien Piero Gratton proposa la tête la tête stylisée d’un coq qui s’afficha donc sur l’écusson jusqu’à la saison 2014. Puis de 2014 à 2016, seul la crête du coq subsista. En 2016, avec le changement de propriétaire, un coq en pied s’installa sur l’écusson. Enfin, en 2018, le nouveau propriétaire revint à l’image de 1979 avec la tête du coq.

#564 – Randers FC : Hestene

Les chevaux. En 2002, Randers Freja, le club historique de la ville de Randers, fondé en 1898, évoluait en première division (le seul à Randers). Si les résultats sportifs étaient plutôt satisfaisants, la situation financière était quant à elle catastrophique, le club courant tout droit vers la faillite. Des efforts furent déployés pour sauver le club, et un groupe d’hommes d’affaires et de footballeurs réussirent à convaincre 6 clubs de la ville à unir leurs forces pour donner naissance à une structure concentrant les moyens financiers et humains de la ville de Randers. Ainsi, Randers Freja, Kristrup Boldklub (fondé en 1908), Randers KFUM (fondé en 1920), Dronningborg Boldklub (fondé en 1928), Vorup Frederiksberg Boldklub (fondé en 1930) et Hornbæk Sportsforening (fondé en 1945) donnèrent naissance au nouveau club le 25 novembre 2002. Lors d’une assemblée générale extraordinaire, les statuts furent adoptés, marquant le nouveau nom de Randers FC ainsi que le nouveau logo présentant un cheval cabré. La volonté était de rendre hommage à une économie, le marché aux chevaux, qui eut une grande importance pour le développement de la ville et de la région. Au XIXème et au XXème siècle, se tenait dans la ville de Randers l’un des plus grands marchés aux chevaux du Danemark. Randers devint ainsi la première ville équestre du pays. L’histoire n’a pas retenu quand ce marché a démarré mais il existe de nombreux témoignage sur leurs ampleurs et leurs fréquentations. Plusieurs marchés se tenaient dans l’année et on dénombrait jusqu’à 1 400 à 1 500 chevaux présents sur le marché. Jusqu’en 1925, ce marché se déroulait dans les rues du centre-ville, entrainant des désagréments pour les riverains (bruit, odeur, saleté) et des recettes exceptionnelles pour les commerces. Dès 1811, les plaintes et les protestations se multipliaient mais la tradition perdurait. Finalement, en 1925, le marché fut déplacé sur la place du marché à Mariagervej pour des raisons d’hygiène. D’autres marchés se développèrent alors, notamment un marché aux bestiaux (dont des chevaux) près du port, qui perdura jusqu’au début des années 1990. En 1969, pour rendre hommage à cette activité, une sculpture en bronze de 6,5 mètres, dénommée Den Jyske Hingst (l’étalon du Jutland) représentant un cheval fut érigée dans la ville.

#563 – St Mirren FC : the Saints

Les saints. Ce surnom est directement lié au nom du club, qui rend hommage à Saint Mirin, saint irlandais célébré par les catholiques et les orthodoxes, né vers 565. L’histoire de ce saint qui nous est parvenu relève parfois de la fable. Après avoir répandu la foi chrétienne en Irlande, il partit pour l’ouest de l’Écosse. Après un long et difficile voyage, il s’arrêta à un endroit qui correspond aujourd’hui à la ville de Paisley. La région avait été abandonnée par les Romains et était dominée par un puissant chef local. Ce dernier prit sous sa protection Mirin et lui concéda un petit champ près d’une rivière dans la partie sud de la ville. Mirin fonda la première église à Paisley et après sa mort, sa communauté érigea un sanctuaire, qui devint un centre de pèlerinage. Par la suite, le développement de la ville fut intimement lié à celui du prieuré qui s’établit en 1163, élevé au rang d’abbaye en 1245. Elle devint l’une des places religieuses d’importance de l’Eglise d’Ecosse, appréciée des familles royales Bruce et Stewart. Aujourd’hui, une chapelle de l’abbaye est consacrée à Mirin, contenant une frise en pierre sculptée représentant la vie du saint. En 1931, une cathédrale fut édifiée à Paisley et nommée St Mirin. Enfin, en 2003, une statue du Saint fut érigée près de la cathédrale. Naturellement, St Mirin est devenu le Saint Patron de la ville. Quand, en 1877, un groupe de gentleman de Paisley décidèrent de créer un club de cricket et de rugby, ils trouvèrent naturel de nommer le club du nom du Saint Patron de la ville.

#562 – US Gorée : les Insulaires

Le club représente l’île de Gorée, située dans la baie de Dakar. Découverte en 1444 par des marins portugais, elle passa sous possession hollandaise, anglaise puis française. Bénéficiant d’une position stratégique, proche des côtes, et offrant un mouillage sur, l’île fut prospère, notamment avec la traite négrière. Avec la fondation de Dakar en 1857, l’activité économique et la population s’y déplaça, entrainant le déclin de l’île. Aujourd’hui, moins de 2.000 habitants y résident. Avec une superficie de seulement 0,182 km2, la place est rare et un seul terrain de football y existe. Or, cet unique terrain est célèbre car un baobab sacré y trône (les défunts de l’île y résideraient). Les joueurs, souvent les étudiants de l’école adjacente, utilisent cet arbre comme un « douzième homme ». Bien qu’un tournoi soit organisé annuellement par la fédération sénégalaise, le terrain n’était pas digne pour l’US Gorée, qui doit donc évoluer sur le continent, au Stade Demba-Diop, à Dakar.