#1080 – Avispa Fukuoka : アビスパ

Avispa. En 1982, les employés de la société de sécurité, 中央防犯アクトサービス株式会社 (Chuuoubouhan Co), décidèrent de fonder un club de football sous le nom de 中央防犯サッカー部 (Central Crime Prevention Soccer Club) dans la ville de Fujieda. Les joueurs amateurs travaillaient la nuit comme agent de sécurité et s’entrainaient en journée. Malgré cette double charge de travail, ils parvinrent à hisser le club en seconde division en 1991. Deux ans plus tard, ils atteignirent la première division. En 1995, le club devint membre de la J League mais ne possédant pas de stade répondant aux standards de la ligue dans la ville de Fujida, il déménagea à Fukuoka. Il prit alors le nom de Avispa Fukuoka.

Avispa est un mot espagnol qui désigne la famille des guêpes (guêpes, frelons, bourdons …). Le terme dérive des mots latins vespa, qui signifie « guêpes » , et avis, qui signifie « oiseau » ou « chose qui prend son envol » . La volonté de la direction était que l’équipe s’inspire de l’insecte et se caractérise par de l’agilité, de la précision et du travail d’équipe. L’insecte s’est répandu dans les différents symboles du club. Dans l’écusson, une lance dirigée vers le bas caractérise une piqûre d’abeille (équivalent à une attaque violente). Le nom de l’équipe s’écrit avec une police fluide décrivant la trajectoire d’une abeille en vol, comme un parallèle avec les mouvements libres des joueurs et du ballon sur le terrain. Les mascottes sont évidemment des abeilles. Par un vote du public, la mascotte mâle dénommée Abby-kun (アビーくん) naquit, suivi en 2000 par son alter égo féminin, Bibby-chan (ビビーちゃん). Le 10 août 2003, il se marièrent et en 2021, ils eurent un enfant « ubi-kun » (スビーくん).

#1079 – CD Irapuato : la Trinca Fresera, los Freseros

Le trio fraise, les fraises. Lorsqu’en 2021 les autorités du football mexicain fermèrent les portes de la Liga de Expansión MX au nez du club bien qu’il eut remporté la Serie A de l’Etat de Mexico, CD Irapuato faillit ne jamais s’en remettre. Mais, après deux ans sans terrain et équipe, il revit le jour en 2023 avec de nouveaux propriétaires. Il ne pouvait en être autrement pour un club historique malgré un faible palmarès. Même s’il fut fondé sous son nom en 1948, par la fusion de plusieurs entités sportives de la cité d’Irapuato, les origines du club remonte à 1911.

Evidemment que la couleur rouge des maillots amena au surnom lié au fruit rouge. Néanmoins, impossible de dire lequel à influencer l’autre. En effet, l’histoire de la fraise à Irapuato débuta au milieu du XIXème siècle quand Nicolás de Tejada, alors chef du district d’Irapuato, ramena de France la célèbre plante. En 1852, il acheta un terrain vers Carrizalito où furent enregistrées les premières plantations de fraises (avec seulement 24 plants au départ). Puis, l’Allemand Oscar Droege forma les agriculteurs aux techniques de production de la plante. Avec l’arrivée du chemin de fer, la production s’intensifia et en 1883, la fraise d’Irapuato s’exportait vers le Texas, le Nouveau-Mexique et à Laredo. En 1900, la première entreprise de confiture et de fraises confites, du nom de Fresva, vit le jour. Avec le temps, la fraise prit une place centrale dans l’économie de la ville et avec l’importance et la bonne qualité de sa production, Irapuato gagna le surnom de Capitale mondiale de la fraise au XXème siècle. Aujourd’hui, plus de 1 200 hectares sont dédiés à cette culture, donnant une production d’environ 80 000 tonnes à l’année. 60% est exporté. Ce pan de l’économie locale génère 22 000 emplois et plus de 8 000 emplois dans le secteur agro-alimentaire. Evidemment, la vie culturelle de la cité tourne autours de la fraise avec notamment un grand festival organisé en été (Festival de la Fresa) qui attire plus de 5 000 personnes. La gastronomie locale aussi s’inspire du fruit rouge avec les Fresas con crema (fraises à la crème) et les Fresas cristalizadas (fraises confites).

