#465 – 1.FC Union Berlin : Eiserne

Les ferreux. Fondé en 1966 pour offrir aux travailleurs de Berlin-Est un club à supporter, l’Union puise ses origines dans le club dénommé FC Olympia Oberschöneweide créé le 17 juin 1906 par l’union de 3 petites associations sportives. Oberschöneweide était alors une municipalité (qui fut intégrée à Berlin en 1920) qui connut un fort développement à la fin du XIXème siècle en raison de son industrialisation. De grandes entreprises, telles qu’AEG ou Niles, achetèrent d’importants terrains alors agricoles, notamment le long des rives de la Spree, pour y construire un ensemble remarquable d’usines à plusieurs étages, de vastes halls de production et de bâtiments administratifs. La ville devint ainsi un important centre industriel, dominé par les entreprises électriques (aussi bien des centrales que des fabricants de matériel électrique), l’industrie métallurgique et la construction mécanique.

Les habitants étaient alors les ouvriers des usines, les industriels faisant construire près de leurs usines des habitations pour leurs employés. Dans ses premières années d’existence, le FC Olympia Oberschöneweide, initialement composé presque entièrement d’étudiants, s’associa en tant qu’équipe de jeunes à d’autres clubs plus matures. Ainsi, après une première association infructueuse, il se lia avec le récent vainqueur du championnat allemand, le BTuFC Union 1892. Son effectif constitua pendant deux ans la quatrième équipe réserve du BTuFC. En février 1909, l’équipe voulut voler de ses propres ailes et se détacha du BTuFC. Par amitié et afin de les honorer, les joueurs reprirent à la fois le nom (le club devenant désormais Union Oberschöneweide) ainsi que les couleurs bleu et blanc de l’Union 92. Or, ce maillot bleu à parement blanc faisait penser aux bleus de travail des ouvriers qui travaillaient dans l’industrie métallurgique d’Oberschöneweide. Ainsi, le surnom Eiserne s’imposa. En 1998, Nina Hagen, la chanteuse punk, associa sa voix avec le nouvel hymne du club, Eisern Union.

Après la Seconde Guerre mondiale, le club se divisa en deux, une partie en RDA et une autre en RFA. Mais, le club est-allemand était fortement affaibli par la perte de la quasi-totalité de l’équipe première. Pour le maintenir en première division, les autorités communistes l’intégèrent au sein de la structure sportive d’une branche industrielle et le club se retrouva associé à la VEB Transformatorenwerk Karl Liebknecht, un fabricant de transformateur électrique. Les couleurs traditionnelles furent également modifiées : le bleu et blanc du club précédent (et du club frère à l’ouest) furent bannis au profit du rouge et blanc, qui demeure jusqu’à présent.

#447 – SC Fribourg : Breisgau-Brasilianer

Les brésiliens du Breisgau. Fribourg (dont le nom officiel est Fribourg en Brisgau) est la ville principale de la région historique du Brisgau, située dans le land de Bade-Wurtemberg, à 9.000 km du Brésil. S’il existe quelques « colonies » allemandes au Brésil, il n’y a en revanche pas de forte immigration brésilienne dans le Brisgau. Alors d’où vient cette comparaison avec le Brésil.

Lorsque le SC Fribourg, qui jusqu’alors n’avait joué qu’au niveau amateur, apparut en Bundesliga pour la première fois en 1993, il surprit les autres clubs ainsi que le public. Sous la houlette de son entraineur, Volker Finke, arrivé deux ans plus tôt, le SC Fribourg développa un jeu attrayant basé sur du pressing, couverture des espace, passes courtes et changements rapides de rythme. Lors d’une défaite face au Bayern Munich, Lothar Matthäus déclara « Die Freiburger haben mich tief beeindruckt » (Les fribourgeois m’ont profondément impressionné). Ainsi, au fil des matchs, ce style de jeu séduisit et l’équipe gagna alors ce surnom. La première partie de saison fut plutôt réussie, avec une onzième place à la trêve hivernal. Les matchs retours furent plus difficiles, le club échappant, au final, à la relégation au bénéfice de la différence du but. Toutefois, à noter une victoire 3 buts à 1 face à l’ogre munichois.

