#1325 – Alianza Universidad : los Azulgranas

Les bleu et grenat. Dans la ville de Huánuco, le football se divise principalement entre Alianza Universidad et León de Huánuco. Mais, depuis quelques années et son retour dans l’élite péruvienne, Alianza semble dominer le football huanuqueño. De toute évidence, la résurgence de cette équipe traditionnelle s’explique par le soutien de l’Université privée de Huánuco, qui fournit à l’équipe des infrastructures et un soutien logistique (comme des bourses aux joueurs et à l’équipe technique) et dont l’Université veut en faire son représentant. Mais, l’histoire de l’Alianza ne démarra pas avec l’Université.

En 1938, l’équipe dénommée Jorge Chávez, provenant du quartier d’Izcuchaca Dulce, et celle nommée Miguel Grau, du quartier de Tingo, décidèrent de former une équipe commune qui effectua une tournée dans la ville de Huancayo, à 300 km de Huánuco. Mais, cette initiative ne plut guère à la Ligue qui n’avait pas été consultée et donc encore moins donnée son autorisation. Résultat, l’instance sportive décida de punir les deux clubs en déliant leurs joueurs de leurs obligations contractuelles. Ils étaient donc libres de s’engager où ils voulaient. Pour répondre à cette injustice, les deux clubs, qui entretenaient des liens fraternels étant donné que certains joueurs ou familles se partageaient entre les deux associations, choisirent de fusionner pour donner naissance le 1er Janvier 1939 au Club Social Deportivo Alianza Huánuco. Pour le maillot, le choix fut consensuel en combinant le bleu (la teinte de Miguel Grau) et le rouge (la couleur de Jorge Chávez) dans une chemise de type Blackburn. Rapidement, un nouveau maillot rayé verticalement bleu et grenat s’imposa pour devenir l’uniforme désormais traditionnel du club.

#1274 – Sporting Cristal : el Equipo que Nació Campeón

L’équipe qui naquit championne. Dans le quartier Rimac à Lima, dans les années 1950, le club du Sporting Tabaco, alors en grande difficulté financière, évoluait en première division péruvienne, professionnelle depuis 1951. A la même époque, la brasserie du quartier dénommée Backus & Johnston était rachetée par un groupe d’hommes d’affaires péruviens, emmené par Ricardo Bentín Mujica. Voulant favoriser la pratique du sport et en faire un vecteur de marketing, Ricardo Bentín Mujica investit dans le sport local, notamment en faisant l’acquisition du Sporting Tabaco et en le renommant Sporting Cristal. L’avantage de reprendre ce club était de pouvoir démarrer dans l’élite péruvienne dès la première saison avec son épine dorsale, notamment le gardien Rafael Asca, les défenseurs Alberto del Solar et Alfredo Cavero et le buteur Faustino Delgado.

Et cette première saison d’existence pour le Sporting Cristal s’avéra exceptionnel. En effet, les nouveaux moyens financiers permirent d’attirer le meilleur buteur du championnat Máximo Mosquera en provenance du futur grand rival, l’Alianza Lima, ainsi que le trio uruguayen Dardo Acuña, Antonio Sacco et Carlos Zunino et le célèbre entraineur chilien, Luis Tirado. Face au Sporting, se dressaient les grandes équipes habituées de la première division comme l’Alianza Lima (champion en titre et déjà sacré 8 fois champions), le Club Universitario (7 fois champions), le Deportivo Municipal (4 fois champions) et le Sport Boys (4 fois champions). La saison débuta le 5 août 1956 par une défaite 2-1 contre Alianza Lima. Mais, dès la deuxième journée, l’équipe redressa le tir avec une victoire 3-0 contre Ciclista Lima puis enchaîna alors une série de 15 matchs sans défaite. Le Vendredi 7 Décembre 1956, pour l’ultime rencontre de la saison, le Sporting battit le dernier du classement, Carlos Concha, par 4 buts à 0 (avec pour buteurs, Faustino Delgado (x2), Luis Navarrete, et Carlos Zunino). Mais, il fallut attendre le lendemain et la défaite de l’Alianza Lima face au Sport Boys (4 à 0) pour que le Sporting remportât officiellement son premier titre de champion. Et cet exploit se réalisa dès sa première saison dans l’élite et alors que le club n’avait pas un an d’existence (sa fondation remontant au 13 Décembre 1955). À l’issue de la saison, le Sporting Cristal termina également meilleur attaque (43 buts) et meilleur défense (19 buts). Les journalistes péruviens commencèrent à utiliser l’expression el equipo que nació campeón et la FIFA la consacra en 2012 en la reprenant comme titre d’un article présentant le club péruvien.