Le trio, lui, naquit en 1949. Malgré sa relative jeunesse (le club n’était pas encore professionnel), le club fut invité à un tournoi à Mexico qui regroupait les brésilien du Vasco da Gama, le FC Léon et les Reboceros de La Piedad. A cette époque, Vasco da Gama produisait un des plus beaux football du continent sud-américain avec une équipe connue sous le surnom de Expresso da Vitória (Express vers la victoire) et disposait d’une ligne d’attaque de feu, connue sous le nom de la trinca infernal (le trio infernal). A noter que si le Vasco avait effectivement une magnifique attaque, ce surnom de trinca infernal ne semble pas avoir été utilisé à l’époque. D’ailleurs, elle ne se limitait pas à 3 joueurs offensifs puisque la tactique reposait sur un 4-2-4. On comptait alors comme force offensive en 1949 Ademir de Menezes, Heleno de Freitas, Ipojucan, Maneca, Francisco Aramburu dit Chico et Friaça. Toutefois, la légende raconte que le commentateur Agustín González, connu sous le nom de Escopeta (fusil de chasse), assista à la rencontre entre Irapuata et La Piedad, qui fut un sublime match. Alors qu’il rédigeait la chronique du duel entre León et Vasco da Gama, il déclara « ¡Si el Vazco da Gama tiene una Trinca Infernal, el Irapuato es la Trinca fresera! » (Si Vasco da Gama a un trio infernal, Irapuata a un trinca fraise). Toutefois, comme vous l’avez noté, il semblerait que cette histoire repose sur un trinca qui n’aurait pas existé. D’où, une version marginale avance que si Agustín González serait toujours à son origine, il l’aurait en revanche donné suite à un affrontement contre Querétaro au stade de la Revolución en 1950. Il déclarait « hoy he visto nacer a La Trinca Fresera del Irapuato, que bonito Juegané » (aujourd’hui j’au vu naître la Trinca Fresea d’Irapuato, qu’ils jouent bien).

#1078 – Portimonense SC : os Marafados

Le terme est typique de l’Algarve et désigne une personne facilement irritable. En effet, comme dans d’autres régions, la langue, les expressions et l’accent de l’Algarve diffèrent du portugais standard. Ce mot est souvent utilisé dans l’expression Ah moce marafade! qui se comprend comme « Ah, ce marfade ! » et qui désigne une personne en colère. Mais, il peut également désigner, pour un jeune garçon, un caractère espiègle, coquin. Donc, le mot s’utilise plutôt dans un sens tendre, affectueux. Même s’il y a bien d’autres expressions et mots typiques de l’Algarve, Marafados est totalement identifié avec la région et en est devenu son « gentilé » non-officiel.

Portimonense Sporting Clube réside dans la ville de Portimão, dans la région de l’Algarve. Agglomération portuaire de 60 000 habitants, la cité est très marquée par le sport, notamment en beach soccer. Elle a déjà accueilli la Coupe du Monde de Beach Football et la Ligue européenne de Beach Football. Mais, depuis deux ans et la relégation du Sporting Clube Farense, Portimonense est le seul représentant de la région au sein de l’élite portugaise. Après avoir connu plusieurs groupes de supporteurs, depuis quelques années, le principal s’appelle Ultra Marafados.

#1077 – Radomiak Radom : Zieloni

Les verts. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les clubs sportifs polonais étaient rarement autorisés à poursuivre leurs activités s’ils ne soumettaient pas à l’occupant et donc la jeunesse polonaise était régulièrement privée de la possibilité de pratiquer des sports de manière officielle. Cependant à Radom, comme dans d’autres villes de Pologne, des équipes clandestines se montaient et ce fut le cas parmi les ouvriers de l’usine locale de chaussures (de la marque BATA) et les étudiants de l’école de tannage. Depuis 1939, BATA possédait une usine à Radom, en plus de celle située à Chełmek près de Chrzanów.

Au lendemain de la guerre, l’usine BATA fut nationalisée par les autorités communistes. Włodzimierz Skibiński, son directeur, participa à la création d’une équipe de football au sein de l’usine en réunissant les joueurs des deux équipes clandestines précitées. La réunion fondatrice eut lieu le 7 avril 1945. Ayant reçu l’aide de l’usine de chaussures, le nouveau club a adopté le nom de l’entreprise mécène : KS Bata. Le 13 juillet 1945, une réunion des membres du club eut lieu, au cours de laquelle les statuts furent approuvés et un conseil d’administration de 9 personnes fut élu, Włodzimierz Skibiński devenant le premier président du club. Sur la même idée que le nom, il proposa que les couleurs du club reprennent celles de l’usine : vert et blanc. Le rouge sur l’écusson apparut quand le club fusionna en 1967 avec le vieux club Radomskiego Koła Sportowego, fondé en 1910 et dont le maillot était rayé rouge et blanc.