La saison suivante, le club réussit à atteindre la 3ème place à seulement trois points du champion, le Borussia Dortmund. Pendant 16 ans, Volker Finke dirigea l’équipe, lui donnant un esprit et un style de jeu particulier, même si le club connut des relégations. Ce style plutôt offensif trouva sa comparaison avec le Brésil, celui des années 1970-1990 qui fit tant rêvé les amateurs de football. Depuis, dès que le club connait des succès, développe du beau jeu, le surnom revient parmi les supporteurs.

#406 – TSV 1860 Munich : die Löwen

Les lions. Les origines du club remontent à la création le 15 Juillet 1848 d’une association de gymnastique dans la Brasserie « Buttleschen Brauerei zum Bayerischen Löwen » (Buttleschen pour le lion bavarois). Ce lion était prémonitoire bien que le nom de la brasserie n’est pas à l’origine du surnom. Les autorités du Royaume de Bavière dissolvaient un an plus tard l’association, comme toutes les autres d’ailleurs, au motif qu’elles étaient les sources des troubles politiques, notamment car elles diffusaient les idées républicaines. La nouvelle tentative en 1860 fut la bonne. Le 17 Juin 1860, le nouveau club sportif de gymnastique fut créé et la section football apparut le 25 Avril 1899. Dans les premières années, le blason du club se résumait à une turnerkreuz, une forme de croix utilisé par le mouvement gymnaste allemand. Rapidement, celle-ci disparut au profit des initiales du club sous différentes écritures. Durant les années 1870, le lion fit son apparition sur les équipements des sportifs. Le 13 mars 1880, le lion fut officiellement admis comme symbole de club. Puis, en 1911, les instances dirigeantes adoptèrent le lion dans le blason officiel du club. Si le lion représentait la persévérance et le courage, il était surtout le symbole héraldique de la Bavière. Les armoiries de la Bavière sont l’héritage de la maison de Wittelsbach, une des plus anciennes et puissantes famille du Saint-Empire romain germanique, qui régna en particulier sur la Bavière (pendant près de huit siècles) et le Palatinat. Le fameux manteau losangé bleu et blanc était les armes de cette famille dès son premier représentant, le Comte Othon Ier de Scheyern. Puis, une des branches de la famille régna en tant que Ducs de Bavière et Comtes palatin du Rhin, réunissant sur le blason le manteau losangé avec le lion du Palatinat du Rhin. Si le blason évolua au fil du temps, des mariages et des différentes familles régnantes, le manteau losangé bleu et blanc ainsi que le lion demeurèrent comme les représentants symboliques de la Bavière. Aujourd’hui, ces deux symboles se retrouvent dans les logos d’entreprises bavaroises : le manteau losangé sur le blason du rival, le Bayern Munich, comme sur l’écusson de la firme automobile, BMW. Le lion pour l’assureur Die Bayerische (sponsor actuel du club) et le brasseur Löwenbräu (ancien sponsor).

#345 – FC Bayern Munich : die Bayern

Les bavarois. Il n’est pas rare en France de voir accoler au nom du club, le nom de sa région ou de son département d’origine, uniquement pour des raisons de sponsoring (en tout cas, cela permet de justifier les subventions données). Pour le club allemand, cette référence à sa région d’origine remonte à la création du club en février 1900. Au-delà du nom, les fondateurs adoptèrent aussi les couleurs de la région, le bleu et le blanc. Pourtant, le club n’avait pas un esprit régionaliste au sein de cet Etat Allemand naissant et dominé par la Prusse. Au contraire, le Bayern fut fondé par 17 personnes qui venaient de Berlin, Fribourg, Leipzig et Brême. Le premier président était le berlinois Franz John et le premier secrétaire, Josef Pollack, était de Fribourg. Jusqu’en 1933, le club reposait sur des valeurs d’ouverture et libérales et était même le point de ralliement pour la pratique sportive des étudiants non-bavarois. Dans l’entre-deux guerre, les rivaux du FC Wacker ou du TSV Munich 1860 étaient les clubs phares de Munich. Mais, la popularité du Bayern grandit avec les succès à compter des années 60. En outre, ces victoires en Bundesliga comme en Coupe d’Europe se construisirent avec des joueurs bavarois tels que Franz Roth, Sepp Maier, Gerd Müller, Paul Breitner, Klaus Augenthaler, Bastian Schweinsteiger, Philipp Lahm, Thomas Müller et le plus grand joueur allemand, Franz Beckenbauer. En 1954, le club incorpora dans son blason le Rautenflagge, le drapeau à losanges bleus et blancs. Le club finit alors par s’ancrer régionalement. On peut ainsi voir les joueurs portaient le lederhose (culotte de peau), costume traditionnel bavarois, lors de la fête de la bière (Oktoberfest). Le club compte plus de 362 000 fans dont plus des deux tiers sont en Bavière. Si on a coutume de dire que les munichois supportent plus l’autre club de la ville, le TSV Munich 1860, il n’en demeure pas moins que sur les 75 000 spectateurs en moyenne à l’Allianz Arena, les trois quarts venaient de Munich et de ses alentours. Enfin, si le site du club s’est internationalisé en s’affichant en anglais, espagnol, chinois, japonais et russe, l’identité régionale ne s’est pas perdue avec des pages en bavarois.