#1178 – CD Los Chankas : los Guerreros Chankas

Les guerriers chankas. Fondé en 1989, le club évolua jusqu’en 2015 en 3ème division péruvienne. Puis, enfin, en 2023, le club accéda à l’élite du pays. En à peine 35 ans, le club a également changé 3 fois de nom. Situé dans la ville d’Andahuaylas, dans la région d’Apurímac, le club débuta son existence avec le nom de Straiker et avec une équipe composée quasi-exclusivement de policiers. Au fil des années, le nom fut modifié pour devenir Club Deportivo Cultural Santa Rosa en l’honneur de la sainte patronne de la police nationale du Pérou (Santa Rosa de Lima). Enfin, avec l’élargissement de ses supporteurs et de ses membres, en 2021, la direction adopta un nouveau nom, Club Deportivo Los Chankas, en hommage au peuple précolombien originaire d’Andahuaylas, les Chancas. Le blason du club arbore la tête d’un guerrier chankas.

Entre le Xème siècle et le XVème, un peuple précolombien du nom de Chancas habitait dans les provinces actuelles d’Ayacucho, Apurímac et Huancavelica. D’origine inconnue mais apparu au moment de la disparition de l’empire Wari, ce peuple s’organisait en deux nations : d’un côté les hanan (hauts) chankas et de l’autre côté les urin (bas) chankas. Ces derniers étaient localisés à Andahuaylas. Leur culture et mode de vie demeurent peu connus mais les preuves archéologiques montrent un peuple agriculteur-guerrier. A leur apogée, ils s’opposèrent aux Quechuas, un peuple voisin et allié des Incas, et aux Incas. Ils furent vaincus par la Sapa Inca (Empereur) Pachacutec en 1438. Selon certaines traditions incas, les urin chankas auraient été battus plus tôt, vers l’an 1230, lorsque le Sapa Inca Mayta Cápac et son armée traversèrent la rivière Apurímac. Toutefois, les guerriers chancas avaient la réputation d’être sanguinaires, infligeant aux soldats ennemies vaincus des châtiments cruels. Les historiens contemporains leur attribuèrent même le surnom de vampire des andes. Tout un programme.

#1130 – Lima CFC : el Decano de América

Le doyen des Amériques. Plongé dans l’histoire de ce club péruvien, c’est revenir au source du football sud-américain. C’est décrire une histoire commune à de nombreux clubs d’Amérique Latine. Au XIXème siècle, le football moderne s’émancipa en Angleterre et se répandit rapidement chez ses voisins britanniques. Pour conquérir le reste de la planète, le football s’appuya sur la puissance du commerce anglais, qui inondait le monde de ses produits et ses inventions. Notamment, les ingénieurs et ouvriers anglais investirent l’Amérique du Sud pour poser les rails du réseau ferré et en profitèrent pour y exporter également leur culture et leur pratique sportive. Ce fut le cas pour un certain nombre de clubs comme le Peñarol en Uruguay (#62), le CA Douglas Haig (#1091) et le Ferro Carril Oeste en Argentine (#665).

Ce fut également le terreau du Lima Cricket and Football Club. En 1859, les anglais immigrés à Lima et Calla étaient près de 1 400 et travaillaient pour la plupart à la construction du chemin de fer. Ces derniers souhaitaient pratiquer les sports qu’ils connaissaient en Angleterre, comme le football, le rugby et le cricket, mais qui étaient inconnus au Pérou au milieu du XIXème siècle. Résultat, la communauté de Lima fonda son propre club le 9 septembre 1859 sous le nom de Lima Cricket Club. En 1885, il fusionna avec le Lima Lawn Tennis Club et se rebaptisa Lima Cricket and Tennis Club. Bien que ses membres pratiquaient le football depuis ses origines, le premier match de football enregistré eut lieu le 7 août 1892. Suite à cet événement, le club se dota officiellement d’une section football en 1893. En 1906, le nombre de pratiquants de football prenant de l’importance, le club adopta son nom actuel. Le plus important à noter est que l’histoire du club débuta en 1859. Or, sur le continent sud-américain, les clubs apparurent plutôt dans les années 1880-1890 (Gimnasia y Esgrima Buenos Aires en 1880, Quilmes et Gimnasia y Esgrima La Plata 1887, São Paulo AC 1888, Rosario Central en 1889, Albion FC et Peñarol en 1891, Santiago Wanderers en 1892, CR Flamengo et Banfield en 1895, Oruro Royal en 1896) et ainsi Lima CFC est le plus ancien des clubs d’Amérique Latine.