#1076 – FC Volendam : het Andere Oranje

L’autre orange. Le club doit son surnom aux couleurs des uniformes dans lesquels il évolue : orange et noir. Lorsque l’ancêtre du club fut créé le 1er juin 1920, sous le nom de Victoria, les joueurs comme les fondateurs ne se préoccupèrent pas vraiment du choix des couleurs. Les premiers joueurs, qui venaient de différents horizons, portaient de tout. Ainsi, une chemise rayée bleu marine et noir ou rouge et noir avec un pantalon noir constituaient régulièrement la tenue de l’équipe. Puis, quelques saisons plus tard (pour certains lors de la saison 1928-1929, pour d’autres en 1923 au moment où le club changea de nom pour RKS Volendam), il fut décidé de jouer avec un maillot orange avec un poulain comme emblème et un bas noir, qui deviendront donc les couleurs traditionnelles du club. Les raisons de ce changement ne sont pas documentées et donc inconnues.

Mais, cette couleur particulière portée pas peu d’équipe n’est pas sans rappelée la célèbre tenue de l’équipe nationale néerlandaise, surnommé Oranjes (les oranges). Alors que le drapeau néerlandais arbore 3 bandes horizontales de couleur rouge, blanche et bleue, la couleur historique des Pays-Bas demeure l’orange, en l’honneur de la famille régnante, la Maison d’Orange-Nassau (Huis Oranje-Nassau). Cette Maison remonte au XVIème siècle avec Guillaume d’Orange-Nassau. Né en 1533 dans une famille noble allemande de Rhénanie (la Maison Nassau), il hérita par son cousin du titre de Prince d’Orange en 1544. Cette principauté, état vassal du Saint-Empire, se situait dans la partie nord de l’actuel département du Vaucluse et avait la ville d’Orange pour capitale. Après avoir servi Charles Quint et les Habsbourg, Guillaume se rebella contre son fils, Philippe II, Roi d’Espagne, et mena la révolte qui conduisit à l’indépendance des Pays-Bas. Il est donc souvent considéré comme l’un des personnages clefs de la fondation de la nation néerlandaise, le Vader des Vaderlands (Père de la Patrie). Toutefois, ce ne fut qu’en 1813 que la maison d’Orange-Nassau débuta son règne sur les Pays-Bas. A l’indépendance en 1581, Guillaume d’Orange-Nassau donna le prinsenvlag (Drapeau du prince qui était basé sur les couleurs héraldiques de la Maison du Prince, orange, blanc et bleu ciel) comme drapeau aux sept Provinces-Unies (Pays-Bas), qui utilisait aussi avant l’indépendance le drapeau traditionnel rouge-blanc-bleu ciel (le statenvlag, drapeau des États). Durant des années les deux drapeaux coexistèrent et le second était parfois agrémenté d’une oriflamme orange. Mais, en 1796, le rouge supplanta l’orange, sans que la raison ne soit vraiment établie. Néanmoins, en l’honneur de Guillaume d’Orange-Nassau et de la famille royale actuelle, les équipes sportives néerlandaises portent l’orange depuis le XXème siècle.

Une enquête réalisée à l’occasion du 110ème anniversaire de l’équipe nationale néerlandaise a démontré que Volendam était l’une des principales villes pourvoyeuses de talents pour la sélection nationale. Dans la ville de Hollande du Nord, 1,7 joueurs pour 10 000 habitants ont porté le maillot des Oranjes. Les internationaux étaient Pier Tol, Wim Jonk, Keje Molenaar, Arnold Mühren et Gerrie Mühren. L’autre surnom du même acabit est Het nieuwe oranje (les nouveaux oranges).

#1075 – Grêmio Barueri : Abelhão

Les abeilles. Fondé le 26 Mars 1989, le club représente Barueri, une ville à la périphérie Nord-Ouest de la métropole de São Paulo. Au début de l’année 2010, après des divergences politiques entre les anciens propriétaires du club et la municipalité de Barueri, le club déménagea à l’ouest de São Paulo, dans la ville de Presidente Prudente mais finalement revint dans sa ville d’origine le 11 mai 2011.

Le club se choisit comme mascotte un animal assez peu utilisé par les autres clubs sportifs brésiliens, l’abeille (EC São Luiz a un bourdon comme mascotte). L’insecte véhicule de nombreuses valeurs que le club voulait défendre. L’abeille exprime la simplicité, la force du travail collaboratif et la production de richesse. En effet, si une abeille seule apparaît petite et faible, lorsqu’elles sont en groupe, elles deviennent fortes et capables de réaliser des travaux importants. Plusieurs de leurs piqures peuvent abattre un gros animal, même un homme. Enfin, la ruche produit du miel, un produit naturel et sain mais également de la gelée royale, les deux produits représentant une grande valeur économique. Humilité et travail d’équipe pour obtenir un résultat riche, ce sont les valeurs que la direction souhaitait.