#328 – Hertha Berlin SC : die Alte Dame

La vieille dame. Fondé le 25 juillet 1892, le club berlinois ne revendique pas le titre de doyen du football allemand avec ce surnom. Ce dernier titre est en réalité endossé par un autre club de la capital, le BFC Germania, fondé en 1888 (bien que cela soit contesté par le Hambourg SV qui est né officiellement en 1887). Le surnom est en fait lié au nom du club, Hertha, prénom féminin. En 1892, les nouveaux clubs de football allemand avaient généralement des noms plus nationalistes comme « Borussia », « Alemannia » ou « Germania » . Mais, pourquoi prendre un prénom féminin comme nom ? Les membres fondateurs, les frères Lindner (Fritz et Max) ainsi que les frères Lorenz (Otto et Willi) s’étaient réunis pour créer une association de football. Au moment de choisir le nom, Fritz raconta son voyage en bateau à vapeur sur l’Oberspree qu’il venait d’effectuer avec son père. Ce bateau à vapeur avaient deux cheminées, peintes en bleu et blanc (futurs couleurs du club), et se nommait « Hertha » . Son armateur l’avait ainsi dénommé en 1886 en hommage à sa fille, Hertha Zwerner. A partir de 1880, ce prénom figurait dans la liste des dix prénoms de filles les plus courants et ce jusqu’en 1920. Mais, après, il devint un prénom désuet et donc porté par des vieilles dames. Le bateau à vapeur a quant à lui continué à naviguer jusqu’en 2010.

#311 – FC Schalke 04 : Schalker Kreisel

La toupie de Schalke. En 1920, deux frères allemands Fred et Hans Ballmann furent expulsés d’Angleterre vers l’Allemagne et atterrirent à Schalke, après avoir rencontré un des membres du club lors de leur internement pendant la Première Guerre Mondiale. N’ayant quasiment vécu qu’en Angleterre (même si la famille était originaire de Dortmund, la ville rivale), tous deux ne parlaient pratiquement pas l’allemand. En revanche, ils apprirent à jouer au football dans la patrie de ce sport. Ils importèrent ainsi dans l’équipe de Schalke le style de jeu inventé par les écossais, fait de passes courtes et de mouvements des joueurs, inconnu alors en Allemagne. Les joueurs couraient ainsi librement créant des espaces et des opportunités, et se passaient rapidement la balle de manière transversale ou latérale. Les mouvements des joueurs et de la balle qui tournaient donnait l’impression d’une toupie. Le maître à jouer de Schalke, Hans Bornemann, résuma plus tard le principe du jeu: « Nicht der, der im Ballbesitz ist, bestimmt das Spiel, sondern die, die sich freilaufen, zwingen zum Abspiel » (Ce n’est pas celui qui a le ballon qui détermine le jeu, mais ceux qui courent librement qui font le jeu). Le Schalker Kreisel était né. Encore fallait-il des joueurs capables de le développer. Ce fut le cas avec Fritz Szepan et Ernst Kuzorra. Nés tous les deux à Schalke et plus tard beaux-frères, ils sublimèrent le Schalker Kreisel. Face à ce style de jeu, les équipes allemandes utilisaient la tactique du Scottish Furche (le sillon écossais) qui consistaient en une organisation pyramidale : 2 défenseurs, 3 milieux amenant la balle de l’arrière vers l’avant et une attaque de 5 joueurs à plat. Ces deux styles s’opposèrent mais le Schalker Kreisel donna le tournis aux équipes adverses, transformant Schalke d’une association locale en une machine de guerre. A partir de 1926, Schalke se qualifia constamment au championnat ouest-allemand et conquit ses premiers titres nationaux, champion ouest-allemand en 1929, 1930, 1932 et 1933.