#1070 – CD Coopsol : el Submarino Amarillo

Le sous-marin jaune. Voici donc un troisième club dans le monde qui se revendique de la célèbre chanson des Beatles (les autres étant Cadix #433 et surtout Villareal #120). Comme pour les deux autres clubs, le fait d’évoluer en couleur jaune a naturellement donné le surnom. La raison de cette teinte est simple. L’actionnaire et sponsor du club est le groupe Coopsol, un conglomérat péruvien né il y a 28 ans et comptant 12 filiales, offrant différents services (intérim et recrutement, nettoyage, services d’ingénierie …). Coopsol est l’acronyme de Cooperativa Solar (Coopérative solaire) et le soleil apparaît sous forme stylisée sur le blason de l’entreprise. Logique alors de retenir le jaune comme couleur.

Certes, la capitale péruvienne qui accueille l’équipe se situe sur la côte de l’Océan Pacifique mais la référence à l’engin subaquatique ne provient pas de la situation géographique. En réalité, au début des années 2000, le groupe Coopsol tentait d’investir le football sur 2 fronts, en rachetant 2 clubs évoluant en première et en seconde division. Mais ce fut deux échecs et finalement en 2004, il reprit un autre club, le Deportivo Aviación. Ce dernier fut fondé en 1964 comme une émanation sportive des forces aériennes péruviennes (Fuerza Aérea del Perú). Le club était donc soutenu par l’armée de l’air, notamment en étant sponsorisé par la compagnie aérienne militaire, TANS. Mais, deux accidents aériens intervenus en 2003 puis en 2005 eurent raison de la compagnie, qui fait faillite en 2006. Résultat, au début des années 2000, TANS et les forces aériennes retirèrent leur soutien financier au Deportivo Aviación, qui déclina et chercha de nouveaux parrains. Ce fut dans ce contexte que Coopsol mit la main sur le Deportivo Aviación pour fonder son nouvel étendard sportif. D’abord dénommé Aviación-Coopsol, il perdit tout lien avec ses racines aériennes en 2009 en devenant le Deportivo Coopsol. Néanmoins, dans la mémoire collective et en particulier dans celle des adversaires, ce lien existe toujours et donc, le sous-marin du surnom est pour moquer les origines aériennes du club.

#993 – CD Coronel Bolognesi : Bolo, el Coronel

Diminutifs du nom du club. Colonel Bolognesi, drôle de nom pour un club de la ville de Tacna mais qui s’explique par l’histoire de la province du même nom. Située à l’extrême sud du Pérou, Tacna est l’un des 25 départements qui composent le pays et est bordé à l’Est par la Bolivie et au Sud-Est par le Chili. Cette proximité avec d’autres pays rendit la région disputée. Entre 1879 et 1884, un conflit opposa d’un côté le Chili et de l’autre une coalition réunissant la Bolivie et le Pérou. Si la séparation entre le Chili et la Bolivie était un héritage des colonies espagnoles, la région minière et frontalière du désert d’Atacama était fortement disputée. Le Chili avait des ambitions expansionnistes qui s’étaient déjà exprimées par le passé. En 1879, suite à des décisions fiscales de la Bolivie, le Chili annexa la ville bolivienne d’Antofagasta. Le 1er Mars, la Bolivie, avec comme allié le Pérou, déclara la guerre au Chili. La guerre, dénommée « guerre du Pacifique », prit fin le 20 octobre 1883 par la victoire du Chili qui récupéra plusieurs territoires qui appartenaient au Pérou, dont la région de Tacna. Durant près de 50 ans, ces territoires perdus furent administrés et incorporés au Chili. Puis, sous l’égide des USA, une solution pacifique fut trouvée pour permettre la restitution de ces régions au Pérou entre 1925 et 1929.

