Les brésiliens. Ce surnom est dû à la tenue du club sud-africain puisque ce dernier arbore un maillot jaune avec des parements verts ainsi qu’un short bleu, exactement la tenue portée par l’équipe nationale brésilienne. Ce kit fut mis en place à la reprise du club par Zola Mahobe en 1985. Homme d’affaires, il révait depuis son enfance de posséder un club de football. Au début des années 1980, Mamelodi était une modeste équipe de la ligue sud-africaine et, avant son rachat, frolait avec la relégation. Mahobe réalisa un certain nombre d’innovations, jusqu’alors inédites dans le football sud-africain. D’abord, il donna des moyens financiers au club pour recruter de bons joueurs, en leur faisant signer des contrats (choses rares à l’époque) et des salaires importants, ainsi qu’un entraineur qui allait mettre en place un style de jeu particulier. Les joueurs partaient en camp d’entrainement au Brésil et en Italie. Mahobe avait conscience aussi que l’image était importante pour créer un grand club. Il se fixa de transformer ses joueurs en vedettes médiatique, notamment en leur donnant des surnoms comme Harold “Jazzy Queen” Legodi, Harris “TV4” Tshoeu, Sam “Eewie” Kambule et Jan “Malombo” Lechaba. Il prit aussi la décision d’inspirer les joueurs et de séduire les supporteurs en leur faisant porter une tenue identique à l’une des équipes les plus reconnues, qui faisait rêver (déjà détentrice de 3 titres de champion du monde et qui comptait à l’époque Zico et Socrates) : le Brésil.
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#166 – Orlando Pirates FC : Buccaneers, Bucs
Les boucaniers. A l’origine, le boucanier était un chasseur d’animaux sauvages qui fumait la viande par un procédé appelé boucanage et faisait du commerce avec les peaux. Ils occupaient des terres sur l’île d’Hispaniola qui était sous domination Espagnol (aujourd’hui Haïti et la République Dominicaine). La raréfaction du gibier dans les îles ainsi que la tentative des espagnols d’évincer les boucaniers leur firent rejoindre une confrérie de flibustier, les « Frères de la Côte ». Cette organisation de pirates sillonnait la mer des Caraïbes et s’attaquaient aux navires et aux villes côtières espagnoles. Le surnom est donc une référence directe au nom du club.
Mais pourquoi s’appelait Pirates ? Le club fut fondé en 1937 au sein d’une association sportive dénommée Orlando Boys Club. En 1939, la section football décida de se séparer des Boys Club. Vers 1940, un des membres importants, Andrew Bassie suggéra le nom du nouveau club. Il s’inspira d’un film qui fit succès à la même époque à sa sortie, « l’Aigle des mers » avec Errol Flynn. Le film racontait les aventures d’un corsaire du XVIème siècle qui chercha à faire échouer l’invasion de l’Angleterre par la flotte espagnole. Si le film faisait certainement un parallèle entre cet événement et la bataille d’Angleterre et la lutte pour la liberté, il se pouvait aussi qu’il trouve un écho particulier au sein de la communauté noire d’Afrique du Sud (Orlando Pirates est le club de Soweto) qui évoluait déjà dans une société inégalitaire et allait bientôt connaître l’apartheid (1948). Le club fut donc surnommé amapirate (les pirates en zoulou).
Un autre surnom utilisé en référence à cet esprit est sea robbers (les voleurs des mers).
#10 – Kaizer Chiefs : Amakhosi
Amakhosi signifie Chef ou Seigneur en zoulou et fait bien référence au nom du club. Il faut dire que si le club est jeune (il ne fut fondé qu’en 1970), il s’est forgé un des plus beaux palmarès sud-africain et mérite donc son nom de Chef. Toutefois, celui-ci n’est pas tiré de sa suprématie mais simplement de la volonté de son fondateur, le joueur de football sud-africain, Kaizer Motaung. Après une carrière professionnelle aux Etats-Unis, il revint au pays en 1970 pour créer sa propre équipe de football à Soweto. Ce dernier décida, pour le nom de son club, de mixer son prénom, Kaizer, à celui de son ancienne équipe américaine, les Atlanta Chiefs. Résultat : Kaizer Chiefs FC. Côté écusson, le joueur emprunta également le blason du club américain d’où la présence d’un chef indien.