#296 – 1. FSV Mayence 05 : der Karnevalsverein

Le club du carnaval. Dans le Nord de l’Europe (Belgique, Allemagne, Nord de la France), la tradition des carnaval est profondément ancrée et donne lieu à des fêtes populaires et incroyables encore aujourd’hui. La ville de Mayence accueille un important carnaval qui en fait la réputation dans toute l’Europe. Si la tradition remonte au XVème siècle, la version actuelle a été relancée en 1837-1838, grâce aux échanges économiques avec Cologne, qui avait déjà réformé son carnaval en 1823. Nikolaus Krieger, un artisan de Mayence, constitua pour la première fois en 1837 le premier défilé du carnaval de Mayence, dénommé le Krähwinkler Landsturm. Encouragé par ce succès, plusieurs habitants supportés par Johann Maria Kertell, un grossiste mayençais membre du conseil municipal et du parlement, fondèrent l’association pour le carnaval et organisèrent un cortège masqué le lundi du Carnaval (26 février 1838). 

Chaque année, le 11 novembre à 11 heures 11, le carnaval débute avec la lecture des 11 lois par le Maire de la ville depuis le grand balcon du Palais Ostein. Mais le carnaval débute vraiment qu’au Nouvel An et dure ensuite jusqu’au début du carême (soit près de 3 mois). Il se tient principalement les week-ends et l’apogée a lieu pendant les 4 jours gras précédant le mercredi des Cendres. Le plus important défilé est celui du Lundi des Roses ou Rosenmontag, qui rassemble près de 500 000 personnes dans les rues. Il demeure l’un des 3 principaux en Allemagne et le cortège réunit 8 800 personnes et 139 chariots (d’une longueur d’environ 8,5 kilomètres). D’autres défilés se déroulent en plus du Rosenmontag dans les quartiers de la ville. Tout commence le 1er janvier avec le défilé du nouvel an de la Garde dans la vieille ville de Mayence. Le samedi précédent le Lundi des Roses, le deuxième plus grand défilé du carnaval, le défilé des jeunes masqués, se tint. Le dimanche, le « défilé de la joie de vivre de Finther » et celui de Bretzenheim réunissent près de 50 000 spectateurs. Enfin, la saison des défilés se clôturent à Mardi Gras avec le Kappenfahrt de la vieille ville de Mayence.

La couverture médiatique du carnaval est importante. Dès 1854, des journaux d’autres villes allemandes (tel que Leipzig) faisait un reportage sur le carnaval. En 1910, le premier film du défilé fut réalisé. La première retransmission en direct à la radio eut lieu dans les années 1920. Depuis 1954, le carnaval est retransmis à la télévision et rassemblait plus de 3 millions de téléspectateurs dans les années 2000.

#277 – Bayer Leverkusen : Pillendreher

Pilulier. Le club est également connu sous Pillenklub, le club des pilules. Et ces pilules ne cherchent pas à cacher (désolé pour le jeu de mot) le lien du club avec le groupe chimique Bayer. En février 1903, Wilhelm Hauschild adressa une lettre signée par 170 collaborateurs du groupe Bayer à la direction de l’entreprise, leur demandant de fonder son propre club sportif. Il fallut attendre le 1er juillet 1904 pour que le Turn- und Spielverein 1904 der Farbenfabrik vormals Friedrich Bayer Co. Leverkusen soit fondé. Enfin, le 31 mai 1907, le club se dota d’une section football qui deviendra plus tard le Bayer Leverkusen 04.