Ainsi, le 28 août 1929, Tacna réintégra la nation péruvienne. A peine quelques mois après, le 18 octobre 1929, un groupe d’avocats et d’hommes d’affaires dont Fausto Gallirgos et Manuel Chepote, se réunirent pour fonder un club de football. Evidemment, dans ce contexte de retour dans le giron péruvien, les fondateurs souhaitaient au travers de leur association exprimer leur amour du pays, enfin retrouvé. Fausto Gallirgos proposa de prendre pour nom du club celui d’un héros national, qui défendit le pays pendant la guerre du Pacifique, Francisco Bolognesi. Francisco Bolognesi, né à Lima le 4 novembre 1816, était un soldat péruvien, ayant le grade de colonel. Après avoir fréquenté le séminaire et tenté une aventure entrepreneuriale, il débuta sa carrière militaire en 1853, en commandant en second un régiment de cavalerie. Il participa aux grands affrontements et batailles qui constituèrent les étapes de la construction du Pérou moderne comme la guerre civile (1856-1858) et la guerre péruano-équatorienne (1858-1860). Mais, son principal fait d’armes demeura ses combats lors de la guerre du Pacifique. Ainsi, il participa activement aux actions contre les forces chiliennes lors les batailles de San Francisco et de Tarapacá. Lors de cette dernière bataille, il combattit 10 heures durant bien qu’il avait une très forte fièvre. Enfin, le 3 avril 1880, Francisco Bolognesi prit le commandement du port d’Arica, assiégé par les forces chiliennes du général Manuel Baquedano. Il fit face avec ses hommes à des forces chiliennes bien supérieures en nombre et en puissance et promit alors de combattre « hasta quemar el último cartucho » (jusqu’à que la dernière cartouche soit brulée). Jetant toutes ses forces et malgré une bataille acharnée, Bolognesi mourut au combat et la ville tomba aux mains de l’armée chilienne. Son corps repose dans la crypte des héros de la guerre du Pacifique dans le cimetière Presbítero Maestro. En 1905, une statue en son hommage fut érigé à Lima. En 1951, il fut déclaré patron de l’armée du Pérou et élevé au rang de grand maréchal du Pérou en 1989. Face à une telle aura, gagné notamment pendant la guerre qui scella le sort de la région de Tacna, la proposition de Fausto Gallirgos fut immédiatement acceptée.

#959 – CDU César Vallejo : los Poetas

Les poètes. Le club est l’émanation sportive de l’Université César Vallejo. Cette dernière naquit le 12 Novembre 1991 dans la ville de Trujillo de la volonté de l’ingénieur César Acuña Peralta qui voulait améliorer l’offre éducative péruvienne. Elle comptait alors 58 élèves. 20 ans après, l’Université avait déjà des antennes dans 5 villes du pays et près de 100 000 étudiants. Aujourd’hui, elle fait parti des 10 meilleurs universités du pays avec plus de 150 000 étudiants et 12 campus. Cette progression rapide se transmit aussi aux résultats de l’équipe de football. Fondée en 1996, l’équipe de football atteignit la première division péruvienne, seulement 7 ans après sa création.

Le club prit le nom de l’Université qui porte celui du poète péruvien César Vallejo. César Abraham Vallejo, né à Santiago de Chuco, le 16 mars 1892, est considéré comme l’un des écrivains latino-américains les plus importants du XXème siècle et comme le plus grand représentant de la littérature péruvienne. Né dans une famille pauvre dans ce petit village des Andes péruviennes, il entra en 1913 à l’Universidad Nacional dans la ville de Trujillo, où il réalisa une thèse sur le romantisme dans la poésie castillane. Puis, il poursuivit ses études à Lima avant de voyager à partir de 1923 dans les capitales européennes, à Madrid, Moscou, Budapest, Bruxelles, Berlin et enfin Paris, où il mourut en 1938. S’exprimant pratiquement dans tous les genres littéraires (poésies, romans, nouvelles, pièces théâtrales et essais), il fit connaître son génie avec ses recueils de poèmes « Los heraldos negros » (1918) et « Trilce » (1922). Il est aussi communément admis que c’est dans sa poésie que son talent s’exprima le mieux et que son oeuvre atteint ses plus hauts sommets. C’est certainement sa grande réputation et son passage à Trujillo qui conduit César Acuña Peralta à prendre le nom du célèbre poète pour représenter son nouveau et innovant projet éducatif. Résultat, en portant le nom du poète, les joueurs héritèrent de ce surnom.

#796 – Deportivo Binacional FC : el Bi

Diminutif du nom du club. Le club évolue dans la ville de Juliaca mais il a beaucoup déménagé dans les régions du sud du Pérou depuis sa création en 2010. Sa progression rapide jusqu’en première division du Pérou (et même jusqu’à son titre de champion en 2019) a nécessité de trouver des enceintes en mesure d’accompagner cette évolution. Ainsi, l’équipe joua dans la ville d’Arequipa puis Moquegua et se replia également parfois à Puno. Toutefois, les origines du club se situent à plus de 200 km de là dans la ville de Desaguadero. Située sur la rive orientale du début du fleuve Desaguadero, qui marque la frontière entre le Pérou et la Bolivie, cette cité est un important centre commercial grâce à cette localisation. De l’autre côté du fleuve, sur la rive bolivienne, se trouve également une autre ville dénommée Desaguadero. Les deux sont reliés par deux ponts. Voyant de nombreux boliviens traversaient la frontière pour assouvir leur passion pour le football au Pérou, le maire de Desaguadero (Pérou), Juan Carlos Aquino, décida de fonder en 2010 une équipe de football pour représenter sa commune et gagner en notoriété dans les provinces du sud du Pérou. Comme les supporteurs de ce nouveau club devaient se situer de chaque côté de la frontière, il décida de nommer le club Binacional (binational).

#670 – FBC Melgar : el Dominó

Le domino. Résident dans la ville d’Arequipa, ce club, fondé en 1915, tient une place particulière dans le football péruvien. Perché à 2 335 mètres d’altitude, au pieds de volcan, dans les Andes péruviennes, il est le seul club de l’intérieur du pays à avoir remporté le championnat du Pérou, face aux géants de Lima, et même par deux fois (1981 et 2015) et a même glané en 1971 une Coupe du Pérou. Le club arbore un maillot singulier au Pérou, séparant par son milieu une partie noire et une partie rouge. (similaire au maillot des Blackburn Rovers). Certes, au fil de son histoire, il y eut quelques entailles à ce traditionnel équipement mais il demeure le modèle, le symbole du club. La référence au célèbre jeu de chiffre serait à chercher du côté du maillot. Bien qu’il n’existe pas de version officielle, il semblerait que ces maillots rappelaient les pièces du domino, noires et partagées en leur milieu (pour avoir deux chiffres).

#507 – CDU San Martín de Porres : los Santos

Les saints. Fondé récemment (en 2004), le club s’est installé dans l’élite péruvienne et compte déjà 3 titres de champion du Pérou. Il est affilié à l’Université de San Martín de Porres (d’où son nom et surnom), établissement d’enseignement privé à Lima, très lié à l’Eglise. L’institution romaine, Pro Deo, impulsa en 1952 la création d’un institut d’enseignement sous la houlette de l’Ordre Dominicain. Le but était certes d’éduquer les jeunes péruviens mais les objectifs politiques n’étaient pas nuls. En effet, les étudiants devaient être éveillés à la doctrine sociale chrétienne afin de réduire l’avancée du marxisme dans les universités péruviennes. Le 16 mai 1962, le Pape Jean XXIII canonisa un religieux dominicain péruvien du nom de Martín de Porres. La même année, l’institut obtint le statut d’Université et prit le nouveau saint comme patron et comme nom. Frère Martín naquit à Lima le 9 décembre 1579 et y mourut le 3 novembre 1639. A l’age de 16 ans, il entra dans les ordres et vécut une vie humble. D’une grande foi, il œuvra à la fondation d’un orphelinat, instruit les enfants et fut proche des pauvres de la ville. On lui prêta des dons de guérison et lui attribua des miracles (don de bilocation, contrôle de la nature, lévitation, voyance …).