Aujourd’hui encore, le club appartient à 100% à l’entreprise Bayer AG et jusque dans les années 1970, la majorité des joueurs étaient encore employés dans l’usine. Et comme le note, Rüdiger Vollborn, l’ancien gardien ayant évolué de 1983 à 1999 au Bayer, « l’association et l’usine ne font qu’un tout comme la ville et l’usine ne font qu’un ». Car Bayer s’installa dans un village en 1895 qui, accompagnant le développement du siège et de l’usine de Bayer, devint la ville de Leverkusen en 1930. Débutant dans les colorants et la peinture, l’entreprise connut une croissance dans les produits pharmaceutique, notamment en déposant le brevet et la marque Aspirin, en 1899. Aujourd’hui, les activités de Bayer s’articulent autour des divisions Pharmaceuticals (médicaments de prescription), Consumer Health (médicaments en vente libre), Crop Science (produits phytosanitaires), et Animal Health (produits vétérinaires).

A l’image d’autres entreprises (Fiat avec la Juventus, Philips avec le PSV), le rôle paternaliste était assumé et Bayer voyait donc en la création d’un club sportif une façon de renforcer le lien entre les collaborateurs et la société, d’assurer une mission sociale et culturelle. Ainsi, l’entreprise Bayer est encore identifiée comme Mutter Bayer (la mère Bayer) par les habitants de Leverkusen et les supporteurs du club. Dans les années 80, Vollborn estime que 7 spectateurs sur 10 étaient des employés de Bayer. Aujourd’hui, le taux est certes un peu plus bas, mais seulement un peu.

#267 – FC Sankt Pauli : Freibeuter der Liga

Les pirates de la ligue. Le club allemand est basé dans le quartier éponyme, situé à Hambourg. Ville hanséatique et riche, Hambourg fut exposé à la piraterie et en particulier au pirate allemande Klaus Störtebeker. Ce dernier sévit sur la mer Baltique et sur la mer du Nord au XVème siècle. Hambourg lança une expédition menée par Simon d’Utrecht qui captura Störtebeker et le fit exécuter en 1401.

La drapeau pirate resurgit bien plus tard dans le quartier de Sankt Pauli et particulièrement dans la rue Hafenstraße, où à partir du début des années 1980, un vent de liberté naquit et où des squats apparurent. Ces derniers sont devenus un lieu de folklore et ont été même légalisés. Mais, l’initiative la plus probable qui fit adopter le drapeau pirate par les supporteurs du club revint à Doc Mabuse, chanteur d’un groupe punk hambourgeois. Selon la légende, il subtilisa le drapeau à un manège situé au Dom, la foire de Hambourg, avant de se rendre au stade du club, le Millerntor-Stadion. Depuis, les supporteurs ont adoptés cet emblème et le club habille ces poteaux de corner avec cet étendard.

#246 – Hambourg SV : Rothosen

Les pantalons rouges. La particularité du club est de porter des maillots blancs avec des shorts rouges (d’où le surnom) alors que les couleurs de son écusson sont le bleu, le noir et le blanc. Cette multitude de couleurs résulte de la naissance du club. Le HSV naquit le 1er Juillet 1919 de la fusion de 3 clubs plus anciens : SC Germania 1887, Hamburger FC 1888 et FC Falke 1906. Comme dans beaucoup de fusion, le choix des symboles (couleurs, blason …) du nouveau club était un élément important pour la suite de l’aventure. Les symboles d’un club prendraient-ils le pas sur les autres ? Fusionner les symboles des 3 clubs ? Ou alors faire table rase du passer et doter le nouveau club de symboles neufs ?

Le choix des membres fondateurs fut un entre-deux. D’une part, ils décidèrent de donner au blason du club les couleurs des 3 anciens clubs (SC Germania 1887 (bleu et noir), Hamburger FC 1888 (bleu foncé et blanc) et FC Falke 1906 (bleu et blanc)). D’autre part, pour les combinaisons portées par les joueurs, ils décidèrent de rendre hommage à leur ville, Hambourg, et optèrent pour les couleurs de la ville, le rouge (pour le short) et le blanc (pour le maillot). Ces deux couleurs municipales reprenaient celles de la Ligue Hanséatique. Cette association réunissait des villes de commerce souvent portuaires (mer et fleuve), principalement situées au nord de l’Europe (et particulièrement en Allemagne). Ces cités se caractérisaient donc par leur forte activité marchande ainsi que leurs flottes de navires qui permettaient les échanges. Ces derniers arboraient des fanions qui étaient souvent rouge et blanc, certainement car ces couleurs se distinguaient bien en Mer.